Publié le: 3 juin 2022

Collaboration intensifiée

obligation d’annonce – Elle existe maintenant depuis quatre ans. Selon Yves Simon, chef des services liés au marché du travail au sein de l’ORP de Bâle-Ville, les processus sont bien établis et de nombreuses entreprises recourent volontiers aux services de l’ORP dans la recherche de candidats.

Monsieur Simon, les employeurs sont tenus, depuis près de quatre ans, d’annoncer aux ORP leurs postes vacants, afin que ceux-ci puissent dans un premier temps être proposés à la main d’oeuvre indigène. Quelles expériences avez-vous vécues en la matière?

Comme nous avions au préalable expliqué concrètement la marche à suivre lors de nombreuses séances d’information en mettant l’accent sur les possibilités numériques, la collaboration avec les employeurs a été satisfaisante dès le départ. Les entreprises ont naturellement d’abord dû s’habituer et adapter leurs processus internes. Nous les avons aidées à mettre en place des interfaces électroniques, afin d’automatiser une bonne partie des opérations. Mais surtout, la collaboration s’est intensifiée. Rien que dans le canton de Bâle-Ville, 8500 postes ont été annoncés au cours de l’année dernière, soit sept fois plus qu’avant l’obligation d’annonce.

Comment les entreprises doivent-elles procéder lorsqu’elles veulent pourvoir un poste dont elles supposent qu’il est soumis à l’obligation d’annonce ?

Le portail travail.swiss donne la possibilité de contrôler si les postes d’un genre de profession donné sont soumis à l’obligation d’annonce. Les ORP compétents apportent volontiers leur aide en cas de doute. Ils traitent bien entendu les postes vacants même lorsque ceux-ci ne sont pas concernés par l’obligation d’annonce. Nous apprécions que les employeurs annoncent les postes en ligne par l’intermédiaire du portail travail.swiss, mais ils peuvent aussi le faire par téléphone, par mail ou mettre en place une interface API.

À quels défis les ORP sont-ils confrontés en raison de l’obligation d’annoncer les postes vacants? Jusqu’où prenez-vous en compte les besoins des entreprises?

Lorsque nous recevons une annonce de poste, nous disposons de trois jours pour proposer à l’employeur des candidats appropriés. Pour pouvoir transmettre des propositions de bonne qualité, les conseillers en personnel examinent un grand nombre de curriculums vitae pour chaque annonce et évaluent soigneusement si une personne correspond au profil d’exigences.

Lors du traitement des dossiers, nous prêtons attention au processus de recrutement des sociétés. Soit nous leur transmettons des propositions de placement, soit nous invitons les demandeurs d’emploi à présenter directement leur candidature aux entreprises.

Les employeurs se tournent maintenant très volontiers vers nous, car ils voient que nous disposons d’un bon vivier de candidats. Avec certaines entreprises, nous travaillons véritablement main dans la main. La recherche active de collaborateurs sur www.job-room.ch représente en plus une nouvelle option que les entreprises utilisent de plus en plus pour le recrutement de personnel.

Les employeurs respectent-ils l’obligation d’annoncer les postes vacants?

Nous avons réalisé environ 1700 contrôles l’année dernière. En général, nous sondons les portails d’emploi et les sites Internet des employeurs et comparons les offres publiées et les annonces que nous recevons. Il s’est révélé que la grande majorité des entreprises respecte l’interdiction de publication de cinq jours. Dans les cas dans lesquels nous constatons une infraction, l’employeur n’était souvent pas conscient que le poste était soumis à l’obligation d’annonce. C’est pourquoi nous conseillons aux entreprises de se renseigner plutôt une fois de trop auprès de l’ORP que pas assez.Daniel Sieber,

AWA Basel

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