Le Conseil national opte pour le moindre mal – mais une réforme structurelle de l’AVS s’impose
Médias privés – feuille de vigne pour la SSR
no billag – On leur jette des miettes. Et ils doivent s’engager pour la SSR.
Dans son rapport sur le service public du 17 juin 2016, le Conseil fĂ©dĂ©ral n'indique pas de vĂ©ritable stratĂ©gie d'avenir pour le service public dans le domaine des mĂ©dias. Au lieu de fournir les bases d'un dĂ©bat Ă©clairĂ© quant Ă l’ampleur du service public, il tente de maintenir le statu quo et de prĂ©server le budget en milliards de francs de la SSR. La mĂŞme attitude est adoptĂ©e dans le dĂ©bat actuel concernant l'initiative « No Billag ». MalgrĂ© la nĂ©cessitĂ© urgente de mener un dĂ©bat sur le contenu et l’ampleur du service public, toute discussion Ă ce sujet est systĂ©maÂtiqueÂment Ă©touffĂ©e dans l'Ĺ“uf. Il faut uniquement que l’argent rentre. Les citoyens et les PME doivent payer sans broncher. Et pour dorer la pilule aux mĂ©dias privĂ©s, on leur jette quelques miettes prĂ©levĂ©es dans le pot Ă milliards. Les chaĂ®nes de radio et de tĂ©lĂ©vision ont Ă©tĂ© rendues dĂ©pendantes des fonds publics ; et maintenant, sans qu'il en coĂ»te grand-chose Ă la SSR, elles sont juste bonnes Ă servir de feuille de vigne dans la campagne de votation.
Le même sort attend les journaux. Les éditeurs sont sous pression, notamment parce que la SSR, dans le domaine numérique, se sert souvent des milliards qui lui sont fiscalement alloués pour mettre la presse écrite sous pression en lui faisant directement concurrence, bien qu’elle n’en ait pas le droit. Les éditeurs de journaux seront concurrencés et pressurés par la SSR, moyennant les milliards sortis de ses réserves de guerre, jusqu'au jour où le marché sera complètement distordu et que la presse écrite ne parviendra plus à se maintenir à flots. C’est alors que l'on entendra s'élever de pressants appels réclamant que la presse bénéficie également de subventions des pouvoirs publics. Certains se sont d’ailleurs déjà fait entendre. La nouvelle loi sur les médias esquisse une nouvelle phase d'étatisation du système médiatique suisse en prévoyant une extension des subventions aux journaux ou aux portails en ligne. Or, plus nous laisserons la SSR, démesurée et omnipotente, faire concurrence aux médias privés et les mettre sous pression, plus ce processus s’accélérera.
Le pluralisme mĂ©diatique souffre aujourd'hui de la SSR. Rien ne l’illustre mieux que l'exemple des chaĂ®nes de radio et de tĂ©lĂ©vision privĂ©es qui, tout d'abord concurÂrenÂcĂ©es, puis entravĂ©es, et enfin subventionnĂ©es, se trouvent dĂ©sormais aculĂ©es, du fait de leur dĂ©pendance financière, Ă servir la SSR. Nous ne voulons pas d’un paysage mĂ©diatique suisse Ă©tatisĂ© sur tous les canaux. Nous avons besoin de mĂ©dias privĂ©s libres et indĂ©pendants. Une pluralitĂ© de mĂ©dias sous perfusion financière et sous la coupe de la SSR n'a rien Ă voir avec un vĂ©ritable pluralisme mĂ©diatique.
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