Publié le: 8 septembre 2017

Les boulangers rejettent PV 2020

votation – Les jeunes payeront, les rentiers actuels ne recevront rien et les entre­prises passeront à la caisse. Pour Urs Wellauer, directeur de SBC, ce projet trop marqué à gauche doit être refusé.

Les boulangers suisses n’en démordent pas. Le projet voté le 24 septembre prochain ne leur convient pas du tout et ils le disent. La nécessité d’une réforme n’est pas mise en doute. «Notre prévoyance vieillesse nécessite un assainissement. Cependant, au lieu de procéder à un tel assainissement, nous voterons sur un projet de développement de l’AVS bien trop marqué à gauche le 24 septembre 2017», lance Urs Wellauer, directeur de l’Association suisse des boulangers-confiseurs (SBC).

Outre-Sarine, un argument revient souvent et il faut l’expliquer. C’est l’argument de l’arrosoir, selon lequel on gâche des ressources en distribuant de petites gouttes d’eau qui s’évaporent dans une fournaise déficitaire! Et ces petites gouttes d’eau risquent de nous coûter un saladier: ce sont ces 70 francs par mois en plus. «Riche ou pauvre, peu importe, explique Urs Wellauer. Selon le principe de l’arrosoir, des milliards seront distribués à tous les nouveaux rentiers à hauteur de 70 francs par mois.» Et encore, les rentiers actuels ne recevront pas cette somme!

Pensons aux jeunes, 
aux rentiers actuels et aux PME!

«Les jeunes, auxquels nous imposons un chèque à découvert, paieront, explique le boss de la boulangerie suisse. Les rentiers actuels ne recevront rien, ce seront des retraités de deuxième classe et aucune augmentation n’est prévue pour eux.» A eux de faire les frais de cette opération, tout comme les PME qui sont imposées massivement dans le cadre de cette réforme injuste.

«Une entreprise qui se situe systématiquement dans le rouge réagit et prend des mesures de redressement, compare Urs Wellauer. Si elle ne le fait pas, elle disparaît. Celui qui veut assainir une entreprise doit le faire sous forme efficiente.»

«Une entreprise qui se trouve de manière systématique dans le rouge réagit!»

Selon lui, c’est précisément ce que ne fait pas la réforme de la Prévoyance 2020. «Au lieu de maintenir notre système social essentiel en bonne santé sur le long terme, l’argent est distribué avec un arrosoir, ajoute-t-il. Pour l’économie des PME, le projet est uniquement un inducteur de coûts. Dès maintenant, les cotisations salariales augmentent de 0,3%. Ne serait-ce que dans le cadre du régime obligatoire LPP, les cotisations aux caisses de pension doivent augmenter de 1,6 milliard. Et au lieu de baisser la taxe sur la valeur ajoutée fin 2018, la TVA serait encore augmentée de 0,3%.»

C’est dire si les nuages s’amassent sur les perspectives d’avenir. «Une augmentation pour 2025 est également incontournable, lance le directeur des boulangers suisses. Cela renchérit le travail et nos produits, ce qui est extrêmement nuisible à l’ère du tourisme d’achat et du franc fort. Le comité central vous recommande le NON. Votez NON, c’est le seul moyen d’avoir à terme une solution beaucoup plus simple et plus juste.» Et cette solution existe.JAM

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