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INTENTIONS D’EMBAUCHE – Les entreprises suisses prévoient de recruter moins de personnel au quatrième trimestre. C’est ce que révèlent les dernières prévisions d’emploi de ManpowerGroup. Il y a toutefois une exception à prendre en compte.
Les employeurs suisses anticipent une contraction des embauches pour le quatrième trimestre 2025, avec des prévisions nettes d’emploi (NEO) de 26%, en recul de 7 points de pourcentage par rapport au quatrième trimestre 2024. Ce net ralentissement reflète l’impact de la volatilité du commerce mondial, de la hausse des coûts et des pressions démographiques sur la planification des effectifs.
Selon la dernière enquête sur les perspectives d’emploi de ManpowerGroup, les entreprises en Suisse se tournent de plus en plus vers les travailleurs temporaires et les consultants afin de maintenir leur compétitivité, en particulier pour les fonctions spécialisées et le soutien opérationnel. Près d’un employeur sur trois (32%) recourt à des collaborateurs permanents pour répondre à des besoins saisonniers ou ponctuels, tandis que 27% font appel à du personnel temporaire et 15% à des consultants. Pour des missions spécialisées de courte durée, les employés permanents représentent 35% de la composition de la main-d’œuvre, les travailleurs temporaires, 25% et les consultants 16%, soulignant le rôle croissant de ces formes de travail flexibles.
«Les employeurs suisses se montrent plus prudents face aux pressions macroéconomiques et aux mutations structurelles de la main-d’œuvre, qui pèsent sur leurs stratégies de recrutement, déclare Eric Jeannerod, country manager de ManpowerGroup Suisse. La demande de talents hautement qualifiés demeure, en particulier dans les domaines technologiques et les fonctions spécialisées. Toutefois, le recul observé d’une année sur l’autre dans presque tous les secteurs et régions traduit un ralentissement plus général. Les entreprises réagissent en misant sur l’agilité de leur main-d’œuvre, en accélérant l’automatisation et en donnant la priorité à la fidélisation grâce à des modèles de travail flexibles et équilibrés.»
La plupart des grands secteurs enregistrent une baisse des intentions d’embauche (Net Employment Outlook, NEO) sur un an, à une exception notable : l’énergie et les services publics (+56 points de pourcentage), porté par les politiques publiques, les choix stratégiques des entreprises et la transition énergétique en cours.
«Le climat de recrutement s’est détérioré à l’échelle mondiale, avec une baisse de 23% de l’indice par rapport à l’année dernière.»
Le recul marqué dans les secteurs santé et sciences de la vie (–26 points de pourcentage) reflète des pressions croissantes sur les coûts et la pénurie de compétences. Dans le secteur industrie et matériaux, biens de consommation et services, ainsi que transport, logistique et automobile, le recul s’élève à –10 points. Et dans les technologies de l’information (–8 points), le secteur reste relativement résilient, mais la dynamique s’est nettement affaiblie.
Dans le domaine de la santé, l’augmentation des dépenses continue de peser sur des budgets salariaux et de recrutement déjà restreint. Les effectifs représentent 62% des coûts d’exploitation des hôpitaux, aggravant ainsi les pressions financières.
À l’inverse, le fort rebond des embauches dans l’énergie et les services publics est porté par les politiques publiques, les choix stratégiques des entreprises et la transition énergétique en cours. La demande de professionnels qualifiés dans l’ingénierie, les infrastructures numériques et la réalisation de projets énergétiques augmente fortement et devrait se poursuivre.
Le climat d’embauche se dégrade dans presque toutes les régions suisses, avec le recul le plus marqué en Suisse romande (32% depuis le T4 2024), où l’horlogerie et les services haut de gamme demeurent au cœur de l’économie. Le Tessin, en revanche, montre de premiers signes de reprise. Après plusieurs trimestres de stagnation liés aux difficultés économiques et aux incertitudes entourant la révision de la convention de double imposition avec l’Italie, les entreprises y affichent pour le trimestre à venir des prévisions nettes d’emploi positives de 40%, soit une progression de +46 points de pourcentage par rapport à la même période l’an dernier.
Le climat de recrutement s’est détérioré à l’échelle mondiale, avec une baisse de 23% de l’indice NEO par rapport à 2024. Plus de la moitié des marchés interrogés font désormais état d’attentes plus faibles que l’an dernier. Les perspectives d’emploi restent stables en Europe, tandis que l’Amérique du Nord perd de son élan. Com/réd
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