Publié le: 15 janvier 2016

Flexibilité et fraîcheur 
pour l’économie suisse Alexandre Poggi Recomatic – Christophe Rérat Directeur de Jauslin Plexacryl SA au Mont-sur-Lausanne «Un vrai casse-tête pour nous et nos clients!»

Vital pour les PME – Sans tunnel de réfection, on couperait la liaison routière vers l’Italie, 
l’un des principaux partenaires commerciaux de la Suisse. Quant au Tessin et à sa zone économique, 
ils seraient isolés du reste de la Suisse pendant des années.

Référendum du 28 Février 2016

C’est à travers le Gothard que les ­entreprises suisses exportent au ­Tessin et en Italie. Et vice-versa, de nombreuses marchandises du sud ­arrivent aussi en Suisse romande à travers le tunnel routier. La fermeture du Gothard pendant quelques années affecterait donc directement les en­treprises de tous les cantons suisses et impacterait également les consommateurs et consommatrices. A commencer par les produits frais qui ne supportent pas d’attendre des délais supplémentaires.

Pertes pour les exportateurs

En 2014, les seuls cantons de Bâle (BS+BL) et du Jura ont exporté en 
Italie l’équivalent de 1,3 milliard de francs, principalement via le Tessin à travers le tunnel routier du Gothard. Or, à cause du franc fort, l’économie suisse doit déjà lutter pour rester 
compétitive, ne lui entravons pas de 
surcroît l’accès à d’importants 
marchés – construisons le second 
tube au Gothard!

Un tunnel pour l’économie suisse

C’est pour la Suisse, en particulier, que la réfection du tunnel routier du Gothard est capitale. En effet, le transport international de 
marchandises représente à peine 8% de l’ensemble de sa circulation, avec une tendance baissière. En revanche, on sous-estime l’importance du 
tunnel routier du Gothard pour l’économie nationale. Rappelons que notre balance commerciale avec l’Italie est supérieure à la valeur des échanges avec la Chine! Pour les PME des cantons du Tessin et d’Uri, la construction d’un second tube est vitale. Si le tunnel de réfection était refusé dans les urnes, les économies de ces régions amasseraient des 
pertes pouvant dépasser les 300 
millions de francs. Des villages tels qu’Airolo seraient dépeuplés et les emplois des régions périphériques perdus définitivement.

Entrepreneur au Mont-sur-Lausanne, actif dans un secteur hautement spécialisé, celui des matériaux en plexiglass et autres polymères 
complexes, Alexandre Poggi compte sur les infrastructures routières. «Je suis en faveur de la construction d’un tunnel d’assainissement au 
tunnel routier du Gothard, réagit-il. Pour nous, cet axe routier est important, qu’il s’agisse des liens avec nos 
fournisseurs ou avec nos clients.» Jauslin Plexacryl SA, l’entreprise qu’il ­dirige travaille beaucoup avec l’Italie et le Tessin. «Pour moi, qui suis originaire de Padoue, un tel sujet est en plus très émotionnel. L’alternative du ferroutage à la place du deuxième tube n’est pas du tout crédible.» Et de souligner que les 
débordements sur les axes routiers en Suisse romande seraient vite 
insupportables. «Rien n’est actuellement organisé du point de vue du ferroutage et personne n’est prêt à perdre encore plus de temps sur les routes, surtout dans le contexte économique actuel.»

«Si le tunnel routier du Gothard fermait, cela serait plus qu’embêtant!» Pour le producteur de machines Recomatic SA à Courtedoux (JU), le marché italien et tessinois représente un marché important. «Nous avons quelques sociétés auxquelles nous rendons des visites 
commerciales ou pour lesquelles nous effectuons du service après-vente, raconte Christophe Rérat. Durant l’année 2015, nous avons emprunté environ 12 fois le tunnel routier du Gothard.» A cela s’ajoutent l’envoi de nos machines par camion, elles pèsent plusieurs tonnes et cela se fait aussi via le Gothard. Enfin, toutes les pièces de rechange et les consommables sont envoyées, plusieurs fois par mois, via un transitaire qui, lui aussi, emprunte le tunnel routier du Gothard. Que se passe­rait-il pour Recomatic si le tunnel était fermé? «Vous me posez une colle… Je pense qu’il faudrait compter une plus-value pour les interventions, en raison des temps plus longs pour se rendre sur place, réagit Christophe Rérat. Un vrai casse-tête pour de nombreux chefs d’entreprises!»

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Les plus consultés