Publié le: 11 décembre 2020

Accompagnement bien encadré

CAS DE RIGUEUR – Les mesures sont mises en œuvre au niveau cantonal. Afin que l’argent puisse être mis à la disposition des entreprises concernées de manière rapide et non bureaucratique, il est nécessaire d’exercer un lobbying vigoureux. Et rigoureux!

Depuis le début de la pandémie, l’usam s’est engagée de manière active et persistante en faveur des PME suisses. C’est ce qu’on appelle le lobbying, et le «Smart Restart» n’en est qu’un exemple – très réussi. Depuis que la situation particulière a été résolue, la mise en œuvre de diverses mesures a été transférée aux cantons, y compris les mesures de rigueur. Un lobbying actif est donc également indispensable au niveau cantonal. L’ordonnance donne aux cantons une grande marge de manœuvre. Il est important que les subventions soient versées le plus rapide­ment et le moins bureaucratiquement possible, que l’interprétation «affecté avant l’industrie» soit appliquée et que les mesures de soutien que les entreprises ont déjà reçues en 2020 ne soient pas comptabilisées dans leur chiffre d’affaires de 2020.

Exemple: Saint-Gall

Dans certains cantons, les demandes peuvent déjà être introduites, dans d’autres, il manque encore une feuille de route pour les cas de rigueur. Dans le canton de Saint-Gall, nous sommes également sur la bonne voie grâce aux efforts de l’association professionnelle cantonale. «La KGV de Saint-Gall a contacté le gouvernement cantonal immédiatement après la communication du gouvernement fédéral concernant les mesures de détresse et a fait appel à la loi d’urgence dans cette affaire», déclare Felix Keller, directeur général de l’Association cantonale des arts et métiers de Saint-Gall. Avec succès: le gouvernement cantonal a reconnu l’urgence et a rapide­ment pris les mesures nécessaires. «En outre, nous avons immédiatement déposé nos premières créances, telles que des prêts et des contributions à fonds perdus», explique M. Keller à propos de la procédure qui prévaut à Saint-Gall.

«Au début du mois de juillet déjà, nous avons proposé au conseil d’état de créer un fonds d’aide.»

Dans un premier temps, les différents membres du gouvernement ont été contactés personnellement et la position du CPP a été clairement communiquée. Cette position a ensuite été soulignée dans une lettre. «Peu de temps après, les membres ont été informés des mesures prises et, en troisième priorité, les médias ont été informés», a expliqué M. Keller.

Il est encore trop tôt pour juger si le gouvernement agit assez rapide­ment et met les fonds à disposition de manière non bureaucratique; diverses questions de détail restent en suspens. Le gouvernement veut que cette aide soit disponible à partir de janvier 2021. Le rapport P/E de Saint-Gall l’exige cependant toujours à partir de décembre 2020. Keller promet: «Nous restons sur la brèche!»

Exemple: Vaud

La Chambre vaudoise des arts et métiers (CVAM), ainsi que les autres organisations faîtières de l’économie vaudoise, sont également restées sur la brèche. «Au début du mois de juillet déjà, nous avons proposé de créer un fonds d’aide aux personnes en difficulté, doté d’un budget de 50 millions de francs, à l’instar du canton des Grisons», explique Jean-Hugues Busslinger, directeur de la CVAM. Dans une lettre au Conseil d’Etat, il décrit ce à quoi pourrait ressembler ce fonds.

«Nous leur avons rappelé cela dans une lettre du 3 novembre, lorsque les mesures pour la deuxième vague ont été annoncées.» Elle a été suivie de diverses discussions avec le Conseil d’Etat, au cours desquelles la CVAM a également pu faire part de ses préoccupations. Là, par exemple, on a fait valoir que l’aide aux personnes en difficulté ne devrait pas être limitée à certaines branches – la souffrance avant les secteurs.

«Je suis bien sûr heureux que le soutien dans le canton de Vaud ait été considérablement élargi», a déclaré M. Busslinger. Précisant qu’il s’agissait du fruit de la coopération de toutes les organisations économiques, mais aussi du Parlement, lequel a approuvé à l’unanimité le fonds de 200 millions de francs pour soutenir l’économie pendant la deuxième vague.

La mise en œuvre dans le canton de Vaud doit être approuvée au plus tard le 16 décembre. Les fonds de secours ne sont pas liés aux secteurs d’activité. Bien que les fonds ne soient pas versés avant 2021, les demandes peuvent déjà être soumises.

Dans l’intérêt des PME

Dans tous les cantons, la mise en œuvre de la clause de difficulté n’a pas progressé jusqu’à ce point. Les entreprises qui ont le plus souffert de la pandémie sont celles qui ont été le plus durement touchées. Les exemples montrent qu’avec un lobbying actif, il est possible de donner du poids aux demandes et de les mettre en œuvre dans l’intérêt des PME.Adrian Uhlmann

Les plus consultés