Nous sommes tous unis derrière une alliance − une alliance entre générations − afin de trouver des solutions pour l’avenir. Or celle qui est proposée par cette réforme de la Prévoyance vieillesse 2020 accumule les contradictions. Une besogne bâclée et non durable qu’il faudrait s’empresser de corriger avant que des trous ingérables ne finissent par miner les finances publiques. Au Parlement, le centre-gauche a fait passer la soupe par une seule voix. C’est une catastrophe, car au lieu d’assainir nos assurances sociales, nous ne ferions que nous endetter.

Les raisons de rejeter PV 2020

Les arguments contre sont variés, voici pour rappel ceux qui nous ont semblé les plus importants:

n Trahison des jeunes: le développement de l’AVS tel qu’il est proposé coûtera des sommes astronomiques. Les jeunes et les générations suivantes devront passer à la caisse pour payer cette absurdité.

n Retraités actuels punis: seuls les nouveaux rentiers recevront une rente plus élevée. Les personnes actuellement au bénéfice de l’AVS deviendraient des rentiers de 2e classe!

n Financement douloureux: cette réforme apparente coûtera chaque année plus de cinq milliards de francs. Les consommateurs seront mis à contribution par la TVA et les déductions salariales également augmentées. Mais l’objectif rate sa cible puisque l’AVS ne pourrait jamais être assainie de cette manière!

n Antisociale: la réforme profite aux mauvaises personnes. Elle redistribue en ponctionnant les pauvres pour redonner aux riches. C’est le monde à l’envers! Les nouveaux rentiers les plus riches profiteraient d’une augmentation de 226 francs par mois, même s’ils n’ont pas besoin de cet argent. En revanche, les néo-retraités en couples dotés de budgets plus modestes devraient se contenter de 140 francs. Les plus pauvres −touchant des prestations complémentaires (PC) − ne recevraient rien du tout. Pourquoi? Chaque franc d’AVS reçu en plus serait déduit des PC. Et leur pouvoir d’achat diminuerait, puisque les taxes à la consommation augmenteraient également. A cela s’ajouterait encore la baisse de rendement des caisses de pensions. La misère...

n Economies drastiques: la Confédération devrait injecter 700 millions de francs par année dans les caisses de l’AVS. De l’argent qui pour l’instant, n’est pas là et qu’il faudrait trouver. Autant dire des mesures d’économie douloureuses pour la suite, c’est programmé! Et le jour arrivera où il faudra couper dans la formation.

C’est donc NON 
et par conviction

L’AVS mérite mieux que cette fausse réforme que l’on nous propose. Qui jette les milliards par les fenêtres! Notre conviction, à l’usam, c’est qu’une véritable réforme nous attend et que le meilleur moyen d’y parvenir, c’est juste de voter NON à ce projet déséquilibré.

Durant cette campagne, nous avons fait parler de nombreux entrepreneurs et décideurs politiques de tout le pays, y compris de Suisse romande. Dans cette édition, l’interview du radical Sergei Aschwanden(lire page 2), ce médaillé olympique et champion de judo s’est engagé courageusement dans la campagne du NON. Quant à l’expert fédéral en caisses de pension, Jean-Michel Hainard, il nous écrit, préoccupé par la montagne de difficultés que masque ce projet (lire page 22). Enfin, sur notre site Internet et dans le «Calendrier de l’injustice», sur Facebook, vous retrouverez tous ces Romands qui nous ont soutenus, comme le conseiller national Philippe Nantermod et les Jeunes PLR Antoine Verdon, Jérôme Monnat et Manuel Wildhaber. (Pour un panorama global des différents arguments, lire également nos pages 4 et 5).

JAM

En savoir plus?

www.si-injuste.ch