L’usam s’oppose avec véhémence à la hausse des cotisations salariales
«Circuit breakers» vs deuxième vague
SUITE COVID-19 – Avec l’automne surgissent de nouvelles interrogations. Pour l’usam, les tests d’autodiagnostic et tests rapides sont une priorité. Tout comme de passer à une quarantaine de sept jours au lieu de dix. Et faciliter les passages aux frontières. En quatre mots: le principe de proportionnalité!
La quarantaine de l’Ecole hôtelière de Lausanne (2500 personnes) est encore dans tous les esprits. Et d’autres suivront. Il y a quelques semaines que le nombre de cas de Covid-19 détecté est en constante augmentation. La crainte est de faire face à une deuxième vague de la pandémie à Covid-19.
Des remarques sont nĂ©cessaires pour comprendre ce qui se passe. D’abord, lors de la première vague de Covid-19, la stratĂ©gie des tests se trouvait encore dans une phase de dĂ©pistage passive oĂą on ne testait qu’en cas de symptĂ´mes avĂ©rĂ©s ou de personnes Ă risque. Ainsi la taskÂforce Covid-19 estime que le nombre rĂ©el de personne touchĂ©e par le Covid-19 ait pu atteindre jusqu’à 400 000 personnes en Suisse.
Ensuite, la phase actuelle du Covid-19 recense beaucoup moins d’hospitalisation et de morts, mais le dépistage est passé dans une phase active où au moindre soupçon, les tests sont effectués.
Finalement, cette différence de stratégie de dépistage de passive à active change également la lecture des chiffres que nous recevons au quotidien. Dans un premier temps, la priorité consistait à prendre toutes les mesures pour éviter à tout prix l’engorgement du système de santé suisse, actuellement la priorité est différente les mesures le devraient également.
Ce qui a fait ses preuves
L’Union suisse des arts et mĂ©tiers usam a donc pris les devants et exigĂ© – dans une lettre Ă la ConfĂ©rence des directeurs cantonaux de la santĂ© et envoyĂ© en copie au Conseil fĂ©dĂ©ral Alain Berset – de mettre en place des «circuit breakers» pour endiguer une Ă©ventuelle deuxième vague, et Ă©viter Ă tout prix un conÂfineÂment comme celui d’avril-mai.
Pour l’usam, le «circuit breaker» le plus important reste ce que les PME ont mis en Ĺ“uvre. Le «Smart Restart» avec sa logique de plans de protection et d’hygiène ciblĂ©s – qu’il s’agisse d’assurer la dĂ©sinfection des mains, de maintenir les distances entre les personnes, d’installer des protections en plexiglas ou de prescrire le port de masques uniqueÂment si la distance ne peut ĂŞtre maintenue et mĂŞme si elle reprĂ©sente dĂ©jĂ une contrainte majeure pour l’activitĂ© des PME – a fait ses preuves lors du confinement mais aussi pendant la phase de faible taux d’infection.
Interrogations actuelles
L’approche de l’automne pose un défi de taille aux PME. Comment faire la distinction par exemple entre le virus de la grippe et le Covid-19 et même tous les autres virus? Les symptômes du Covid-19 sont tellement différents d’une personne à l’autre qu’une anamnèse médicale habituelle ne suffit pas pour distinguer.
Il faut absolument avoir le résultat de test de dépistage du Covid-19 pour savoir si le Coronavirus est en jeu dans les symptômes découverts par l’anamnèse ou simplement en cas de doute. Raison pour laquelle l’usam a exigé des autorités fédérales et cantonales la mise à disposition en masse de tests d’autodiagnostic et de tests rapide (moins de 24 heures). Sinon au moindre doute, les salariés vont devoir se mettre en quarantaine, arrêter leur travail et l’activité des PME sera alors immobilisée. Pour l’usam le résultat négatif d’un test doit être un droit de liberté de mouvement, et non pas le passage à une quarantaine de 10 jours.
L’usam a aussi demandé de revoir la durée de quarantaine pour les cas non-grave de Covid-19 de 10 à 7 jours. La maladie n’est pas contagieuse si longtemps et le temps qu’on se décide à passer le test ajoute encore aux 7 jours requis. Pour les PME ce changement de délai de quarantaine est très important et réduit la surcharge en cas de Covid-19. Les passages à la frontière doivent aussi être facilités par l’emploi massif de tests rapides et la réduction de formalité inutile. Il faut par ailleurs éviter un engorgement aux frontières, puisque nos PME sont également dépendantes pour leurs activités de ces échanges internationaux.
Eviter le micro-management
L’usam a exigĂ© que le principe de proportionnalitĂ© soit respectĂ© le management de la crise du Covid-19. Les distances de sĂ©curitĂ© et l’hygiène ont pu ĂŞtre strictement garantis grâce aux plans de protection et d’hygiène que ce soit dans les boucheries, boulangeries, fromageries, dĂ©taillants alimentaires, hĂ´tellerie et restauration et autres petits magasins des PME. L’usam ne voit pas de raison pour laquelle il faudrait soudainement passer au micro-manageÂment des acteurs, comme c’est le cas par exemple avec le port obligatoire du masque dans certains cantons.
Si l’épidémie diminue ou reprend, les mesures individuelles peuvent être respectivement assouplies ou même renforcées. Cela permet une gestion de la situation basée sur des principes, qui empêche un nouveau confinement destructif pour les PME.
Mikael Huber, usam
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