Publié le: 1 juin 2018

Objectifs politiques de l’usam pour les années 2018 à 2022

STRATÉGIE 2018 de l’usam – L’Union suisse des arts et métiers usam est la plus grande organisation faîtière de l’économie suisse et l’organisation qui représente 
toutes les PME en Suisse. L’usam s’est fixé des objectifs de politique économique, financière et sociale à moyen et long terme afin de promouvoir et de maintenir une politique économique compétitive pour les PME en Suisse. 
La réduction des réglementations qui imposent une charge excessive aux PME joue un rôle central dans le travail politique de l’usam en faveur des plus de 500 000 PME suisses.

Pour les quatre prochaines années, l’Union suisse des arts et métiers usam veut atteindre différents objectifs politiques. Les voici, présentés par ordre de priorité:

PME et politique 
économique générale

En général, l’usam se concentre sur la politique réglementaire. Cela crée de bonnes conditions-cadres pour les PME et leur permet de se développer au plan entrepreneurial. Ce qui crée à son tour de la concurrence, de l’innovation et une productivité accrue. L’important ici, c’est que les entreprises puissent se développer par elles-mêmes. C’est précisément la raison pour laquelle les coûts réglementaires inutiles doivent être réduits et les nouveaux coûts évités. Les objectifs de l’usam dans la politique économique générale sont donc les suivants:

• Introduction d’un frein automatique sur les coûts réglementaires.

• Conclusion de nouveaux accords de libre-échange et suppression systématique des obstacles au commerce.

• Poursuite et développement des relations bilatérales avec l’UE, sans adoption automatique des lois et des décisions rendues par des juges étrangers.

• Egalité de traitement entre les PME et l’agriculture, ainsi qu’entre les PME et les entreprises publiques.

• Annulation des interdictions de consommation et de publicité, ainsi que des mesures de prévention exagérées, des taxes à la consommation et des campagnes condescendantes.

• Exploiter les opportunités découlant de l’innovation, de la mondialisation et de la numérisation dans le cadre de la libre-concurrence.

Politique budgétaire

La Suisse se situe en bonne position en matière de politique fiscale. Les impôts sont encore bas dans un contexte international où la concurrence fiscale et le fédéralisme prévalent toujours davantage. La Suisse ne souffre pas non plus d’un surendettement, mais elle se retrouve de plus en plus sous pression. Le budget fédéral vire au rouge vif, et la nécessité du frein à l’endettement se fait toujours sentir. Par conséquent, pour l’usam, cela signifie:

• Le respect du frein à l’endettement: c’est impératif et non-négociable.

• La part fiscale et gouvernementale de la Suisse peut être réduite, par exemple en introduisant un taux de TVA normal.

• Globalement, la charge fiscale des entreprises doit être réduite, par exemple en utilisant un projet d’impôt équilibré. Cela peut se faire via un allégement fiscal favorisant la création d’entreprises.

• Une politique budgétaire prudente et la réduction des dépenses fortement engagées.

• Renforcer la concurrence fiscale et le fédéralisme.

Politique de la formation

La politique de la formation est au cœur des PME et de leurs employés. Atteindre et maintenir l’employabilité est l’objectif premier de l’enseigne­ment et de la formation professionnelle. L’usam souhaite agir:

• À l’interface entre la scolarité obligatoire et l’enseignement secondaire supérieur, où dans l’enseignement obligatoire, la préparation au choix de carrière doit être renforcée.

• Les organisations du monde du travail (OdA) remplissent leur rôle d’organes compétents en matière de formation et d’examen et doivent être respectées par la Confédération et les cantons en tant que partenaires égaux.

• Dans l’enseignement et la formation professionnels supérieurs, le nouveau système de financement des cours préparatoires aux examens professionnels et aux examens professionnels supérieurs doit être conçu de manière simple et non 
bureaucratique.

• Dans le domaine de l’enseignement supérieur suisse, la perméabilité entre les universités et l’enseigne­ment et la formation professionnels supérieurs doit encore être amé­liorée.

