Assainir l’AVS: état d’urgence
AVS 21 – La bourse a certes permis à notre assurance-vieillesse et survivants de boucler un bénéfice substantiel en 2021. Mais le grand nettoyage s’avère inévitable.
RÉFORME LPP – D’importantes assoÂciÂations Ă©conomiques, d’employĂ©s et de spĂ©cialistes rejettent la proposition de la Commission des États qui favorise des mesures en faveur de la gĂ©nĂ©ÂraÂtion de transition. Elles recommandent Ă la Chambre basse de s’en tenir aux choix du National.
La CSSS-E veut introduire dans la réforme de la LPP des suppléments de rente généreux pour une génération de transition de 20 ans. Avec à la clé des coûts supplémentaires massifs et des redistributions étrangères au système. En arrosant tout le monde, l’argent irait aux personnes qui gagnent bien leur vie. La proposition de la CSSS-E est l’équivalent d’une hypothèque massive imposée aux jeunes. L’usam s’oppose à cette idée.
Une certitude: le taux de conversion minimal LPP doit être rapidement abaissé et les pertes de rentes qui en résultent, compensées. Pour y parvenir, il faut à la fois adapter le processus d’épargne et prendre des mesures en faveur d’une génération de transition. Ces correctifs entraînent des coûts supplémentaires. Une alliance d’associations économiques, d’employés et d’associations professionnelles est prête à soutenir des mesures de compensation appropriées et ciblées en votation populaire. Mais pour les employeurs et les employés, il faut que cela reste supportables: les mesures doivent être conçues en conformité avec le système.
C’est avec étonnement que l’on a appris fin avril qu’une courte majorité de la CSSS-E souhaitait donner une nouvelle vie aux suppléments de rente financés par répartition et les redévelopper massivement. Des coûts supplémentaires massifs en résulteraient. Selon les calculs de «c-alm», ils s’élèveraient à environ 20 milliards de francs. Cela signifie que le modèle est plus de deux fois plus cher que le modèle du Conseil national, qui s’élève à environ 9 milliards.
Alors que les mesures transitoires du National seraient entièrement financées au bout de 15 ans, l’approche de la CSSS-E entraînerait des coûts supplémentaires parfois considérables pendant au moins 60 ans.
La proposition de la CSSS-E entraînerait une surcompensation importante. Selon le principe de redistribution choisi, l’argent serait aussi versé aux personnes qui gagnent bien leur vie. Seuls 14 % environ des assurés LPP sont directement concernés par une baisse du taux de conversion minimal LPP. Il est donc absurde et inefficace de vouloir accorder des compensations à 88 % des personnes concernées, qui devraient à leur tour être financées principalement par les jeunes. L’objectif de la réforme serait ainsi clairement manqué.
Apparemment, une courte majorité de la CSSS-E est partie du principe que sa solution serait mieux acceptée en votation populaire que le modèle du Conseil national. Cette estimation est erronée du point de vue de l’usam.
Il ne sera guère possible de vaincre les résistances existantes. En revanche, toutes les propositions de solution étrangères au système existant des trois piliers et dotées de prix exorbitants, devraient entraîner un rejet croissant dans le camp bourgeois, parmi les jeunes partis et dans les milieux économiques.
Dans l’intérêt d’une réforme de la LPP susceptible de réunir une majorité et d’être rapidement mise en œuvre, les associations économiques, d’employés et professionnelles recommandent de s’aligner sur le modèle du Conseil national en ce qui concerne les mesures en faveur de la génération de transition. usam
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