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Le sucre au banc des accusés
PRÉVENTION – A Genève, une motion contre le sucre introduit un nouveau prélèvement.Une mise à l’index à remettre en perspective. Car pour Mikael Huber, si cette logique se poursuit, il faut craindre l’introduction d’un cercle très vicieux.
Le sucre, cet ingrédient qui agrémente nos repas par sa douceur depuis le XVIIIe siècle, est encore une fois de plus appelé à comparaître sur le banc des accusés. Ainsi, le Grand Conseil du Canton de Genève a approuvé à l’unanimité la Motion 2505 «La dépendance au sucre, le fléau du siècle»!
Chic, une taxe de plus!
Dans le détail, les auteurs de la motion expliquent que le but est «d’introduire une taxe sur les sucres ajoutés, présents tant dans les boissons sucrées que dans les produits transformés d’utiliser l’intégralité des revenus de la taxe à la prévention des caries et de l’obésité.»
L’idée des motionnaires est aussi d’élargir la politique d’information et de prévention auprès des plus jeunes, à travers des campagnes actives et régulières sur le terrain scolaire comme sur les médias sociaux.
«Le cauchemar peut commencer: en route vers un système de santé qui mutualise les risques!»
Dans la foulée, pourquoi ne pas en profiter pour créer un classement des boissons sucrées et produits transformés à haute valeur calorique selon leur «profil nutritionnel»? Ce d’autant que le but ici est de parvenir à en déterminer la limitation, voire l’interdiction au sein des structures d’accueil de la petite enfance ainsi que des établissements primaires et secondaires.
La grande tare du siècle
Certains politiciens lui reprochent de créer une dépendance à l’origine de grands maux de notre siècle comme l’obésité et les caries. Les avocats du sucre ne se recrutent plus qu’auprès des entreprises qui en tirent leurs subsistances financières. Tandis que les jeunes seraient encore une fois de plus la cible favorite de ce commerce éhonté.
«Les uns paient pour les comportements irresponsables des autres, ici les gloutons de produits sucrés…»
Le verdict du procès semble déjà clair: d’un côté des exploités en pleine dépendance et de l’autre des exploiteurs avides de profit. Le cliché est saisissant et plus d’un tombent dans le panneau. Il y a fort à parier que le sucre ne soit que le premier accusé d’une longue liste de produits prétendument à la source des déboires de la prévention nationale.
La mutualisation et ses déviances
Les problèmes de santĂ© de sociĂ©tĂ© trouvent en fait leur origine dans l’irresponsabilitĂ© (aussi des parents des jeunes) couplĂ©e Ă un système de mutualisation obligatoire de la santĂ© qui la favorise. Les uns paient pour les comportements irresponsables des autres, ici les gloutons de produits sucrĂ©s. Il s’agit d’un vĂ©ritable problème de passager clanÂdestin de notre système de santĂ©. La mutualisation ne permet pas d’éviter ses dĂ©viances, mais bien contraire elle incite ces comportements irresponsables puisque la communautĂ© entière supporte les consĂ©quences financières en termes de santĂ©. Mais que faire si les coĂ»ts deviennent exorbitants?
La taxe a réponse à tout
Un problème financier appelle une solution financière par la taxation du produit incriminé. La taxe permettrait donc de payer des mesures pour prévenir la surconsommation irresponsable de sucre ou de quoique ce soit d’autre (tout ce qui est en excès nuit!). Tout le monde continue de payer pour les irresponsables. Si cette logique se poursuit, nous nous trouvons à l’aube d’un cercle vicieux.
Le cauchemar peut commencer: en route vers un système de santé qui mutualise les risques, allégeant la règle de responsabilité, des comportements de surconsommation ou à risque sont favorisés, car pris en charge par la communauté, ce qui génère des coûts supplémentaires.
Du même coup, la mutualisation de la santé perd en efficacité. Avec le temps des surcoûts globaux apparaissent et conduisent à mettre en difficulté le système de santé. Puisque les profiteurs du système veulent maintenir cette irresponsabilité (irresponsables preneurs d’assurance obligatoire, médecins qui profitent de l’agrégation des moyens financiers et de l’irresponsabilité croissante qui génère plus de clients-patients), il faut trouver d’autres responsables et de nouveaux payeurs. La taxe est un moyen d’élargir la base de paiement et disperser les surcoûts dus aux défaillances du système de santé.
Produits et producteurs au pilori
Avec une telle dynamique, ce type de procès gratuit entre exploiteur et exploitĂ© va continuer Ă se dĂ©velopper pour de nombreux produits sans pour autant sanctionner les comÂportements rĂ©ellement dĂ©viant. En fin de compte, ceux qui ont des comportements sains, les producteurs, les employĂ©s de ces entreprises et mĂŞme tous les consommateurs vont devoir payer pour les inconsĂ©quences des autres. Au fond, ce n’est pas compliquĂ©: un enfant raisonnable de douze ans le saisirait vite!
Mikael Huber, usam
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