Réforme AVS2030: le Conseil fédéral manque de courage
Broye et Nord-Vaudois créent un grand «chapter»
BNI – Les réseaux de PME basés sur la recommandation confirment leur essor en Suisse occidentale. Un nouveau record est établi à Payerne et les groupes de Fribourg et de Bulle continuent de pousser. Un projet a démarré à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds.
Nous l’écrivions le mois dernier (JAM 5), l’économie broyarde réserve des surprises de taille! Le 7 juin dernier, nous avons assisté à Payerne à la naissance d’un nouveau réseau d’affaires BNI basé sur la recommandation et dont le but premier est de générer du business. «Ce n’est ni un club service, ni une bande de copains, mais un réseau de professionnels orientés business», explique Laurence Droz, qui a créé ce groupe.
Et pas n’importe quel «chapter»: après onze ans d’existence de ce système américain franchisé en Suisse, ce 60e groupe d’entrepreneurs baptisé «Broye Nord-Vaudois» vient déjà – le jour de sa naissance – de battre un nouveau record suisse avec 37 membres inscrits lors de l’inauguration. Un tel «Hall of Fame» atteint le jour-même de la constitution ne s’était encore jamais produit.
Trois records en Suisse romande
Si les deux premiers «Hall of Fame» (records de 35 membres) suisses étaient fribourgeois («Fribourg Sarine» et «Gruyère Bulle»), ces résultats avaient été atteints dans le mois suivant la constitution. Le résultat enregistré dans la Broye est donc exceptionnel. Et la nouvelle dynamique de réseautage actif romand commence à faire des envieux Outre-Sarine et dans d’autres réseaux classiques (type club service).
«ce n’est ni un club service, ni une bande de copains, mais un réseau de pros orientés business.»
Alors que la véritable création du noyau restreint, puis du groupe élargi, s’est élaborée de semaine en semaine depuis le mois de mars, l’inauguration s’est concrétisée en présence de plus de 290 personne (autre record suisse!) dans la grande salle du Beaulieu, rue du Jura à Payerne, devant les autorités préfectorales, les élus, les responsables d’associations (dont la Coreb) et les médias. Et surtout, avec d’innombrables responsables de PME, certains inscrits dans des chapters voisins, ou intéressés, entrepreneurs venus pour en savoir plus ou par amitié.
Au Golf un matin par semaine!
Le rituel de l’inauguration est désormais bien rôdé. Tout le monde (ou presque) est sur le tarmac avant six heures. Accueil des invités à 6h30 avec une collation. La directrice adjointe de construction, Laurence Droz, prend la parole et explique l’enjeu: «C’est avec une joie particulière que nous mettons sous toit ce chapter Broye Nord-Vaudois.» Une affaire de famille aussi car sa mère, Isabella Droz, «s’était battue avec force et passion pour le tourisme dans cette magnifique région qui est en train de se développer: d’où elle nous voit, un immense bravo à tous pour être là ce matin».
Un million de francs de chiffre d’affaires réalisé en six mois
Walter Ammann, responsable des BNI pour la Suisse occidentale (zone ouest allant de Langenthal à Genève), a rappelé les fondamentaux. A savoir que le BNI n’a pas été inventé par un «gourou de l’université» mais par un entrepreneur en marketing, le Dr. Ivan Misner aux Etats-Unis (ce dernier est un personnage bien réel qui était du reste de passage à Milan fin mai dernier). «Lui et ses six amis se voyaient régulièrement, puis ils ont décidé durant la crise de 1985 de se voir chaque semaine pour parler business.» Au bout de quelques semaines, ils ont dû gérer une situation difficile, car ils avaient reçu un gros mandat de marketing, mais ils étaient trois de ce secteur. C’est là qu’ils ont fixé la première règle, qu’il n’y a pas de concurrent à l’intérieur d’un chapter (mais que ce même concurrent peut librement créer un deuxième chapter à côté du premier).
