Publié le: 15 août 2025

«Nous soutenons les exportateurs suisses quand personne d’autre ne s’en occupe!»

SERV – L’économie d’exportation suisse est confrontée à de nombreux défis et risques. Brigitte Brüngger, de l’Assurance suisse contre les risques à l’exportation SERV, explique comment atténuer ces derniers et conquérir avec succès.

On peut compter sur Brigitte Brüngger et son équipe chargée des grands comptes, des PME et des acquisitions à l’Assurance suisse contre les risques à l’exportation (SERV) lorsqu’il s’agit de couvrir les opérations d’exportation. Dans cette interview, la responsable nous donne un aperçu des opportunités et des risques liés à la pénétration de nouveaux marchés.

Madame Brüngger, vous et votre équipe accompagnez les entreprises suisses dans leurs activités d’exportation. D’après votre expérience, que faut-il pour réussir son entrée sur un marché?

Brigitte Brüngger: Pour conquérir de nouveaux marchés, il faut une bonne dose d’audace, de bons arguments de vente, mais aussi un partenaire fiable qui assume les risques sur les marchés difficiles.

De quels risques parlons-nous?

Des risques politiques, mais aussi économiques. Les défis sont multidimensionnels: guerre, changement climatique, économie en perte de vitesse, franc suisse fort. Seules les entreprises agiles sauront s’adapter à l’évolution de la situation et rester compétitives à l’échelle internationale. Il faut connaître les risques accrus et savoir comment y faire face au mieux.

Les différentes phases d’une commande comportent-elles des risques différents?

Absolument. Souvent, l’exportateur doit avancer les fonds pour une transaction et doit en outre compter avec un long délai de production. Après la livraison, la question se pose: la contrepartie à l’étranger est-elle en mesure de payer? L’exportation de devises depuis le pays de l’acheteur est-elle possible?

Malgré tous ces dangers, peut-on encore avoir une appétence saine pour le risque?

Avec un partenaire solide comme la SERV, oui. Pour rester compétitif à l’échelle internationale, il faut relever les défis. Et nous soutenons les exportateurs suisses quand personne d’autre ne le fait. En effet, la SERV assure également les risques dans les pays qui ne sont pas couverts par les assurances privées.

Quels arguments de vente peuvent ĂŞtre avantageux pour les exportateurs?

D’un point de vue économique, les acheteurs exigent par exemple des délais de paiement toujours plus flexibles et plus longs. Les exportateurs qui peuvent offrir des délais de paiement longs ont donc un avantage. Dans le même temps, cela signifie pour l’exportateur des coûts de production plus élevés et des déficits de financement, ainsi qu’une incertitude de paiement plus longue. Ces risques peuvent toutefois être atténués grâce à une assurance SERV. De plus, grâce à notre couverture, l’exportateur a également accès à des crédits et à des refinancements, ce qui lui permet de garantir sa liquidité.

Et quand exactement la SERV intervient-elle dans le cadre d’une exportation?

Notre devise: toujours agir le plus tôt possible. Dès les premières phases de négociation, nous analysons les contreparties pour les exportateurs. Après un examen approfondi de la transaction, nous pouvons également donner des engagements d’assurance fermes, afin que l’exportateur puisse aborder les négociations contractuelles en étant bien préparé.

Comment la SERV y parvient-elle?

La SERV est un établissement de droit public de la Confédération. Nous assurons de manière autonome et subsidiaire les opérations d’exportation des entreprises suisses, en particulier contre les défauts de paiement. De plus, nos produits peuvent également contribuer à garantir la liquidité. Nos objectifs sont clairement définis: nous encourageons l’économie d’exportation suisse dans la concurrence internationale et créons et préservons des emplois en Suisse. Et chaque collaboratrice et chaque collaborateur s’engage personnellement dans ce sens.

Coup de projecteur

L’Assurance suisse contre les risques à l’exportation (SERV) indemnise un exportateur assuré ou une banque finançant l’exportation lorsqu’un acheteur à l’étranger ne peut ou ne veut pas payer pour des raisons politiques ou économiques. Grâce à ses assurances, la SERV contribue aussi à ce que les entreprises aient accès à des crédits et à des limites de crédit plus élevées pour couvrir leurs coûts de production. La SERV est un établissement de droit public de la Confédération qui fonctionne de manière autonome sur le plan financier, c’est-à-dire qu’elle tire ses revenus de primes d’assurance adaptées aux risques; elle n’est pas financée par les impôts.

www.serv-ch.com

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