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PME suisses en forte croissance
reprise – Une récente étude de l’Office fédéral de la statistique montre que la Suisse dispose d’une proportion élevée d’entreprises à forte croissance. Il faut veiller à ce que cet atout ne soit pas menacé par des réglementations rigides et un étatisme inutile.
Au mois de mars, l’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié pour la première fois des données relatives aux «entreprises à forte croissance». On désigne ainsi des entreprises qui comptent au minimum dix emplois et dont la croissance annuelle moyenne des emplois a dépassé 10% sur trois ans. L’étude de l’OFS, qui porte sur les années 2011 à 2014, recense environ 4600 entreprises à forte croissance, ce qui place la Suisse dans le peloton de tête du classement, avec notamment Israël, l’Allemagne, la Suède et la Grande-Bretagne.
Nouvelles PME solides
Durant les quatre années étudiées, ce sont au total plus de 88 000 nouveaux emplois qui ont été créés par l’ensemble des entreprises à forte croissance, soit une moyenne de 17,8% par année. Les emplois créés dans des PME sont environ quatre fois plus nombreux que dans des grandes entreprises (de 250 emplois ou plus). Trois quarts des entreprises à forte croissance appartiennent au secteur tertiaire, un quart au secteur
secondaire (l’agriculture et les administrations publiques n’ont pas Ă©tĂ© prises en compte dans l’étude). La branche des techniques d’information et de communication (TIC) est la plus dynamique; elle compte 13,6% d’entreprises Ă forte croissance (contre 4,9 dans l’hĂ©bergement et la restauration, en fin de classement). En termes de taille, c’est la catĂ©gorie de 20 Ă 49 emplois qui connaĂ®t la plus forte proportion d’entreprises Ă forte croissance (près de 13%). Il est intĂ©ressant de constater l’absence de diffĂ©rences significatives entre les «grandes rĂ©gions» de Suisse.Le nombre de crĂ©ations d’entreprises en Suisse est stable et Ă©levĂ© (plus de 40 000 pour la quatrième annĂ©e consĂ©cutive depuis 2013) et la probabilitĂ© de survie des nouvelles entreprises est forte en comparaison internationale (environ 60% d’entre elles sont encore actives après cinq ans). Cela ne doit toutefois pas faire oublier le nombre des entreprises qui tombent en faillite: il y en a eu 4648 au cours de l’annĂ©e passĂ©e, soit une augmentation de 2,9% par rapport Ă l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Il faut ĂŞtre conscient que le succès n’est jamais dĂ©finitivement acquis et que des cantons qui ont connu une croissance exceptionnelle pendant plusieurs ÂannĂ©es peuvent faire face Ă un ralentissement, comme on le constate aujourd’hui dans le canton de Vaud.
Après que la Banque nationale suisse a abandonné le taux plancher du franc suisse face à l’euro, au début de 2015, la croissance économique a diminué de moitié. Heureusement, les entreprises ont réagi et, une année plus tard, le produit intérieur brut avait quasiment retrouvé sa vigueur.
La prospérité des entreprises passe par de bonnes conditions-cadres. Mais la numérisation, la force du franc et l’évolution démographique dessinent cependant un tournant structurel que certaines branches et certaines entreprises auront plus de diffculté que d’autres à négocier.
Un facteur important du succès économique de la Suisse réside dans les conditions-cadres optimales qui permettent aux entreprises de réagir de manière flexible, individuellement et dans le respect du partenariat social. Pour conserver cet atout précieux et faire face aux aléas conjoncturels, il importe d’éviter toute surréglementation et toute intervention étatique inutilement dirigiste. Une économie saine et dynamique est une condition essentielle de la prospérité sociale.
Stefanie Meier-Gubser,
Service d’information du Centre 
Patronal du 19 avril 2017.
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