Le Conseil national opte pour le moindre mal – mais une réforme structurelle de l’AVS s’impose
Etat-providence ad nauseam
CONGÉ PATERNITÉ – Bien que notre Etat-providence ait dépassé les limites de ce qui est financièrement viable, le Parlement continue de travailler à son expansion. Notamment via un congé pour les pères qui serait chapeauté et imposé par la Confédération.
La relance de notre Etat-providence va engloutir des montants gigantesques. Avant même le déclenchement de la crise sanitaire, il était clair que les coûts des soins de santé augmenteraient d’année en année et d’au moins deux milliards de francs supplémentaires.
Le Covid-19 a encore serré la vis: cela coûtera à l’AVS, à l’AI et aux APG au moins quatre à cinq milliards de francs, selon les calculs du département d’Alain Berset – calculs qui reposent sur des hypothèses, disons, très optimistes. Au final, cela pourrait également coûter plusieurs milliards en plus.
Cela fait longtemps qu’on aurait dû tirer le frein à main. Tant que tous nos systèmes de sécurité sociale ne seront pas restructurés de manière durable, toutes les prestations de sécurité sociale devront être revues de manière critique et au moins gelées. La gauche politique voit les choses différemment. Avec le soutien bienveillant des partis bourgeois, elle continue à travailler à l’expansion continue de notre Etat-providence.
En plus des prestations de transition pour les chômeurs âgés, un congé de paternité de deux semaines est proposé. Ce n’est en aucun cas la fin de l’histoire. De nombreux partisans d’un congé paternité de deux semaines considèrent que ce n’est qu’une modeste étape préliminaire sur la voie d’un congé parental plus généreux.
Voici huit raisons qui pour l’usam justifient le rejet de la proposition:
• Non à un nouveau système de sécurité sociale!
• Non à des déductions salariales encore plus élevées!
• Non aux coûts directs élevés!
• Non à des coûts indirects encore plus élevés et à une pression salariale croissante!
• Non à l’affaiblissement du partenariat social!
• Non à encore plus d’absentéisme et à plus de stress au travail!
• Non à une mesure fictive inadaptée!
• Non aux tactiques de salami et à l’inflation constante de l’Etat-providence!
Un marché du travail flexible
On prétend souvent que la Suisse est un pays en développement du point de vue de la politique familiale. C’est vraiment faux. La prospérité en Suisse est extrêmement élevée, et les familles peuvent s’offrir de nombreuses choses qui seraient impensables ailleurs.
«non aux coûts directs élevés et à des déductions salariales encore plus élevées!»
Les modèles de travail flexibles sont très rĂ©pandus en Suisse, ce qui donne aux parents une grande marge de manĹ“uvre pour s’occuper corÂrectement de leur famille. Le système Ă©ducatif est de haute qualitĂ©, ce qui profite Ă la sociĂ©tĂ©, Ă l’économie et aux familles avec leurs enfants. Et surtout, chacun en Suisse a la possibilitĂ© de se former et de bĂ©nĂ©ficier d’une formation continue de qualitĂ©, adaptĂ©e Ă ses capacitĂ©s – et d’un emploi rĂ©munĂ©rĂ©. Combien de pays peuvent offrir tout cela? En tout cas pas un pays en dĂ©veloppement.
Certes, les prestations aux familles peuvent être plus élevées ailleurs. Cependant, le prix à payer se présente généralement sous la forme d’impôts et de taxes élevés, d’une dette nationale massive, d’un chômage élevé, d’un manque de perspectives pour les jeunes et d’une faible prospérité. Ce n’est pas ce qu’il faut pour la Suisse. Le congé paternité imposé par l’Etat doit donc être clairement rejeté.
Kurt Gfeller, usam
Communiqués de presse
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