Publié le: 7 mars 2014

Exploration du salon des métiers

formation professionnelle – Les concours permettent aux apprentis de découvrir une école d’excellence professionnelle. Et à ceux qui recherchent un métier de découvrir celui-ci sous un éclairage original. Exemple à Martigny.

Les noms des quatre premiers sont déjà connus. Des jeunes qui se sont surpassés à Martigny un dimanche de février pour gagner le concours des installateurs électriciens comptant pour les SwissSkills, le premier championnat suisse des métiers se déroulera à Berne du 17 au 21 septembre prochain. A Martigny, Yoann Schmid (VS) a obtenu la première place, suivi de Bruno Da Costa Silva (GE), Benjamin Giacomotti (FR) et Lucas Dello Buono (GE). Les organisateurs sont satisfaits du déroulement de l’événement et de la fréquentation du salon. « Les associations professionnelles se sont fortement engagées à cette occasion, avec un budget conséquent », indique Marcel Delasoie, secrétaire général de l’Union Valaisanne des Arts et Métiers (UVAM).

« Mission parfaitement réussie » pour la quatrième édition du Salon des Métiers et Formations qui ferme ses portes sur « un bilan en tous points positifs », selon les organisateurs. Près de 19 000 visiteurs ont découvert, durant les six jours de la manifestation, 80 exposants présents. « Le salon de Martigny a présenté sur quelques 10 000 mètres carrés plus de 400 métiers, répartis en huit domaines : nature et construction, santé et social, enseignement, métiers de bouche et hôtellerie, tourisme, commerce, transport, sécurité, arts, médias, habillement et soins esthétiques, technique et industrie ... »

De quoi se donner envie d’exercer un métier dont on aurait entendu parler. Un groupe de jeunes filles entre en rigolant dans l’espace maçonnerie. Et pourquoi pas ? Chacune d’elle inscrit son prénom sur une brique, qu’elle brandit ensuite joyeusement au-dessus de sa tête. L’idée de choisir cette profession les intriguerait-elle ? « Pas pour l’instant, mais d’autres métiers liés à la construction, ou à l’aménagement urbain, peut-être », répond l’une d’elle.

Dialogue avec Benoît Violier

Plus loin, le stand des métiers de bouche et de l’hôtellerie. « Nous leur avons fait déguster des purées de fruits, leurs goûts semblent plus affirmés que dans les cantons urbains : ici, ils reconnaissent tout de suite l’abricot », note Daniel Vouillamoz, responsable de la relève chez GastroSuisse, un habitué des rendez-vous de l’orientation professionnelle. Pour cette occasion, le stand vaudois des métiers de bouche est partagé avec les bouchers-charcutiers. Les boulangers sont aussi représentés. Et quelques grands chefs, dont Benoît Violier, venus parler de son métier et répondre aux questions. Du côté des habits, c’est Canvas qui retient l’attention. Basée à Lausanne-Bussigny, cette école spécialisée en arts et techniques de la mode et du design graphique propose un Bachelor européen, un Graduate en création de vêtements et en communication visuelle qui coûte 13 000 francs par année, une préparation aux Beaux-Arts et un apprentissage CFC en création de vêtements. Ses responsables expliquent « que l’école complète ses formations par des activités didactiques hors de ses murs, laboratoires thématiques, sorties pédagogiques, concours, expositions, défilés, immersions en entreprise ». Plus loin, il s’agit de management, avec la présentation du brevet fédéral de cadre spécialisé sur le stand de CVPC. « On y parvient en suivant les modules leadership et management », explique Jean-Charles Clavien, responsable filières.

Cours « Je dirige ma PME »

« J’ai connu un monteur électricien qui avait fait un brevet fédéral, puis une maturité professionnelle, avant de se lancer dans une école d’ingénieurs», raconte-t-il. «Après quelques années d’expérience chez Cimo, il a obtenu son brevet fédéral de cadres.» Il est également possible de préparer le certificat Markom ou de suivre un cours intitulé «Je dirige ma PME».

Parmi les jeunes gens qui visitent le salon des métiers, certains ressemblent encore à des enfants qui se poursuivent dans les allées et récoltent les bonbons sur les stands. D’autres regardent pensivement les apprentis qui effectuent des démonstrations. Le poste de soudure et sa lumière électrique bleu-vif attire presque autant de filles que de garçons. Un jeune Turc veut devenir installateur sanitaire, son ami gambien est attiré par la mécanique tandis qu’un troisième s’avoue plutôt perplexe devant une si large palette de beaux métiers.

François Othenin-Girard

App pour les métiers

vaud

L’office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle (Ocosp) met à disposition un nouveau site mobile pour découvrir les filières de formation et le monde professionnel depuis son téléphone ou sa tablette : « Métiers en poche », disponible à l’adresse m.vd.ch/metiers. « Soucieux de répondre aux besoins d’information sur les métiers et les formations tout en s’adaptant aux évolutions technologiques et aux nouvelles pratiques des jeunes, l’Ocosp propose un nouveau site mobile permettant de s’informer rapidement sur les filières de formation et les professions ainsi que sur les places d’apprentissage vaudoises disponibles depuis son téléphone portable ou sa tablette. »

Conçu en priorité pour les élèves en fin de scolarité obligatoire, « Métiers en poche » est un outil d’exploration professionnel très simple d’utilisation, précise l’Ocosp, puisqu’il suffit d’entrer le nom d’un métier dans le moteur de recherche pour obtenir toutes les informations nécessaires telles que la description de la profession, la durée de la formation, les coordonnées des écoles, les conditions d’admission, le délai d’inscription ou encore la date d’un éventuel examen. De plus, une centaine de films « Zoom sur les métiers », produits par Ocosp, peuvent également être visionnés sur l’application. Ces films permettent de se faire une idée plus concrète sur une profession grâce aux témoignages d’apprentis et de deux professionnelles travaillant dans des entreprises du canton. En parallèle, pour les métiers privilégiant la voie de l’apprentissage (CFC et AFP), il est également possible d’obtenir directement la liste des entreprises vaudoises qui proposent une place pour la rentrée 2014. Début octobre, 2343 places sont d’ores et déjà annoncées disponibles pour la future rentrée. Près de 5000 places seront progressivement annoncées et mises à jour en continu dans l’application. Au final, 300 métiers à découvrir, près de 100 films à visionner et toutes les places d’apprentissage disponibles dans le canton de Vaud.

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Les plus consultés