La formation professionnelle supérieure (FPS) est largement reconnue et solidement établie. Orientée vers le marché, perméable, elle garantit l’accès au monde du travail et à toutes sortes de formations continues. Pourtant, les acteurs de la formation, dont l’usam en tant qu’organisation faîtière des PME, ne peuvent pas se reposer sur leurs lauriers. La formation professionnelle doit maintenir son attractivité. Pour cette raison, il faut tenir compte de l’évolution des conditions-cadres et des développements sociaux. D’où le choix du thème principal de la formation professionnelle par la Conférence tripartite sur la formation professionnelle en 2025: son attractivité. Voilà une tâche permanente qui incombe à tous les acteurs de la formation professionnelle.
Il est d’autant plus réjouissant de constater que le marché des places d’apprentissage évolue de manière stable depuis un certain temps. Selon le baromètre des transitions publié fin octobre, la moitié des quelque 93’000 jeunes ont commencé une formation professionnelle initiale à la fin de leur scolarité obligatoire cet été. Environ un tiers des jeunes ayant quitté l’école ont opté pour une formation générale, tandis que 16% ont choisi une solution intermédiaire. Heureusement, la tendance à une légère augmentation des formations professionnelles duales observée ces dernières années se poursuit.En plus des associations professionnelles et des associations de formation professionnelle, ce sont surtout les entreprises qui s’engagent dans ce domaine. Sans entreprises, pas de formation professionnelle. 56% des entreprises interrogées forment des apprentis et proposaient plus de 87’000 places d’apprentissage l’été dernier. L’apprentissage classique débouchant sur un certificat fédéral de capacité (CFC) arrive en tête avec 90%. Seuls 10% concernent des formations professionnelles initiales sanctionnées par une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP). En août 2025, environ 87% des places d’apprentissage proposées avaient été pourvues. Mais il ne faut pas s’arrêter à la formation duale. Pour garantir une relève professionnelle bien formée, il faut une formation professionnelle supérieure efficace. La révision de la loi sur la formation professionnelle, actuellement en discussion au Parlement, marque une étape importante dans cette direction. Quatre mesures visent à rehausser son image. Elles comprennent l’introduction d’un droit de désignation pour les écoles supérieures, l’introduction des mentions «Professional Bachelor» et «Professional Master» pour les diplômes de la formation professionnelle supérieure, l’introduction de l’anglais comme langue d’examen possible pour les examens professionnels fédéraux et les examens professionnels supérieurs, et la flexibilisation des études postdiplômes des écoles supérieures.
Après les délibérations fructueuses aux États, l’usam plaide pour que le National adopte aussi tel quel le paquet de mesures. Il est le résultat d’un processus de plusieurs années bénéficiant d’un large soutien, processus dans lequel les partenaires et d’autres milieux éducatifs, y compris des acteurs des hautes écoles et des universités, ont été associés à des ateliers et à des consultations.
Le temps presse. L’usam demande aux milieux politiques que les professionnels obtiennent la reconnaissance qu’ils méritent. La formation professionnelle supérieure doit être reconnue comme une voie équivalente aux diplômes universitaires. L’acceptation de la proposition inchangée du Conseil fédéral permettra une mise en œuvre rapide du projet.