Les chefs d’entreprises se retrouveront donc chaque semaine pour un petit-déjeuner d’affaires. A Payerne, cela se passera au Golf. Un groupe est constitué de 20 à 50 membres de différentes activités. Les artisans, les prestataires de service sont aussi représentés, comme le sont aussi les consultants, les avocat et les banquiers. En Suisse, le premier groupe a été créé en 2005. Dix ans plus tard, il y en avait 57. Mais l’histoire des trois derniers vaut son pesant d’économie régionale romande! En effet, en six mois, la région fribourgeoise a assisté au lancement de trois groupes d’entrepreneurs. Et aux dernières nouvelles, les deux premiers se portent plutôt bien. Le chapter Sarine-Fribourg a en effet dépassé, depuis sa création le 20 novembre dernier (JAM 12, 2015), un chiffre d’affaires de 1 million de francs. Quant au BNI Bulle-Gruyère, il est devenu depuis le 8 mars dernier le plus grand chapter de Suisse (post-construction) avec 45 membres.
Sortir de sa zone de confort
Artisane de cette construction, Laurence Droz a expliqué sa méthode après avoir boosté les invités par un jeu collectif au cours duquel le plus grand nombre de cartes de visites a été échangé. «Ce qui nous intéresse au BNI, a-t-elle lancé, c’est la personne qui est derrière la carte de visite. Contact et confiance, confiance et contact, nous nous voyons chaque semaine.» Le fait d’être visible est important, certes. Toutefois, pour être crédible comme partenaire d’affaires, cela ne suffit pas. «Il faut se préparer et beaucoup travailler, rappelle-t-elle. Et surtout sortir de sa zone de confort. En bref, le BNI est valable pour toutes les entreprises, mais tous les entrepreneurs ne sont pas bons pour le BNI. Seul l’entrepreneur qui est fiable et solidaire finit par recevoir.» Comme à Fribourg et à Bulle, chacun a eu ses trente secondes pour se présenter (voir la liste des membres dans l’encadré).
Quelques réactions
Philippe Rapo (Broye Nord-Vaudois): «C’est exactement ce que je voulais. J’ai toujours cherché cela. C’est du pur système relationnel qui permet de se donner des références actives. On comprend tout ce qui se passe dans une économie locale.»
Olivier Bise (Broye Nord-Vaudois): «C’est un truc super et très intéressant. J’ai appris à dépasser ma zone de confort, ce qui n’est pas évident quand on arrive à un certain stade où les choses roulent. Il faut aller chercher des affaires et travailler différemment. Quant au fait de se présenter chaque semaine, c’est difficile au début, mais ensuite, on prend de l’aisance.»
Adrien Schenkel (Fribourg Sarine): «Bonne ambiance, très belle dynamique et belle émotion. Cela m’a apporté depuis le début beaucoup de contacts, de la facilité à approcher les gens, un certain entraînement. Et puis suffisamment d’affaires pour me dire que cela vaut la peine de continuer.»
Benoît Fasel (Fribourg Sarine): «Beaucoup d’énergie, une vraie aventure humaine, derrière le BNI il y a une organisation, le respect de règles. Les membres proviennent de secteurs économiques très variés et très complémentaires. On arrive à acquérir des contacts qu’on arriverait peut-être à avoir tout seul, mais en prenant beaucoup plus de temps et d’énergie.»
Nadia Savary-Moser (présidente de l’Association des Communes fribourgeoises, députée): «Je suis venue par curiosité. Le dynamisme est certain. et il est représenté par tous les milieux. Dans la Broye, on a besoin de ce poumon économique, que ce soit une Broye élargie avec le Nord-Vaudois. Je craignais que cela soit fermé, mais de fait, c’est le contraire: c’est un cercle ouvert qui donne des possibilités de réseau très fortes.»
Dominique Oberson (premier directeur du chapter Broye Nord-Vaudois): «Qui a l’occasion de rencontrer 37 clients potentiels un matin par semaine en une heure et demie? J’ai appris qu’on arrivait à fédérer les gens à une idée, une organisation pour faire du business sans perdre de temps. J’ai accepté de devenir directeur du chapter parce que j’ai envie que cela fonctionne. J’aimerais arriver à 50 membres et environ 600 000 francs de chiffre d’affaires en six mois.»
