Publié le: 7 février 2014

Les PME au cÅ“ur de la place financière

Secteur financier – La grande majorité des acteurs qui composent la place financière suisse sont des PME. L’usam les défend contre la poussée réglementaire qui les menace.

Parler de PME suisses, c’est évoquer la boucherie, le salon de coiffure ou le fleuriste. Cette idée n’est pas fausse mais lacunaire, car les PME sont partout : dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, le traitement des matières plastiques et des biotechnologies. Par conséquent, il serait étonnant qu’aucune PME ne soit active sur la place financière.

On s’imagine habituellement les PME en tant que clientes de la place financière, pour obtenir des crédits avantageux, établir un partenariat avec des banques et des assurances, bénéficier du système de cautionnement. Cependant, il existe aussi sur cette place financière des PME du côté de l’offre. De par leur structure, les gérances de fortune sont généralement des micro-entreprises occupant moins de neuf salariés. Or, ces dernières ont des parts de marché allant jusqu’à 70%. Les fiduciaires, avec une structure comparable, font de la Suisse l’un des pays présentant, par habitant, la plus forte densité de gestionnaires de patrimoine (Family-Offices) et de sociétés anonymes. Les assurances et autres courtiers sont en général des entreprises unipersonnelles. En outre, des sociétés de capital d’investissement (Private Equity) ou de crédit-bail (leasing) ainsi que des études d’avocats appartiennent aussi au PME du secteur financier. Tout comme certaines banques. Les (grandes) banques ne représentent qu’une petite minorité; la grande majorité des acteurs de la place financière suisse sont des PME, et à ce titre membres de l’usam.

Porter la parole des PME

Sur la place financière également, la réglementation à outrance, la bureaucratie et la hausse constante des coûts de la réglementation posent des problèmes. Par conséquent, les PME du secteur financier ont non seulement besoin de leurs associations professionnelles, mais aussi d’une voix forte dans la Berne fédérale. Et comme leurs préoccupations sont souvent éclipsées par celles des grandes banques, l’usam y est très attentive. Et voici quelques exemples: les grands établissements bancaires représentant un risque considérable pour l’économie, on a créé la réglementation « too big to 
fail » et les acteurs économiques endossant des risques majeurs doivent disposer d’une base de capital plus importante. Cela posé, l’administration a voulu, en catimini, étendre ces règles à toutes les banques. Grâce à l’intervention de l’usam, cette réglementation – qui allait trop loin – a été réorientée.

On se souvient que le prétendu « deal américain » visait d’abord à permettre aux banques de communiquer des listes de données aux Etats-Unis. Seul le personnel bancaire devait être protégé. Pourtant, ces listes prévoyaient de contenir des données concernant des gérants de fortune, fiduciaires et avocats. Les petits auraient dû payer pour les grands. Au Parlement, la Lex USA, controversée, a été améliorée – grâce à une opposition coordonnée par l’usam. Les PME disposent de droits à l’information et à la protection. La collaboration des PME du secteur financier et la défense de leurs intérêts s’avèrent nécessaires.

Vers une marée réglementaire

Ces deux exemples illustrent la marée réglementaire qui menace directement les PME du secteur financier : la loi sur les services financiers vise à réorganiser la place et à l’harmoniser : 
mais « harmonisation » veut dire « mêmes conditions et mêmes processus » pour toutes les entreprises, grandes ou petites, donc au détriment des PME. Les réglementations coûtent en effet plus cher aux PME qu’aux grandes entreprises, qui disposent d’experts et de consultants. Parmi les réglementations attendues figurent l’interdiction d’effectuer des paiements en espèces d’un montant supérieur à 100 000 francs, les complications pour les actions au porteur ou la réforme de la prévoyance vieillesse (où des exigences sont imposées aux gérants de fortune).

Active au sein du groupe d’experts

L’usam soutient une place financière honnête et dynamique. Elle rejette la réglementation à outrance et le « Swiss finish », ou application perfectionniste, par la Suisse, de normes internationales. L’usam souhaite que la Suisse se positionne par une stratégie globale tenant compte des différences entre PME et grandes entreprises. Ceci a été reconnu par la Confédération et l’usam est représentée au sein du groupe d’experts Brunetti II.

Henrique Schneider,

responsable du dossier de 
politique économique à l’usam

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