Il y a environ 230 professions en Suisse. Près de 150 métiers seront présentés lors des championnats nationaux professionnels de cette année à Berne. Avec SwissSkills 2018, deux tiers de toutes les professions vivront sur un seul site – Bernexpo. Il y a quatre ans, le plus grand salon professionnel de tous les temps avait connu un succès complet et attiré environ 200 000 visiteurs. «L’événement de Berne est la plus grande vitrine mondiale de l’enseignement et de la formation professionnelle, un écrin qui montre de manière compacte et de près les différents métiers au travail», lançait Christine Davatz, vice-directrice de l’usam et responsable de la formation professionnelle au sein de l’association faîtière de l’économie.

Quatre ans plus tard, ce giga-événe­ment se tiendra pour la deuxième fois du 12 au 16 septembre. La ville fédérale ne deviendra pas seulement la scène nationale de l’enseignement et de la formation professionnelle pendant cinq jours, mais qu’elle sera également mise en lumière en tant que zone économique et éducative. Pour la plupart des associations professionnelles qui y ont participé il y a quatre ans, les championnats nationaux professionnels ont été un succès complet. Du coup, elles ont décidé de se lancer une nouvelle fois. Nous avons pris la température auprès des associations à propos de cet événement, le plus important de l’année dans le domaine de l’éducation.

Grande présence dans les médias

Pour Urs Wellnauer, directeur de l’Association suisse des maîtres confiseurs, le SwissSkills à Berne est la vitrine du système dual de formation professionnelle et la plate-forme idéale pour présenter les trois boulangeries. «Cet événement est d’une importance capitale pour nous, surtout en ce qui concerne la promotion et la relève des jeunes talents.» Et il ajoute: «Avec nos 36 participants, qui viennent d’une grande variété de régions linguistiques et de cantons, nous pouvons présenter nos professions face à un large public.» Il se félicite en particulier de la grande amélioration dans l’organisation et la communication de SwissSkills: «Nous avions déjà apprécié la stratégie de communication qui incluait déjà WorldSkills 2017 à Abu Dhabi, et permettait de placer la formation professionnelle artisanale dans une bonne perspective.»

Un aspect important pour Roland Stoll, vice-directeur et responsable de la formation chez Swissmechanic: la grande présence médiatique de l’événement. La SRF diffuse neuf heures de direct. «De telles mesures ne peuvent être mises en œuvre et soutenues par une seule association. En outre, beaucoup de matériel publicitaire, photographique et cinématographique est mis à la disposition des organisations du monde du travail (OrTra).» Swissmechanic investit également beaucoup d’argent pour sa parti­cipation à SwissSkills 2018: «Nos sponsors nous soutiennent très généreusement et nous fournissent une infrastructure d’environ 1,5 million de francs, détaille Roland Stoll. Nous voulons présenter le secteur MEM de la manière la plus authentique possible et montrer les opportunités de développement qu’offrent nos métiers. Nous voulons aussi sensibiliser le public au fait que de plus en plus de professions MEM sont également exercées par des femmes.»

Meilleure plate-forme pour 
la promotion des jeunes talents

Le personnel et l’engagement financier de l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA) est très important. Par conséquent, les attentes sont élevées. «Les Swiss­Skills 2018 sont une excellente occasion pour nous de présenter nos 
métiers aux nombreux visiteurs, en premier lieu les étudiants, les parents et les enseignants, déclare Olivier Maeder, membre de la direction de l’UPSA. Nos participants sont des ambassadeurs importants pour la promotion et le relève des professionnels de l’automobile.»

«UNE belle OCCASION DE MONTRER à tous NOS MÉTIERS.»

La Société suisse des entrepreneurs (SSE) s’appuie sur le contact direct avec les jeunes sur le chantier afin de présenter les métiers de la construction de manière aussi réaliste que possible. «Les finalistes de nos briqueteurs ont un savoir-faire impressionnant à offrir. En même temps, le maître maçon suisse est également élu», explique Marc Aurel Hunziker, vice-directeur et responsable de la formation professionnelle. Selon lui, SwissSkills 2018 encouragera principalement le système de formation en alternance plutôt que les professions individuelles. Il critique également le temps, les finances et les dépenses de personnel de l’OrTra. «Après le SwissSkills 2018, diverses questions telles que le mode et le lieu futurs de l’événement et l’avenir de son déroulement doivent être discutées dans le cadre d’un partenariat», a ajouté Marc 
Aurel Hunziker.

«Malheureusement, notre industrie ne jouit pas de la meilleure image. Nous avons du mal à former suffisamment de jeunes, souligne quant à lui Daniel Heusser, directeur général de SolSuisse. C’est précisément la raison pour laquelle nous participons à une vitrine nationale comme SwissSkills, afin de promouvoir nos jeunes talents et présenter la polyvalence des métiers du parquet en direct et à toutes les personnes intéressées.» Pour Matthias Baumberger, directeur de l’Union Suisse de l’Industrie des Vernis et Peintures (USVP), SwissSkills 2018 sera une excellente vitrine pour la formation professionnelle. «En participant, nous pouvons présenter notre profession encore relativement jeune à une vaste audience et promouvoir substantiellement le recrutement de nos jeunes talents.»

Les «petits» aussi représentés

Les SwissSkills de Berne 2014 ont eu une importance toute particulière pour le Réseau des petits métiers(Netzwerk Kleinstberufe), auquel 15 OrTra sont affiliés. «Lors de l’exposition spéciale que nous avons présentée, nous avons pu regrouper pour la première fois une quinzaine de métiers sous un même toit. Cela n’a été possible que grâce au soutien de l’usam, que nous remercions», explique Walter Leist, chef de projet adjoint de ce réseau. Les réactions enregistrées étaient positives. «Cela ne veut pas dire qu’il sera possible de former plus d’apprentis pour chaque métier par la suite, mais au moins qu’une plus grande visibilité entraîne une demande plus importante. Et qu’une meilleure sélection augmente l’adéquation entre les candidats et les places d’apprentissages, ajoute Walter Leist. Grâce à Swiss­Skills, nous pouvons montrer les plus petits métiers au grand public, ce qui n’aurait jamais été possible avec des moyens financiers modestes.» Que la fête commence...

Corinne Remund

Adaptation: JAM

www.swiss-skills.ch/2018