
musées à revoir
Distinction mondiale pour le Laténium
La mĂ©daille est splendide et le team du LatĂ©nium aux anges. L’Union internationale de prĂ©histoire a dĂ©cernĂ© au musĂ©e cantonal d’archĂ©ologie de Neuchâtel la MĂ©daille de la mĂ©diation archĂ©ologique. Cette distinction honore l’engageÂment du LatĂ©nium pour la popularisation de l’archĂ©ologie et la valorisation sociale de la sauvegarde du patrimoine.
Le Laténium cumule les distinctions internationales. Déjà lauréat du Prix du musée du Conseil de l’Europe, le musée cantonal d’archéologie de Neuchâtel est désormais honoré au plan mondial. L’Union internationale des sciences préhistoriques et protohistoriques (UISPP) a en effet décerné au Laténium une récompense nouvelle et prestigieuse, lors de son 18e Congrès mondial, à Paris.
La Médaille de la médiation en archéologie a été remise officiellement au directeur du 
musée, Marc-Antoine Kaeser, lors d’une petite cérémonie organisée mercredi passé au siège de l’Union académique internationale, au Palais des Académies de Bruxelles.
Une affaire d’ours
Dans les expositions temporaires à voir jusqu’en janvier 2019, une rencontre entre l’ours et 
l’archéologie qui vaut le détour.
«Redouté, imité ou vénéré, l’ours est souvent perçu comme l’animal le plus semblable à l’homme, rappellent les curateurs. Les premières représentations d’ours apparaissent 
durant la Préhistoire, il y a 40 000 ans, à une époque d’intense bouillonnement artistique et spirituel. On lui réserve alors un traitement particulier. Dans les grottes, qu’il soit gravé ou peint, il est souvent représenté isolé, dissimulé dans des recoins difficiles d’accès. Sa mise en scène est subtile, et le traitement de sa figure particulièrement minutieux. Galets et blocs de pierre gravés ou sculptés, statuettes et plaquettes d’os ou d’ivoire finement ouvragées, peintures pariétales ou encore modelage dans l’argile, ces représentations donnent à voir les détails de son pelage, de ses yeux et de ses oreilles, tandis que son anatomie est très typée, pour ne pas dire stéréotypée.
Portant sur les figurations d’un passé lointain, l’exposition du Laténium montre cet ours qui se cache et nous renvoie aux représentations actuelles d’un animal avec lequel nous entretenons une relation ambiguë.»
Dans le parc du Laténium, le public est invité à venir découvrir les belles photographies d’ours sauvages réalisées par le naturaliste Jacques Ioset dans les forêts d’Europe centrale, où 2000 à 3000 ours vivent encore en liberté. Depuis plus de 20 ans, Jacques Ioset y observe cette espèce dans son habitat naturel. Les photographies qu’il y réalise constituent un témoignage troublant de la puissante candeur de la vie sauvage. Elles nous interrogent aussi sur notre relation difficile et équivoque avec celui que les traditions populaires ont désigné comme le «Grand Brun» ou «l’Homme des bois». Saisi sur le vif, le plantigrade trahit en effet parfois des attitudes, des postures et 
des expressions étrangement humaines, qui évoquent un univers de légendes et de contes de fées. Tels qu’ils sont révélés par le regard du photographe, ces ours vivants d’aujourd’hui font curieusement écho aux ours préhistoriques immortalisés par les artistes des temps 
glaciaires que le Laténium présente dans son exposition temporaire «Ours». JAM/réd