Baromètre suisse des PME: peu d’optimisme dans les arts et métiers
Défendre le modèle libéral
TABAC – À l’approche de la COP11, qui se tiendra à Genève du 17 au 22 novembre 2025, la Suisse est confrontée à un choix crucial: céder à la pression prohibitionniste de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou défendre son modèle libéral fondé sur l’équilibre, la responsabilité individuelle et la souveraineté nationale.
La Convention-cadre pour la lutte antitabac (FCTC) préconise des mesures radicales – interdiction des filtres, réduction drastique des points de vente, suppression des subventions aux producteurs. L’objectif affiché est d’en arriver à une «génération sans tabac».
Des conséquences désastreuses
Les propositions qui seront discutées lors de la COP11 vont très loin. Pourtant, les exemples étrangers montrent que ces interdits n’ont encore jamais atteint leurs objectifs. En France, aujourd’hui, près d’un paquet de cigarettes sur cinq est acheté illégalement, alimentant un marché noir florissant et privant l’État de recettes fiscales essentielles. En Australie, où le paquet de cigarettes coûte jusqu’à 29 euros, la contrebande a explosé, dopant la criminalité et réduisant significativement les bénéfices escomptés en matière de santé publique. Pire, ces politiques conduisent à des effets pervers sur les commerçants honnêtes et enrichissent les réseaux clandestins, sans réduire nettement la consommation. À l’inverse, la Suède a démontré qu’une approche pragmatique, axée sur la réduction des risques et la promotion de produits alternatifs (snus, cigarettes électroniques, sachets de nicotine), permettait de faire baisser le tabagisme de manière spectaculaire – le pays affiche désormais le taux de fumeurs le plus bas d’Europe (5,6%) et une mortalité liée au tabac nettement inférieure à la moyenne continentale.
de telles politiques induisent des effets pervers sur les commerçants honnêtes et enrichissent les réseaux clandestins sans réduire la consommation.
La clé de ce succès? Une politique de santé publique cohérente devrait miser sur l’information, la responsabilité individuelle et l’innovation, plutôt que sur une prohibition stricte.
La Suisse a déjà son équilibre
Notre pays a signé la FCTC en 2004, mais ne l’a jamais ratifiée – pour de bonnes raisons. La révision de la loi sur les produits du tabac (LPTab), adoptée cet été, incarne un compromis mesuré, adapté aux réalités suisses. Elle renforce la protection des mineurs et des non-fumeurs tout en préservant la liberté d’entreprendre et la stabilité des PME. La FCTC, en revanche, impose des normes rigides, conçues par des idéologues éloignés des préoccupations des commerçants et des consommateurs et des objectifs réalistes de santé publique. Une motion parlementaire demande aujourd’hui d’accélérer la ratification, mais ce serait une erreur stratégique. La Suisse a toujours privilégié des solutions fondées sur le dialogue et la responsabilité individuelle. Adopter ce traité reviendrait à renoncer à cette tradition au profit d’un cadre international contre-productif. Ce débat ne concerne pas seulement la règlementation des produits du tabac. Il s’agit de défendre un modèle économique libéral, dans lequel les décisions sont prises en fonction des réalités locales, et non imposées par des instances internationales déconnectées. L’usam rappelle que la Suisse a toujours su concilier santé publique et liberté économique.
Mikael Huber, usam
Communiqués de presse
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