Énergie et politique climatique

L’usam s’est engagée dans une politique globale de long terme, orientée sur le marché: une politique énergétique, climatique, environnementale, prenant en compte les ressources, 
la recherche et le développement orientés vers l’application. Les grandes opportunités dans ces domaines doivent être rendues commercialisables. Les positions de l’usam sont:

• Les subventions, les prélève-
ments de contrôle et les règlements ayant des effets de distorsion 
sont rejetés. Des mécanismes 
d’incitation intelligents, tels que 
les exonérations fiscales, devraient être utilisés.

• La sécurité d’approvisionnement doit être renforcée, en tenant compte de la compétitivité et de la neutralité technologique.

• Le marché de l’électricité doit être totalement libéralisé.

• La loi sur le CO2 doit refléter la diversité et la flexibilité de la Convention de Paris sur le climat en Suisse – y compris la coopération nationale et internationale et les 
mesures de compensation.

Transports et aménagement 
du territoire

Le trafic et l’aménagement du territoire sécurisent les artères et les veines de la Suisse. Les PME créent de la valeur en étant mobiles et en utilisant leur espace. Il est important d’offrir la bonne combinaison d’options et d’infrastructures. Voici les objectifs de l’usam:

• Les transports publics et privés doivent être traités sur un pied d’égalité, le financement croisé 
de la route vers le rail doit être 
réduit et le niveau d’autofinancement des transports publics aug­menté.

• Les infrastructures de transport doivent être conçues en fonction de la demande, en tenant compte des nouvelles technologies et de l’évolution des systèmes de transport.

• Les réglementations relatives à la gestion du trafic, comme les zones environnementales, la tarification de la mobilité ou l’introduction de nouvelles redevances, doivent être rejetées.

• L’introduction de nouveaux concepts centralisateurs d’aménagement du territoire et d’in­struments ou règles obligatoires s­ur les espaces fonctionnels devrait absolument être évitée.

• L’usam tend de manière générale à un développement spatial durable qui inclut la densification des zones bâties et la revitalisation des centres-villes.

Travail 
et politique sociale

La flexibilité du marché du travail en Suisse et le bon système de 
politique sociale sont les recettes 
du succès. Ils lient les employés 
et les employeurs, créent une atmosphère de travail constructive et assurent la sécurité de la population. Les exigences de l’usam sont les suivantes:

• La prévoyance vieillesse peut être rapidement ramenée à l’équilibre 
financier. Deux modèles distincts doivent être préparés à cette fin. Dans l’AVS, le relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans doit être combiné à une augmentation appropriée de la TVA. Dans la LPP, la réduction du taux d’intérêt minimal à 6,0% doit être compensée par des mesures d’amortissement modérées.

• L’AVS doit être assurée à moyen terme par un mécanisme d’intervention. Il s’agit essentiellement de relever progressivement l’âge de la 
retraite en l’adaptant aux besoins financiers supplémentaires de l’AVS.

• Des réformes fondamentales doivent être introduites dans l’assurance maladie. Il faut renforcer les incitations à un comportement plus soucieux des coûts de la part de tous les acteurs, promouvoir la concurrence entre les prestataires de services et dissocier les flux financiers confus.

• Tout développement ultérieur des prestations de l’État providence – comme l’introduction du congé de paternité obligatoire – doit être empêché.

• Également à éviter ou à réduire: les distorsions de concurrence causées par l’État et les demandes de mesures d’accompagnement et de contrôle des salaires qui nuisent à la flexibilité du marché du travail.

• Le droit du travail, en vigueur depuis plus de 50 ans, doit être adapté aux réalités actuelles du monde du travail. L’enregistrement des heures de travail et la réglementation des pauses et des périodes de repos, mais aussi d’autres réglementations du droit du travail, doivent être assouplies et adaptées aux conditions de vie actuelles et futures.

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