Publié le: 10 juillet 2015

Premier choc industriel surmonté Secteur des services: affaires actuelles Industrie: entrées des commandes Industrie: situation bénéficiaire Secteur des services: situation bénéficiaire

baromètre des pme – Après la suppression du taux plancher EUR ∕CHF, le baromètre des PME et des grandes entreprises 
a fortement baissé dans l’industrie. La situation dans les structures industrielles s’est à nouveau un peu améliorée en avril.

Le baromètre des petites et moyennes entreprises (PME) industrielles a grimpé de -1,28 point en mars à -0,68 point en avril. Pour les grandes entreprises, qui ont moins souffert du choc du franc que les PME, le baromètre s’est amélioré, passant de -0,85 à -0,18 point. Toutefois, les valeurs d’avril étaient encore inférieures à la moyenne sur plusieurs années de 0,13 point pour les PME et de 0,15 point pour les grandes entreprises. Pour ces deux groupes d’entreprises, ce sont surtout le nombre accru de réceptions d’ordres par rapport au mois précédent et une attente un peu plus optimiste dans l’ensemble par rapport à de nombreux indicateurs qui sont responsables de ce meilleur résultat. Le franc entre temps un peu affaibli a probablement contribué à l’ambiance légèrement plus optimiste. Mais malgré l’embellie temporaire du cours de change EUR/CHF, les réceptions d’ordres en provenance de l’étranger sont restées plutôt mitigées et les entreprises les ont jugées comme étant très mauvaises.

Au deuxième trimestre, les entreprises ont estimé leur situation de rendement avec beaucoup de pessimisme. Bien que les rendements ne s’étaient pas améliorés ni pour les PME ni pour les grandes entreprises depuis 2011, la baisse lors du sondage au deuxième trimestre était tout de même considérable. Mais en ce qui concerne cet indicateur aussi, comme pour la plupart des autres, les grandes entreprises s’en sont mieux sorties que les PME. En avril, les entreprises du secteur de l’industrie jugeaient le nombre d’employés trop élevé. Nous nous attendons à des licenciements liés à la force du franc et nous prévoyons un taux de chômage de 3,6% sur l’ensemble de l’année 2015.

Le bâtiment n’échappe pas
entièrement à la baisse

Le dynamisme en a pris un coup avant tout dans les grandes entreprises du secteur du bâtiment. Certes, la marche des affaires était toujours encore bien évaluée, mais au cours des derniers trimestres, la part des entreprises qui estimaient celle-ci comme étant mauvaise ou uniquement satisfaisante a constamment augmenté. En revanche, la situation économique des PME s’est à nouveau légèrement améliorée au deuxième trimestre. Cette estimation divergente de la situation commerciale est probablement due au carnet de commandes qui s’est renfloué pour les PME dans le secteur de la construction et a baissé pour les grandes entreprises. En revanche, au niveau des bénéfices, il n’y avait pas de différences.

Services: moins dynamique, mais la situation est encore bonne

Pour les entreprises de services également, l’estimation générale de la marche des affaires au deuxième trimestre s’est encore révélée bonne, même si le dynamisme a un peu faibli. En revanche, dans ce secteur, les PME ont évalué leur situation économique avec un peu plus de pessimisme que les grandes entreprises. Quant aux autres indicateurs, les impressions n’étaient pas bien meilleures dans le secteur tertiaire au deuxième trimestre que dans l’industrie. La demande tout comme la situation de rendement ont empiré aussi bien pour les PME que pour les grandes entreprises. De plus, les prestataires de services s’attendent à ce que les prix de vente chutent prochainement.

Le tourisme et le commerce 
de détail souffrent

Outre le tourisme, le commerce de détail devrait également être touché de plein fouet par la suppression du cours plancher par la Banque nationale suisse (BNS) en raison du tourisme d’achat et des marges en déclin. Certes, les grands détaillants estimaient en avril encore que la marche des affaires était satisfaisante. Mais la situation de rendement s’est aggravée et les grandes entreprises étaient un peu plus réservées quant au chiffre d’affaires attendu. La décision de la BNS a nettement freiné les PME dans le commerce de détail. Outre la marche des affaires qui est considérée comme étant mauvaise depuis un an, tous les autres indicateurs ont également nettement empiré en avril. Indépendamment de la taille des entreprises, le tableau est encore plus sombre dans le secteur touristique, où tous les indicateurs ont décliné.

UBS

Petites 
entreprises

Petites 
entreprises

Entreprises
moyennes

Entreprises
moyennes

Grandes
entreprises

Grandes
entreprises

Moyenne
PME

Moyenne
PME

Petites 
entreprises

Petites 
entreprises

Entreprises
moyennes

Entreprises
moyennes

Grandes
entreprises

Grandes
entreprises

Moyenne
PME

Moyenne
PME

COMMENTAIRE

La question d’une entrée en récession

Henrique 
Schneider

Moins 0,2%. Ce chiffre correspond au recul du Produit intérieur brut (PIB) réel au premier trimestre 2015. Même si cette baisse n’est pas dramatique, elle est importante. De facto, il s’agit du premier résultat de croissance négative du PIB depuis le 3e trimestre 2011. Durant cette période, on s’en souvient, l’économie suisse avait aussi souffert de la force du franc.

Ce franc fort est un défi pour l’économie suisse et il faudra un certain temps jusqu’à ce que les gains de productivité parviennent à compenser son effet. Une question reste sur toutes les lèvres: l’économie parviendra-t-elle à compenser toutes les conséquences de cette situation? L’adaptation pourrait prendre des années.

Une remarque: au plan mondial, les chiffres de la croissance au premier trimestre n’ont pas été folichons. Un ralentissement marqué s’observe en Chine, le premier partenaire de commerce des PME suisses. Il y eu un coup de mou aux Etats-Unis, alors que ce pays bondissait de succès en succès. Et l’UE elle-même semble pâlichonne, malgré les injections de fonds massives. Au final, ce pourrait être une secousse de l’économie mondiale qui fait trébucher la Suisse. Malgré ce nuage, le SECO a publié en mars une prévision de croissance de 0,9% du PIB pour 2015. Cela ne semble pas irréaliste. Reste une grand incertitude sur les devises. Le consensus des analystes donne un cours de l’euro à 1fr.10 pour la période sous revue. C’est plutôt optimiste! SC

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Articles approfondis

Les plus consultés