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Eviter de se mettre en danger
partenariat social – Ce modèle a fait ses preuves. Il est donc regrettable que les réglementations cantonales sapent les conventions collectives de travail déclarées de force obligatoire dans des domaines clés comme le salaire minimum: 28 associations professionnelles et de branche soutiennent la motion Baumann.
Jusqu’en juillet 2017, personne ne s’est jamais inquiété du fait que les conventions collectives de travail conclues entre les partenaires sociaux et déclarées de force obligatoire (CCT DFO) par le Conseil fédéral étaient valables dans tout le pays. La situation a changé lorsque le Tribunal fédéral a rendu un verdict controversé.
L’électorat du canton de NeuÂchâtel avait votĂ© en faveur d’un salaire minimum en 2011. Pour mettre en Ĺ“uvre cette initiative, le Grand Conseil neuchâtelois a modifiĂ© la loi cantonale sur l’emploi et l’assurance chĂ´mage. Un salaire horaire minimum a Ă©tĂ© fixĂ©, qui doit ĂŞtre ajustĂ© chaque annĂ©e en fonction de l’évolution de l’indice national des prix Ă la consommation. Plusieurs associations professionnelles et membres de l’usam ainsi que des particuliers ont fait appel contre ces nouvelles dispositions sur le salaire minimum devant le Tribunal fĂ©dĂ©ral. En particulier, ils se plaignaient du fait que les conventions collectives de force obligatoires puissent ĂŞtre complĂ©tĂ©es par un salaire minimum fixĂ© de manière unilatĂ©rale au niveau cantonal et que la dĂ©claration de force obligatoire du Conseil fĂ©dĂ©ral soit par lĂ mĂŞme sapĂ©e.
Une décision controversée
Le Tribunal fédéral a rejeté la plainte en invoquant une argumentation purement sociopolitique. Plusieurs branches et l’usam ont pris note de cette décision avec une grande incompréhension. L’arrêt (21.7.2017) remet en question le partenariat social éprouvé en Suisse et l’affaiblit inutilement. Cette décision est d’autant plus inquiétante et discutable qu’en 2014, l’électorat a rejeté l’initiative sur le salaire minimum par 76,3% des voix.
Revenir au régime qui marche
La motion «Conventions collectives nationales de travail. Renforcer le partenariat social» du conseiller aux Etats Isidor Baumann vise à rétablir la situation antérieure. Les interventions unilatérales des cantons, qui portent aujourd’hui atteinte à certaines dispositions de la CCT, vont à l’encontre des déclarations généralement contraignantes du Conseil fédéral. En outre, elles déséquilibrent les assemblages complexes que sont les CCT. De telles interventions conduisent à une fragmentation de la réglementation du travail et à la situation que de plus en plus de partenaires sociaux renonceront aux CCT. Car si chaque canton se met à remanier ces conventions, celles-ci deviendront obsolètes. De plus, les négociations seront de plus en plus infructueuses, ce qui marquerait la fin d’un partenariat social réussi et éprouvé.
Soigner la sécurité juridique
Depuis plus de 100 ans, le partenariat social garantit la paix du travail. Les interventions cantonales récentes en matière de droit du travail ont conduit à l’insécurité juridique. Il convient donc d’éviter la collision des normes et l’insécurité juridique qui en découle. La motion Baumann réduit cette incertitude juridique et protège le partenariat social contre de nouvelles attaques. Elle ne limite pas les compétences des cantons.
La motion Baumann demande simplement que la situation soit rétablie avant 2017, c’est-à -dire avant le jugement du TF. Pour ces raisons, la proposition «Renforcer le partenariat social dans le cas de conventions collectives de travail universellement contraignantes» doit être approuvée.
Dieter Kläy, usam
large alliance
L’union des 28
Au total, 28 associations profesÂsionnelles et de branches (voir les logos ci-contre) ont formĂ© une alliance dans le but de soutenir la motion Baumann. Les conventions collectives de travail gĂ©nĂ©ralement contraignantes (CCT DCO) doivent primer sur les dispositions lĂ©gales cantonales. Cela renforce non seuleÂment la confiance entre les partenaires sociaux, mais aussi la sĂ©cuÂritĂ© juridique.
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