Publié le: 25 janvier 2019

Conseil National: Partis de la 50e Législature

Commentés par les partis

rating de l’usam – Les résultats du classement des parlementaires selon leurs votes, favorablesou non aux PME, a été présenté dans le cadre des journées de l’usam à Klosters et dans les médias. Des représentants des partis concernés en ont pris connaissance et les ont commentés.

Le PRD au Conseil national, l’UDC au Conseil des États: le classe­ment des parlementaires de l’usam a été présenté par l’auteur de Polittools, Daniel Schwarz, lors de la 70e Conférence d’hiver de Klosters. «Le fait que Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’usam et conseiller national (PLR/ZH), figure au premier rang des politiciens favorables aux PME au Conseil national est uniquement dû à son comportement de vote», a précisé Daniel Schwarz dès le début.

Sur la base des bilans des sessions établis par l’usam entre les sessions d’hiver 2015 et 2018, 262 objets relatifs aux PME ont été examinés et pondérés au Conseil national et 60 objets aux États. En ce qui concerne l’interprétation des résultats, l’auteur a souligné qu’il fallait tenir compte non seulement du classement des parlementaires, mais surtout de la valeur absolue de cette notation. «Une note entre 45 et 50 signifie que quelqu’un suit, à raison de deux votes sur trois, les positions de l’usam.» En d’autres termes, même les partis intermédiaires PBD et PDC, qui sont positionnés plus en arrière dans la notation, n’ont de facto pas enregistré des performances «nettement inférieures» à celles des PLR et de l’UDC.

Duels Ă  la tĂŞte des partis

Le conseiller national Philipp Hadorn (PS/SO), un syndicaliste ayant obtenu la 162e place sur 200 dans l’évaluation, avait été invité à représenter «un autre point de vue». Sur scène, c’est Reto Lipp, l’animateur de la SRF, qui distribuait la parole aux participants: Petra Gössi, présidente du PLR (7e place), Albert Rösti, président de l’UDC (38e), Martin Candinas, conseiller natio-nal (PDC) (128), Jürg Grossen, président des Verts’libéraux (123) et Lorenz Hess, vice-président du PBD (114).

Une législature perdue?

«La 50e législature, une législature perdue», tel était le thème que l’animateur a lancé. Peut-on encore parler d’avancées pour les PME? Madame Gössi et Monsieur Rösti ont répondu par l’affirmative. Oui, la prévention d’une extension de l’AVS a été un succès d’un point de vue des PME, selon Petra Gössi, qui a également qualifié de «bonne pour les PME» la décision de ne pas augmenter le prix des carburants: «Aucune solution n’est toujours meilleure qu’une mauvaise.»

Martin Candinas a relevé que la stratégie énergétique, «du moins pour certaines PME», était un succès, mais qu’en revanche les grandes structures ont déploré que l’actuelle «législature zéro» n’ait pas assez exploité les possibilités offertes par la numérisation, voire pas du tout.

Moins de coûts réglementaires

Lorenz Hess et Martin Candinas ont convenu qu’une réglementation excessive était nuisible, mais que les ordonnances, circulaires et directives étaient souvent beaucoup plus dangereuses que les lois, car l’administration était souvent incontrôlée. Jürg Grossen a fait milité en faveur de systèmes et de prélèvements incitatifs au lieu de règlements et d’interdictions. Quant à Petra Gössi, elle a plaidé pour la création d’une instance en dehors de l’administration afin d’évaluer les conséquences de la réglementation – ce que Grossen a clairement rejeté. Lorenz Hess a promu l’idée du PBD d’une stratégie nationale des PME et Albert Rösti l’a contre-attaqué: «Si des préoccupations comme l’initiative de responsabilité des entreprises apparaissent, ces règlements insensés auront tôt ou tard également des conséquences sur les PME.» Un autre désaccord a vu le jour sur la question du taux normal de TVA. Selon Petra Gössi, l’ancienne proposition du PLR permettait d’économiser 1,7 milliard de francs. Martin Candinas a défendu les taux spéciaux dans le tourisme, tandis qu’Albert Rösti considère le taux standard comme une augmentation de taxe pour chaque secteur.

Libre-échange, c’est le but

Albert Rösti (UDC) attend du nouveau ministre de l’Économie, Guy Parmelin (UDC), qu’il soutienne les accords de libre-échange, y compris avec les États-Unis. Petra Gössi estime que sur le libre-échange, on ne peut pas toujours être sur la même ligne que les paysans. Pour Jürg Grossen, le libre-échange est central et il importe de remettre les entreprises publiques à leur juste place.

Gerhard Enggist

Articles approfondis

Les plus consultés