Publié le: 9 janvier 2018

Le service public sans arnaque Billag

OUI SSR – Un OUI à l’initiative «No Billag» ne signifie pas la disparition de la SSR

En tant que leader du paysage médiatique suisse, celle-ci continuera de jouer un rôle important de service public. Comme en témoigne le plan B élaboré par le comité interpartis des arts et métiers «OUI à l’initiative No Billag», présenté aujourd’hui à la presse. L’acceptation de l’initiative permettra d’ouvrir enfin le débat sur le contenu et l’ampleur du service public. Les émissions et séries qui ne peuvent pas se financer sur le marché pourront encore, à l’avenir, bénéficier d’un soutien sur cette base. Mais ce sera de manière démocratiquement légitimée, sans arnaque, sans double imposition arbitraire des entreprises et sans distorsion du marché au détriment des médias privés.

Absence de vision entrepreneuriale

En vue de la prochaine votation sur l’initiative «No Billag», la ministre des médias et les responsables de la SSR ont choisi pour tactique de peindre le diable sur la muraille en évoquant le dépôt de bilan et la liquidation de la SSR en cas d’acceptation de l’initiative. «Si, malgré l’excellente position de leur société, les fonctionnaires de la SSR menacent de la liquider sans proposer de plan B, ils commettent non seulement une erreur du point de vue de l’économie d’entreprise, mais procèdent encore de façon très discutable d’un point de vue politique et démocratique, relève Jean-François Rime, conseiller national (UDC/FR). Cette position revient à exercer un chantage à l’égard du peuple suisse en simulant un lock-out.» Le président de l’usam ajoute: «Si, avec la société prospère qu’elles ont en main, la direction commerciale et la direction stratégique de la SSR ne sont pas à même de développer une vision entrepreneuriale et des idées commerciales, chaque franc investi par le contribuable est un franc de trop!»

L’initiative, une chance pour la SSR

«La SSR continuera de travailler en étant dotée d’un budget propre à un grand groupe, c’est-à-dire de centaines de millions de francs. Auprès du public et sur le marché publicitaire, elle bénéficie d’une situation très avantageuse», souligne pour sa part Matthias Müller, vice-président des Jeunes libéraux-radicaux Suisse. Une fois délivrée des entraves de l’impôt médiatique, elle pourra exploiter de nouvelles possibilités. «Le service public pourra être financé pour une très grande part par les recettes provenant du marché, prévoit Hans-Ulrich Bigler, conseiller national (PLR/ZH) et directeur de l’usam. Quant au service public aux minorités linguistiques – largement incontesté – il restera financé, même en cas d’acceptation de l’initiative, tant sur le marché qu’en ce qui concerne la promotion d’émissions et de canaux de diffusion.»

Accepter l’initiative «No Billag», c’est offrir une chance à la SSR de se renouveler et de devenir indépendante. Un OUI à l’initiative supprimera cet impôt injustifié sur les médias ainsi que la double imposition arbitraire des entreprises. «A l’avenir, les citoyens verseront leur contribution à la SSR pour ses émissions et ses programmes de qualité, relève Sylvia Flückiger-Bäni, conseillère nationale UDC et cheffe d’entreprise. On ne les contraindra pas à payer un abonnement général qu’ils n’ont jamais demandé.»

«Tandis que le budget concernant les tâches publiques fait l’objet de délibérations et de décisions démocratiquement légitimées au Parlement, des fonctionnaires de la SSR – non élus – peuvent décider seuls de l’affectation de milliards de francs de recettes fiscales sans que ni le Parlement ni le souverain aient leur mot à dire», lance Marcel Dettling, conseiller national UDC et agriculteur. La SSR dispose quasiment d’un chèque en blanc de 1,35 milliard de francs, ce qui correspond approximativement à la moitié des dépenses consenties pour le réseau des routes nationales ou quasi au budget global du canton de Schwyz.

Concurrence Ă  armes Ă©gales

«Un OUI à l’initiative «No Billag» permet de renforcer le pluralisme des médias en Suisse et d’éviter l’étatisation de la presse écrite et en ligne, observe Peter Schilliger, conseiller national PLR et chef d’entreprise. La nouvelle loi sur les médias esquisse une nouvelle phase d’étatisation du système médiatique suisse en prévoyant une extension des subventions aux journaux ou aux portails en ligne. Ce serait la fin du pluralisme médiatique et des médias libres et il importe de s’opposer résolument à cette évolution.»

Devenue une entreprise libre, la SSR pourra pleinement exploiter les chances qui lui sont offertes. Elle ne faussera plus le marché en utilisant des milliards de francs de fonds publics, elle n’étouffera ni n’évincera plus les médias privés par son statut de mastodonte. La SSR restera leader du paysage médiatique suisse, mais dans le cadre d’une concurrence loyale et à armes égales.usam

 

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