Publié le: 29 janvier 2018

Le premier parti du pays dit massivement OUI à « No Billag»

«no billag» – Par 239 OUI contre 17 NON et 5 abstentions, les délégués réunis à Confignon GE ont très largement approuvé l’initiative «No Billag» soumise au vote le 4 mars prochain.

L’UDC Suisse s’est exprimée, samedi, en faveur de l’initiative «No Billag». Par 239 OUI contre 17 NON et 5 abstentions, les délégués réunis à Confignon (GE) ont très largement approuvé l’initiative «No Billag» soumise au vote le 4 mars prochain. Le président de l’Union suisse des arts et métiers usam Jean-François Rime (UDC/FR) a une nouvelle fois insisté, lors de son intervention, sur l’injustice que représente l’impôt médiatique pour les entreprises.

«De 1990 à 2015, la redevance radio/TV des ménages a augmenté de 65%, passant de 279 francs à 462 francs par an. En parallèle, la SSR a appliqué une stratégie expansionniste sans précédent. Et a pu qualifier elle-même de service public les conceptions et idées de ses élites, souvent imprégnées de l’idéologie soixante-huitarde. Les nouvelles radios et télévisions privées ont été systéma­tique­ment freinées dans leur développement. Grâce aux milliards de francs de redevances, la SSR a tenu la concurrence à distance et, depuis 2007, la maintient dans la dépendance via l’attribution de quotes-parts. Les stations de radio et les chaînes de télévision privées lui servent aujourd’hui de feuilles de vigne dans la campagne de vote. Sur 1,35 milliard de francs prélevé chaque année par Billag auprès des citoyens et des PME, plus de 1,2 milliard (plus de 90%) va directement à la SSR. Les diffuseurs privés, dépendants de la SSR, ne récoltent que des miettes et sont aujourd’hui à la merci du mastodonte qu’elle est devenue.»

«Et ce mastodonte ne perd rien de son appétit. La forte immigration enregistrée dans notre pays, notamment, est venue gonfler les caisses de la chaîne publique. Selon les calculs d’Urs Meister, économiste chargé de cours à l’Université de Zurich, la SSR a engrangé 142 millions de francs de plus en 2015 qu’au début du millénaire. Lorsque les ménages sont plus nombreux, les ponctions sont plus rentables. Pourtant, ni la charge des citoyens ni les impôts n’ont diminué, mais la rapacité n’a cessé d’augmenter.

Les personnes possédant un appareil de réception ne seront plus les seules à devoir payer. Non. La SSR entend prélever l’impôt sur les médias auprès de tous les citoyens. Même celui qui ne veut pas ou ne peut pas écouter ou regarder les émissions de la chaîne publique devra, dès 2019, s’acquitter de l’abonnement obligatoire. Les entreprises devront même passer deux fois à la caisse. Et payer jusqu’à 39 590 francs par an à la SSR. Le montant de cette double imposition dépendra de leur chiffre d’affaires – un principe totalement arbitraire. Les perdantes seront les petites PME obligées de réaliser des chiffres d’affaires très élevés pour pouvoir dégager de maigres bénéfices. C’est le cas, par exemple, des négociants en céréales, qui ont calculé que le coût de cet impôt représentera, pour les entreprises de la branche, 0,5 à 2% de la masse salariale.»

«Les entreprises devront payer l’impôt sur les médias alors même que patrons et collaborateurs y seront déjà tous assujettis. En tant que personnes morales, elles ne peuvent pourtant ni écouter la radio ni regarder la télévision. Quant aux employés, ils ne viennent au travail ni pour écouter la radio, ni pour regarder la télévision. Dans de très nombreux cas, cela serait d’ailleurs quasi impossible, voire extrêmement dangereux. Mes trois entreprises en sont un parfait exemple. Comment pensez-vous que les paysagistes de mon entreprise d’horticulture pourraient suivre assidûment une émission de télévision alors qu’ils sont dehors, en plein air, en train de procéder à des aménagements extérieurs Et imaginez les employés de ma scierie: manier la scie en regardant la télé? Pareille négligence serait extrêmement dangereuse et irresponsable. Mais la SSR veut remplir ses caisses. Et à partir de 2019, je devrai donc payer, pour mes trois PME, un impôt médiatique de 12 410 francs par année. En plus de celui que nous devons déjà payer, mes collaborateurs et moi-même, à titre privé. C’est complètement arbitraire, et c’est une arnaque. C’est l’expression de la mentalité de self-service, cupide et sans vergogne, qui règne au niveau de l’Etat. Il n’est pas question que nous l’acceptions.»

«Quand, au Parlement, je me suis élevé contre cette injustice et que j’ai voulu en parler avec notre ministre des médias, elle ne m’a simplement pas écouté. Il faut uniquement que l’argent rentre. Dès 2019, les entreprises devront ainsi verser quelque 200 millions de francs par an à la SSR, soit quatre à cinq fois plus qu’en 2012.»

«Voter OUI à «No Billag» est un impératif. Accepter l’initiative permettra d’ouvrir enfin le débat – promis, mais empêché par notre ministre et la SSR – sur le contenu et l’ampleur du service public. Un OUI à «No Billag» permettra de continuer à bien informer la population dans toutes les régions du pays sans arnaque et sans milliards d’impôts.»

«Israël a aboli les impôts obligatoires pour la télévision d’Etat voilà trois ans. Des médias privés ont pris le relais: ils font du bon journalisme et diffusent aussi leurs propres productions sur le petit marché national. Chez nous, la SSR annonce sa propre mort au cas où les citoyens ne seraient pas disposés à payer les milliards d’impôt médiatique sans broncher. Ce qu’Israël peut faire, la Suisse peut le faire. OUI à l’initiative «No Billag»!»usam

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