Publié le: 8 mai 2015

Les grands défis au cÅ“ur de l’export

EXPORT-AWARD – Les gagnants pour 2015 des Export Awards de Switzerland Global Enterprise (S-GE) l’ont emporté en raison d’une croissance de la classe moyenne globale – et ce en dépit de la force du franc.

Parvenir à conclure des affaires sur les marchés émergents grâce à l’éclosion d’une puissante classe moyenne, voilà l’enjeu qui deviendra de plus en plus important pour les PME helvétiques exportatrices. Toutefois, la force de croissance des marchés n’est pas nécessairement le facteur de succès décisif, comme le démontre le graphique sur les gagnants des Export Awards, décernés par Switzerland Export Enterprise (S-GE), le 23 avril dernier à Zurich (lire également le JAM 4 d’avril, page 18). Ce qui importe, c’est aussi la valeur ajoutée que les entreprises suisses peuvent apporter à leurs partenaires sur place.

Doubler la mise d’ici 2030

Un telle montée en force de la classe moyenne dans les économies émergentes n’est plus à démontrer. De plus en plus de personnes disposent d’un revenu compris entre 1000 et 12 000 dollars par année sur ces marchés. D’ici à 2030, la classe moyenne mondiale aura doublé, passant de 2,5 à 5 milliards de personnes, et il suffit de considérer que deux tiers d’entre eux habiteront l’Asie, pour comprendre où seront localisés les marchés de demain: le continent asiatique abritera dans 
15 ans 60% des consommateurs de toute la planète.

«La croissance massive de la classe moyenne dans les pays émergents renverse totalement la perspective», analyse Daniel Küng, CEO de S-GE. Selon lui l’étude menée par PwC sur mandat de la S-GE montre très clairement cette montée en force.

Du chocolat au chasse-neige!

Des gisements de croissance s’offrent ainsi aux PME suisses qui sauront les saisir dans le domaine des biens de consommation. Pour rappel, les dix plus importants marchés à croissance rapide de cette middle-class connaîtront une croissance de 9% par an! Car là où la classe moyenne pousse, les besoins en infrastructures et en système de santé s’élèvent aussi. Les industries suisses pourront ainsi profiter de cette opportunité. Dans plusieurs branches, qu’il s’agisse des techniques médicales, de celles de l’information et de la communication (TIC), des moyens de transports, les perspectives de croissance, là encore, sont établies dans une fourchette comprise entre 8% et 9%, pour le top-ten des pays s’agissant de la classe moyenne.

Se diversifier, cela vaut la peine!

Un défi immense attend les PME qui voudront faire valoir leur prétention sur ces segments: «Il faut s’attendre, pour ces marchés de la classe moyenne des pays émergents, à une concurrence très vive, souligne Daniel Küng, c’est dire si cet objectif n’est pas automatiquement une priorité pour un exportateur suisse. L’entreprise devra donc se donner les moyens d’analyser où résident pour elle-même les opportunités, en tenant compte de sa compétitivité.»

Déjà, d’autres raisons peuvent inciter les entreprises suisses à chercher une stratégie de diversification sur ses marchés exportateurs. Par exemple, la force du franc, qui met encore plus de pression sur la place économique helvétique. «Dans cet environnement sélectif, des entreprises à très forte valeur ajoutée ne représentent pas seulement un soutien aux acteurs de l’exportation, en renforçant la capacité concurrentielle de ces derniers», observe l’ancienne conseillère fédérale Ruth Metzler, qui préside désormais aux destinées de S-GE. «Ces entreprises de très haut niveau font germer de nouvelles idées et génèrent un climat innovant à travers tout le pays, mandatent d’autres PME ou financent des recherches dans les hautes écoles.» Et en plus, elles créent des emplois et procurent des rentrées fiscales appréciables.

PPURA et Amberg Technologies

Ceux qui l’ont emporté ont mis en place un marketing intelligent, malgré le franc fort, des succès dans le commerce de détail en Allemagne, une technologie de haute-précision. Ils ont su profiter de la croissance de cette classe moyenne en Chine: PPURA à Soleure-Dulliken et Amberg Technologies à Zurich-Regensdorf, l’ont emporté au final (lire dans le JAM 4, avril 2015, page 18).

PPURA a reçu le prix dans la catégorie «Step In» pour son entrée très remarquée sur le marché allemand.

Amberg Technologies, pour sa part, l’a emporté dans la catégorie «Success» pour ses victoires, gagnées sur le long terme, à l’exportation sur les marchés chinois.

Autour du globe

Switzerland Global Enterprise, autrefois l’Osec, s’engage au plan mondial pour l’entrepreneuriat et la place économique suisse. En tant que centre d’excellence pour l’internationalisation, la S-GE soutient l’organisation des acteurs engagés dans l’exportation, l’importation et l’investissement. Grâce à son réseau étendu aux quatre coins de la planète, elle vient en aide à ses clients à travers un réseau de conseillers et d’experts.

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