Publié le: 10 novembre 2017

Personnel qualifié vieillissant

démographie – Une étude de CS montre à quel point le renouvellement posera un problème aux PME. Raison de plus pour mettre la démultipliée sur la prévoyance vieillesse au Parlement.

Les entreprises doivent se préparer à la mutation démographique. C’est la conclusion d’une étude de Credit Suisse parue fin août sur les facteurs de succès des PME suisses en 2017 – en l’occurence la pénurie de main d’œuvre qualifiée. Une pénurie qui s’accentuera en raison du vieillissement de la population.

«Dans les années à venir, les deux mégatendances globales que sont la numérisation et le vieillissement démographique auront un impact significatif sur le marché du travail et, partant, sur la main-d’œuvre qualifiée», anticipe Oliver Adler, économiste en chef du Credit Suisse. Au cours de la prochaine décennie, la génération des baby-boomers partira à la retraite. Au lieu de 88 000 personnes comme en 2015, ce sont 126 000 personnes qui atteindront en 2030 l’âge ordinaire de la retraite. Dans les années à venir, un nombre croissant de postes devra donc sans cesse être remplacé. Cependant, les PME suisses estiment en grande partie que le besoin supplémentaire en personnel qualifié découlant des départs à la retraite sera seulement faible ou modéré. Seuls 15% des participants à l’enquête indiquent que leurs besoins futurs vont fortement augmenter. D’après les auteurs de l’étude, les PME suisses devront cependant faire face au défi d’un potentiel de main-d’œuvre, au mieux stagnant et vieillissant. Une stratégie serait d’employer après l’âge de la retraite. Toutefois, parmi les PME interrogées sur ce point, un quart seulement dit appliquer aujourd’hui parfois ou souvent cette mesure pour couvrir leurs besoins en main-d’œuvre qualifiée.

Chef, les PME vieillissent!

Autant de raisons de presser le pas sur la réforme de la «prévoyance vieillesse». Le petit raout organisé par Alain Berset en octobre fut un pur exercice alibi. Comme le préconise Kurt Gfeller, vice-directeur de l’usam: «Il faut maintenant passer la vitesse supérieure et lancer rapidement trois réformes séparées sur l’AVS, la LPP et 3e volet pour garantir l’équilibre financier des deux premiers piliers.»

JAM

n Lire pages 3 et 27

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