
Retour à de hauts niveaux
conjoncture – Le baromètre s'améliore légèrement entre janvier et avril. Un niveau aussi élevé 
qu'avant la forte appréciation du franc en 2011. Le scepticisme reste de mise et le niveau des commandes diminue.
sibille duss Le coût d’un «exIT» de l’Italie hors de la zone euro 
serait bien trop élevé, explique l’économiste d’UBS.
JAM: La crise italienne est d’ordre politique. Alors pourquoi la situation de ce pays remet-elle une nouvelle fois en cause l’avenir de l’euro?
Sibille Duss: L’Union Ă©conomique et monĂ©taire europĂ©enne a toujours Ă©tĂ© un projet non seulement Ă©conomique, mais aussi politique. Le processus devant mener Ă un espace monĂ©taire parfaitement intĂ©grĂ© n’est pas achevĂ© et n’avance que lentement. En outre, avec le nouveau gouvernement d’alliance des deux partis eurosceptiques que sont le MS 5 et la Ligue du nord, il est 
dĂ©sormais question d’un abandon de la monnaie commune par la troisième puissance Ă©conomique de la zone euro. C’est surtout pour ce pays que le coĂ»t d’un tel «exIT» 
serait trop Ă©levĂ©. Les consĂ©quences possibles en seraient les suivantes: retraits bancaires massifs dans le pays, rarĂ©faction des espèces (puisque imprimer de l’argent nĂ©cessite du temps), retards de paiement de la part de l’État et de certaines entreprises, risques de crĂ©dit accrus pour les importateurs et possible 
dĂ©part de l’Italie hors de l’UE. Le nouveau gouvernement a toutefois claireÂment exclu toute sortie italienne de l’Union monĂ©taire. NĂ©anmoins, les courants populistes qui traversent l’Europe constituent une menace pour l’Union europĂ©enne et la stabilitĂ© (monĂ©taire) de l’Europe.
Doit-on s’attendre à une nouvelle hausse du franc corrélée à une baisse de l’euro?
Pour l’heure, nous ne tablons pas sur une monnaie unique durablement faible, mĂŞme si le risque d’une telle situation a effectivement augmentĂ© de manière sensible dernièreÂment. Nous continuons de penser que la Banque centrale europĂ©enne mettra un terme Ă son programme de rachats obligataires Ă la fin de cette annĂ©e, ce qui devrait redonner des couleurs Ă l’euro face au franc. Compte tenu des incertitudes que fait peser la composition du nouveau gouvernement italien, nous avons tout de mĂŞme rĂ©visĂ© Ă la baisse (de 1,19 Ă 1,17) nos prĂ©visions Ă trois mois. Sur le plus long terme, nous continuons de tabler sur un cours euro/franc suisse Ă©levĂ©, Ă 1,20 (horizon Ă six mois) et Ă 1,22 (horizon Ă douze mois).
Le franc fort a-t-il eu des effets bénéfiques?
Il faut d’abord remarquer que le franc fort des dernières années a surtout eu des effets négatifs. Si l’on considère les aspects positifs, on trouve les prix à l’importation bas, qui ont aidé la Suisse – en comparaison des autres pays – à augmenter le revenu disponible de sa population. En outre, du fait de la pression continue sur les coûts qu’il a engendré, le franc fort a stimulé l’innovation au sein des entreprises suisses puisqu’il a agi sur ces dernières comme un véritable «programme de remise en forme».
UBS
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