Au deuxième trimestre (T2) 2025, le PIB suisse corrigé des événements sportifs a augmenté de 0,1%, après 0,7% au T1 2025. La croissance supérieure à la moyenne du trimestre précédent a été suivie du mouvement inverse attendu. La valeur ajoutée industrielle et les exportations ont nettement reculé. En revanche, le secteur des services a connu une croissance assez généralisée. Un scénario conjoncturel actualisé du Seco montre qu’en raison de la hausse des droits de douane américains, la croissance de l’économie suisse devrait être plus faible que prévu, en particulier en 2026.
Durant cette période, l’industrie chimique et pharmaceutique (−4,8%) a enregistré une baisse marquée de la valeur ajoutée en raison du recul des exportations. Cette évolution fait suite à une forte augmentation au trimestre précédent, marquée par des effets d’anticipation liés à la politique commerciale américaine. La valeur ajoutée a également reculé dans les autres secteurs industriels au deuxième trimestre, de sorte que la valeur ajoutée dans l’industrie manufacturière (−2,4%) a globalement fortement diminué. Cela s’est accompagné d’une baisse considérable des exportations (−2,7%). Les importations (−3,7%) ont également fortement diminué, après avoir fortement augmenté au trimestre précédent.
La croissance économique pourrait être plus faible que prévu en juin, en particulier en 2026 (1,2% en 2025; 0,8% en 2026). Une récession grave n’est pas à prévoir pour le moment. Les conséquences économiques peuvent être lourdes pour certaines branches et entreprises.
En août, le baromètre conjoncturel KOF du Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ s’est effondré. Après une hausse le mois précédent, il repasse sous la moyenne à moyen terme. Les indicateurs du secteur manufacturier et de l’hôtellerie-restauration, en particulier, enregistrent un recul important. Les évolutions négatives sont quelque peu atténuées par les indicateurs de la demande étrangère, qui progressent ce mois-ci. Dans le secteur productif (industrie manufacturière et construction), les indicateurs relatifs aux différents aspects de l’activité commerciale affichent tous une évolution négative. Les indicateurs de l’économie d’exportation sont particulièrement sous pression, certainement aussi sous l’effet des nouveaux droits de douane américains sur les importations en provenance de Suisse, tout comme la situation commerciale générale, qui doit nettement reculer.
Dans les sous-secteurs de l’industrie manufacturière, les perspectives moroses sont clairement visibles. Les indicateurs des entreprises chimiques et pharmaceutiques, des secteurs du bois, du verre, des pierres et des terres, de l’industrie électrique, ainsi que des producteurs de denrées alimentaires et de produits de luxe affichent notamment des perspectives en baisse. Les indicateurs des produits papetiers et imprimés affichent des perspectives légèrement meilleures, tandis que ceux du secteur de la construction automobile et mécanique restent pratiquement inchangés. Com/réd