Un mix énergétique ouvert à toutes les technologies: l'énergie nucléaire reste essentielle pour les PME suisses
L’édito
PME à l’international
Des acteurs importants du commerce international, voilà ce que sont les PME! Les derniers chiffres de l’Administration fédérale des douanes le confirment. Et c’est logique: la Suisse est une économie ouverte qui joue sa carte au plan global – ce qui vaut également pour les PME. En Suisse, le commerce extérieur représente environ 11% du produit intérieur brut (PIB). C’est beaucoup. Même l’Allemagne, premier exportateur mondial n’obtient que 7%. En Autriche par exemple, cela ne pèse que 3%. Et pour rappel, la balance extérieure s’obtient en prenant la valeur des exportations dont on soustrait les importations.
Cela ne signifie nullement que la valeur ajoutée des importations soit négative, mais qu’une économie spécialisée reconnaît qu’il revient moins cher d’acheter certains biens à d’autres pays plutôt que de les produire. Une économie développée se concentre donc sur la production des biens où elle identifie des avantages de spécialisation. C’est précisément la raison pour laquelle, selon la Banque mondiale (BM) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les importations sont prises en compte dans la création de valeur. Elles représentent ce surplus de spécialisation. Les importations sont donc des bénéfices de la spécialisation.
Une économie spécialisée et ouverte, comme l’est celle de la Suisse, devrait donc afficher à la fois des importations élevées et des exportations élevées en valeur monétaire. C’est pourquoi, lorsque nous parlons du volume du commerce extérieur, les exportations et les importations s’ajoutent les unes aux autres. C’est ce qu’enregistrent les statistiques du commerce extérieur dont la dernière publication porte sur l’année 2016. Elle indique pour la Suisse un volume de commerce extérieur de 564 546 000 000 francs (564 milliards) dont environ 298 milliards d’exportations et 266 milliards d’importations. L’excédent d’exportation de la balance commerciale s’élève donc à 32 milliards de francs.
Fait intéressant, ces chiffres sont ventilés selon la taille des entreprises. Environ 60% des importations suisses sont imputables aux PME. Les grandes entreprises en réalisent 37%, tandis qu’un solde de 3% ne peut pas être clairement attribué. Du côté des exportations, les PME réalisent 45% et les grandes entreprises environ 53%. La moitié du commerce extérieur de la Suisse provient des PME, soit 200 000 d’entre elles selon les chiffres fournis. Sur un total de 580 000 entreprises dans le pays, cela signifie qu’environ un tiers des PME sont actives dans l’importation ou l’exportation.
Toutefois, ce recensement ne tient pas compte des diverses formes de participation étrangère, investissements, coentreprises, contrats de licence, de franchises ou même de succursales et de participations dans des entreprises à l’étranger. Comme ces liens ne font pas partie du commerce, ils n’apparaissent (à juste titre) pas dans les statistiques du commerce extérieur. Toutefois, l’internationalisation peut se faire différemment. D’autres chiffres montrent l’importance des investissements suisses à l’étranger – sous toutes ses formes. La statistique du commerce extérieur doit donc être considérée comme la limite inférieure de la participation des PME suisses au commerce mondial. Et montre à quel point les PME vivent avec brio cette internationalisation.
P. S.: Etre actif dans l’économie intérieure, ce n’est pas mal non plus: il s’agit tout de même de la 20e plus grande économie au monde…
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