La suite? Elle passe par deux nouveaux «chapters» en construction à Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. «Une formule originale sera utilisée lors de la phase de démarrage, explique Laurence Droz. Nous avons trouvé un moyen de faire travailler ensemble le Haut et le Bas du canton.» François Othenin-Girard
cartes de visite
Broye Nord-Vaudois
Selimovic Amir, Redzo & Fils SA Terrassement, Cousset. Philippe Arrighi, La Mobilière, Estavayer-le-Lac. Olivier Bise, O.Bise SA, Murist. Fabrice Bourqui, Lamelcolor, Estavayer-le-Lac. SĂ©bastien Bovet, Carrosserie Bovet & Fils, Cugy. Jean-Luc Campeglia, Garage Carosserie du Rallye, Payerne. Nicolas Carrel, Carrel levage, Middes. Flavio Chiovetta, Vitalis, Payerne. Cynthia Da Mota-Mauron, Aux 4 coins du monde, Payerne. Sylvain Domenjoz, Atelier d’architecture Mollard Domenjoz SA, Estavayer-le-Lac. Alain Dubey, Dubey Constructions, Domdidier. Nicolas Dutoit, Keller & Dutoit Avocats, Estavayer-le-Lac. Laurent Fiaux, Nickal SA, Yverdon-les-Bains. Christophe Fitze, Easy GĂ©rance SA, Yverdon-les-Bains. AndrĂ© Gomes, Helion Solar, Avenches. Geoffrey Grether, Grether Environnement, Montbrelloz. Fabrice Henchoz, Amex SA, Domdidier. Ludovic Herren, DLH bureau technique, Grandson. Bertrand Losey, Gutknecht, Estavayer-le-Lac. Elvira Maeder, Elvimotion, St-Aubin. Dominique Oberson, La construction services SA, Yverdon-les-Bains. Yves Perriard, Electrotyp SĂ rl, Matran. Patrick Pillonel, StĂ©phane Mauron SA, Estavayer-le-Lac. Roland Pillonel, Association des ÂVignerons Broyards Cheyres. Claude Progin, Swisspromogroup, Le Mont-sur-Lausanne. Philippe Rapo, Credit Suisse, Yverdon-les-Bains. Franco Riccio, Burotec SĂ rl, Payerne. Edgar Savary, NewWork, Payerne. Sylvain Savary, Savary BĂ©ton Frais et Gravières SA, Vesin. Christelle Schori, Les CafĂ©s Esperanza SĂ rl, Vuadens/Bulle. Gilbert Sonnay, Sonatec Inter SĂ rl, Lucens. ÂCĂ©dric Schaller, Procycles, Payerne. FrĂ©dĂ©ric Schaller, 2Easy Informatique SA, Payerne. Meldin Simanovic, Kiki Pneus, Yverdon-les-Bains. Jean-Pierre Volery, Canisius, Fribourg. Directrice adjointe de soutien: Laurence Droz.
invité d’honneur
Raynald Droz
Invité d’honneur, Raynald Droz, colonnel EMG et Chef des opérations de l’armée a félicité les entrepreneurs pour leur dynamisme: «Vous êtes des chargeurs d’énergie». Puis, il a tracé quelques parallèles instructifs entre le BNI et l’armée: «L’un est une communauté d’intérêt, l’autre une communauté de destin (...). Nous sommes le socle sécuritaire sur lequel vous posez vos énergies. Nous sommes le dernier maillon qui est encore là , lorsqu’il n’y a plus rien d’autre. Et nous sommes prêts. Comme vous, nous n’avons pas de concurrence. Cette armée, c’est aussi la vôtre! Pensez-y!» 
(lire page 30 de cette édition).
Communiqués de presse
Huit revendications pour une AVS porteuse d’avenir
Clause de sauvegarde: un examen complet s’impose
Accord sur l’électricité avec l’UE: l’usam salue les mesures d’accompagnement dans leur principe
Allocation de garde financée par les employeurs: une décision inacceptable
Programme d’allégement budgétaire: rationaliser l’administration au lieu d’affaiblir la formation professionnelle