L’usam salue le renforcement de la formation professionnelle supérieure
Le moment d’agir à Berne
immobilier – Deux initiatives parlementaires visent à adapter le droit du bail à la réalité du 
marché. Interview du conseil national Philippe Nantermod (PLR/VS), président de l’USPI Suisse.
Le 15 décembre dernier, le conseiller national Philippe Nantermod (PLR/VS), président de l’Union suisse des professionnels de l’immobilier (USPI Suisse), a déposé deux initiatives parlementaires (17.514 et 17.515) portant respectivement sur les articles 269 et 270 du code des obligations (CO) relatifs au droit du bail afin de resserrer leur application aux cas de pénurie.
Sur les loyers abusifs
L’article 269 CO concerne le rendement abusif des loyers. Il prĂ©voit actuellement que les loyers sont abusifs lorsqu’ils permettent au bailleur d’obtenir un rendement excessif de la chose louĂ©e ou lorsqu’ils rĂ©sultent d’un prix d’achat manifestement exagĂ©rĂ©. «Ces règles ont Ă©tĂ© instituĂ©es Ă une Ă©poque oĂą les taux hypothĂ©caires Ă©taient particulièrement Ă©levĂ©s», explique Philippe Nantermod. Le lĂ©gislateur est intervenu afin que les prix des logements ne deviennent pas inaborÂdables. Or, depuis quelques annĂ©es, les taux hypothĂ©caires ont forteÂment baissĂ© et des taux d’intĂ©rĂŞt nĂ©gatifs sont mĂŞme pratiquĂ©s. «Le système du loyer abusif doit donc ĂŞtre rĂ©formĂ©, estime le Valaisan. Celui-ci n’est plus adaptĂ© Ă la situation actuelle et met en pĂ©ril la renÂtabilitĂ© des investissements immobiliers qu’ils soient privĂ©s ou institutionnels.»
Contestation du loyer initial
L’article 270 CO concerne quant Ă lui la contestation du loyer initial. Cette disposition prĂ©voit actuellement que le locataire peut contester son loyer initial mĂŞme lorsqu’il n’y a pas de situation de pĂ©nurie sur le marchĂ©. «Il paraĂ®t contradictoire de parler de loyer abusif sur des marchĂ©s qui ne connaissent pas de pĂ©nurie de logement, explique FrĂ©dĂ©ric Dovat, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’USPI Suisse. On rappellera en effet que, sans pĂ©nurie de logement, les règles de l’offre et de la demande permettent clairement d’établir des loyers justes, raison pour laquelle une intervention Ă©taÂtique ne se justifie qu’en cas de 
pĂ©nurie.»
JAM: Quels sont les soutiens politiques dont vous disposez?
n Philippe Nantermod: Au Conseil national, la droite est aujourd’hui majoritaire, ce qui est une chance pour permettre l’adoption de ce genre de projets. En septembre 2015, une initiative parlementaire du conseiller national Olivier Feller avait été rejetée, à une courte majorité. Nous voulons exploiter le changement d’équilibres à Berne, tout en étant conscients que le Conseil des États fait malheureusement souvent pencher la balance du mauvais côté. Par ailleurs, en cette période où les taux d’intérêts sont très bas, le rendement qualifié d’abusif peut être atteint à partir de loyers qui sont tout à fait raisonnables. Il y a, je crois, une prise de conscience qu’il n’est pas intelligent d’empêcher les investisseurs immobiliers, qu’ils soient institutionnels ou privés, d’obtenir un rendement raisonnable pour leurs biens.
Quelle est la situation des PME du secteur – quelle réalité vivent ces entreprises…?
n Les investisseurs immobiliers sont multiples, ils sont notamment institutionnels. Lors de plusieurs discussions avec des caisses de pension, on m’a rapporté des rendements moyens supérieurs au rendement qualifié d’admissible par la jurisprudence. Or, on sait que vu la situation des 
finances du deuxième pilier, il serait très dommageable d’imposer une 
réduction encore du rendement des biens immobiliers. La situation est comparable pour les investisseurs privés. L’investissement immobilier est de moins en moins rentable avec les règles actuelles, et pourrait détourner les investisseurs vers d’autres marchés apparemment plus porteurs. Ce serait une entrave au maintien d’un parc immobilier de qualité et à des investissements nécessaires pour le long terme.
«L’investissement est de moins en moins rentable avec les 
règles actuelles.»
Enfin, il est intéressant de relever que, selon une enquête réalisée en 2016 par l’institut M.I.S. Trend auprès de 500 locataires vaudois, la très grande majorité des locataires considèrent que leur loyer est correct, 
voire plutôt bon marché.
A quoi faut-il s’attendre sur le marché romand pour 2018…?
n Le marchĂ© immobilier romand deÂvrait continuer de se dĂ©tendre, avec un accroissement de l’offre de logements et de surfaces commerciales, et par consĂ©quent une hausse de 
logements et de surfaces commerÂciales vacants. Au niveau de la vente de logements, la tendance baissière des prix de vente de certains biens immobiliers devrait se poursuivre. Les transactions prennent plus de temps Ă se rĂ©aliser. Ces Ă©lĂ©ments s’expliquent notamment en raison de contraintes en matière de financement pour l’acheteur. Ce dernier prend d’ailleurs davantage de temps Ă la rĂ©flexion. Quant Ă la location d’habitations, les objets se situant sur le segment supĂ©rieur des loyers deÂvraient continuer d’être plus difficiles Ă louer. Il y a aussi moins de deÂmande et un certain nombre de construcÂtions vont arriver sur le marchĂ©. JAM
Communiqués de presse
Loi sur la radio et la télévision: l’usam déçue par la commission du Conseil des États
L’usam dénonce une attaque contre les PME
Résistance contre l'État-nounou: Les citoyens veulent s’autodéterminer!
Droits de douane américains: faire ses devoirs et intensifier la diplomatie commerciale
Les PME ont besoin d’un approvisionnement sûr à des coûts abordables