Publié le: 2 octobre 2015

Contrecarrer l’amateurisme dans l’IT

kemp Productions – Une agence de communication spécialisée en graphisme, web design et 3D vient en aide aux PME.

Deux propositions que l’on ne répétera jamais assez: les PME ont besoin de compétences extérieures pour renforcer leur IT. Puis, s’agissant de leur site Internet, l’amateurisme est nuisible. C’est à Puidoux, Corinne et Duane Kemp ont créé en 2005 une agence de communication spécialisée en graphisme, web design et 3D. A l’origine, Monsieur vient de l’Idaho américain, compositeur de musiques pour le septième art, musicien et acteur (lire l’encadré). Madame dispose également de nombreuses cordes à son arc, une trajectoire dans le graphisme (Ecole d’art de Vevey, puis le fameux catalogue Veillon, où elle fut responsable de cahier) et un complément de formation dans webdesign à l’Eracom à Lausanne.

De quelle expérience bénéficient-ils? «Nous avons lancé le département 3D en 2011, explique Corinne Kemp. Par 3D, nous désignons cette technique de mise en mouvement et d’animation de photos, à l’image de ce que l’on peut voir actuellement sur certains sites dans le monde immobilier, avec des visites guidées réalisées à partir d’images statiques, extérieures, intérieures. Ces vidéos sont ensuite placées sur YouTube. Ces créations d’imagerie 3D peuvent être statiques ou animées. De plus, nous réalisons de l’imagerie statique et animée également pour les prototypes, les objets et les logos.»

Corinne et Duane Kemp proposent des solutions avec deux autres partenaires suisses, MDMweb (développement) pour obtenir le meilleur code possible et My Image Concept pour un référencement et positionne­ment performant dans les résultats google – «ce qui est devenu un impératif pour des PME compétitives.»

«Nous avons été étonné de découvrir que de nombreux sites d’entreprises ne sont même pas ‹responsive›, explique Corinne Kemp. Cela signifie qu’ils ne sont pas adaptés ou consultables depuis un smartphone ou une tablette.» Or les habitudes ont évolué à grande vitesse (lire l’encadré).

HTML5 gagnant contre Flash

L’utilisateur peine à croire qu’il existe encore des problèmes de lecture à notre époque. Pourtant, c’est le cas, notamment avec les smartphones: «Il y a quelques années, beaucoup des sites fonctionnaient en Flash avec un plug-in qui permettait d’exporter nos animations, rappelle Corinne Kemp. Mais par la suite, ce langage a perdu sa popularité, c’est HTML5 qui s’est imposé depuis que les négociations entre Steve Jobs d’Apple et Flash ont tourné court. Par la suite, il est devenu impossible de visualiser les sites flash avec notamment les iPhones et iPads. Flash est devenu obsolète aussi en raison de faiblesses au niveau de la sécurité et de la très grande difficulté des moteurs à le lire et à en tirer quelque pertinence.»

Le duo Kemp a démontré sa créativité: «Nous avions inventé un jeu auditif, une sorte de Memory sonore qui permettait de reconnaître des sons identiques et de sensibiliser à l’audio, se souvient la graphiste. Ce site en Flash avait été primé par Eracom en 2000 avec une mention d’excellence.»

«Contenus optimisés pour le web»

De quoi rêve Kemp Productions aujourd’hui? «Nous avons fait des investissements dans des ordinateurs très puissants pour la 3D et nous sommes maintenant prêts à relever ce défi pour aider les PME, explique Corinne Kemp. Nous voulons leur permettre de créer les bons contenus optimisés pour le web, à la fois pour leur communication et diffusion en ligne, et pour que leur pertinence soit de même optimale pour la lecture et évaluation des spiders de google. Il s’agit d’un travail créatif et sémantique sur le code et la structure des contenus.» Pour une intervention ­efficace, il faut compter environ une année de suivi. «Avec 15 000 francs, on peut déjà réaliser quelque chose de bien.»

Déjà présente sur l’arc lémanique, cette PME souhaite s’étendre sur le marché romand, puis suisse.

François Othenin-Girard

utilisateurs

Inversion du trend en quatre ans

En 2014, l’appareil le plus utilisé par les internautes de quinze ans et plus est le téléphone portable (63%), suivi par l’ordinateur portable (20%). L’importance respective de ces deux appareils s’est inversée au cours des quatre dernières années. En effet, en 2010, les internautes utilisaient principalement l’ordinateur portable (79%) pour se connecter à Internet hors de la maison ou du lieu travail, contre seulement 56% pour le téléphone portable. Ce phénomène s’explique par la généralisation progressive des smartphones sur le marché des téléphones mobiles et illustre parfaitement le phénomène de convergence entre Internet et la téléphonie mobile à l’œuvre depuis quelques années. En 2014, on observe également l’émergence de l’utilisation des ­tablettes (15%), appareil qui n’était pas spécifiquement mesuré en 2010. OFS

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