En adoptant le projet du Conseil fédéral, le Conseil des États lutte contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, en particulier celle de personnel ayant suivi une formation pratique. L’objectif est de mieux faire connaître la formation professionnelle supérieure et d’améliorer son image dans la société. Les nouveaux titres «Professional Bachelor» et «Professional Master» viennent compléter les titres existants.
Les titulaires de ces diplômes courent peu de risques de se retrouver au chômage. Les perspectives salariales sont très bonnes, comme l’a révélé une étude récemment publiée. Une proposition majoritaire des commissions consultatives pour la science, la formation et la culture du Conseil des États visant à introduire une nouvelle différenciation des titres a été rejetée.
Selon cette dernière, le titre ajouté au diplôme obtenu à l’issue d’un examen professionnel supérieur devait être «Professional Bachelor» et, dans le cas d’un diplôme obtenu dans une école supérieure, «Professional Bachelor en...» et complété par la spécialisation. À l’avenir, les compléments de titre ne seront donc utilisés qu’en combinaison avec les titres existants.
En plus de ces compléments de titre, le projet comprend trois autres points. Ainsi, les examens professionnels fédéraux et les examens professionnels supérieurs pourront désormais être passés en anglais.
Un droit de désignation sera introduit pour les écoles supérieures et les études postdiplômes des écoles supérieures seront assouplies, ce qui permettra une orientation plus efficace et une adaptation simplifiée de l’offre en fonction des nouvelles évolutions du marché du travail.
Les milieux de la formation ontété associés à cette démarche
Le projet du Conseil fédéral est le résultat d’un processus de plusieurs années bénéficiant d’un large soutien, dans le cadre duquel les partenaires de la formation professionnelle et d’autres milieux éducatifs ont été associés à plusieurs reprises à des réunions de travail et à des consultations. Pour les associations faîtières, c’est la voie à suivre pour parvenir à un succès, via des compromis bénéficiant d’un large soutien.
Examen par le Conseil national
Le projet inchangé est désormais transmis au Conseil national. Il y a de fortes chances pour que la deuxième chambre examine le projet de manière aussi approfondie et prospective que le Conseil des États, les groupes parlementaires ayant déjà exprimé à plusieurs reprises leur volonté de développer la formation professionnelle supérieure et de lui donner un nouveau visage grâce à l’ajout de ces titres supplémentaires.
Dieter Kläy, usam