L’initiative destructrice de la Jeunesse socialiste visant à instaurer un impôt gigantesque de 50% sur les héritages supérieurs à 50 millions de francs a clairement échoué dans les urnes. Le «non» sans équivoque des électeurs suisses et de tous les cantons est un succès pour l’ensemble du pays. Si elle avait été acceptée, la proposition des Jeunes socialistes, du PS et des Verts aurait plongé notre économie et notre société dans le gouffre et porté un coup fatal à nos entreprises familiales. Et à nos PME, qui créent des emplois, des places d’apprentissage et de la valeur ajoutée. Les meilleurs contribuables auraient été chassés de Suisse. Au final, les PME et la classe moyenne auraient dû payer la note.
Une décision bien fondée
La mobilisation au sein des PME a donc été cruciale. Le secteur artisanal et tous ceux qui valorisent l’économie suisse l’ont bien saisi. Les PME sont liées à leur tissu économique et dépendent de conditions-cadres qui récompensent l’entrepreneuriat au lieu de le pénaliser. La campagne de l’usam et le message «Les arts et métiers créent des emplois, la JS les détruit» aura su convaincre les électeurs de ce qui aurait pu se passer si cette initiative radicale de gauche avait été acceptée. La défaite écrasante de la gauche et des Verts n’a pas à être remise en cause par une réinterprétation arbitraire des résultats, comme certains au PS n’hésitent pas à le faire.
Au contraire: l’initiative a échoué parce que la question de l’impôt sur les successions occupe une place importante dans le débat médiatique depuis une année. L’étendue de cette discussion montre que nous avons affaire à une décision bien fondée par près de 80% de votes négatifs. La conclusion coule de source: un impôt fédéral sur les successions est hors de question pour longtemps. Le peuple n’en veut pas.
Un biais médiatique pratique!
Mais l’autocritique n’a jamais été le point fort de la gauche et des Verts. Les représentants du PS ont ainsi instinctivement imputé la responsabilité du résultat sans appel à la «méchante» campagne du «non». Et – c’est là que cela devient particulièrement intéressant – aux médias privés, qui seraient entre les mains d’éditeurs fortunés eux-mêmes concernés.
Ce biais généralisé aurait conduit à une couverture médiatique sans nuances, a déclaré avec défiance Fabian Molina, conseiller national (PS/SG). À une exception près, bien sûr: la SRF. Il ne fait toutefois que confirmer ce que nous savons tous depuis longtemps, à savoir à quel point la couverture politique et les thèmes abordés par notre média public sont biaisés et déséquilibrés, ce qui n’est qu’une des nombreuses raisons pour lesquelles il faudra voter oui, le 8 mars prochain, à l’initiative visant à réduire la redevance de la SSR «200 francs, c’est assez!» D’ailleurs, en ce dimanche de votation, la SRF se plaignait déjà dans un article en ligne «des chances qu’aurait un impôt sur les successions», comme si l’initiative avait échoué de justesse.
Cousue de bons sentiments
De la pure propagande de gauche, diffusée par la SRF – toujours financée par les entreprises. Il n’y a toutefois pas le temps de souffler, et encore moins de se reposer sur ses lauriers. En effet, le 8 mars prochain, la gauche et les Verts s’apprêtent à lancer une nouvelle offensive contre notre économie, notre société et notre prospérité, une fois de plus sous le prétexte de la «protection du climat».
Cousue de bons sentiments, cette «initiative sur le fonds pour le climat» peut sembler inoffensive. En réalité, nous la situons dans la galaxie des objets politiques extrêmement dangereux. En effet, elle vise à contraindre la Confédération, par le biais d’un mandat constitutionnel, à affecter chaque année plusieurs milliards de francs en dehors du budget normal dans un fonds spécialement créé à cet effet, destiné à financer des projets dans les domaines de l’énergie, de la mobilité, du bâtiment et de la biodiversité.
Bonjour le clientélisme!
Un chèque en blanc pour des interventions étatiques massives et une politique clientéliste. Cela risque d’entraîner une augmentation considérable des dépenses publiques, sans contrôle et sans efficacité, aux frais des contribuables. L’usam recommande de voter clairement NON à cette initiative irresponsable et néfaste. Rolf Hug / usam