Programme mis sur pied par la Confédération et les cantons, en collaboration avec les associations économiques intéressées (notamment les organisations du monde du travail [OrTra]), le préapprentissage d’intégration (PAI) permet aux réfugiés et aux personnes admises à titre provisoire de se préparer de manière ciblée à une formation professionnelle initiale. Les résultats obtenus à l’issue de la première année de formation sont encourageants: quelque 75% des 610 participants ayant achevé leur PAI durant l’été 2019 ont ensuite commencé un apprentissage classique en vue d’obtenir une AFP ou un CFC.

Le PAI a une structure duale (comme l’apprentissage) et comprend une formation à la fois pratique et scolaire dans un domaine professionnel spécifique. En règle générale, les participants travaillent trois jours par semaine en entreprise, où ils se forgent une expérience pratique. Ils suivent en outre des cours de langue intensifs axés sur le monde du travail et le domaine professionnel en question, dont ils acquièrent les premières bases dans une école professionnelle. Il est important que les participants se familiarisent également, de manière approfondie, avec les normes et les valeurs propres à la Suisse, en particulier dans le monde du travail.

L’accès au PAI est basé sur une évaluation du potentiel qui prend en compte le niveau de langue de l’intéressé (A2 au minimum), sa formation ou son expérience scolaires et professionnelles et sa motivation à suivre une formation. Apprentis et entreprises sont accompagnés et soutenus tout au long du PAI.

De bons résultats grâce à des entreprises et à des écoles engagées

Le PAI est proposé dans 18 cantons et a commencé en août 2018. Bilan chiffré de la première année de formation (2018/2019):

– 610 personnes ont achevé cet été la première année du PAI.

– Environ 75% des participants ont ensuite trouvé une place d’apprentissage dans une formation professionnelle initiale; 27% d’entre eux ont opté pour un apprentissage menant à un CFC et 73% pour un apprentissage sanctionné par une AFP.

– Quelque 5% des participants du PAI ont trouvé un emploi dans la foulée.

– Environ 19% des participants ont mis fin prématurément au contrat de PAI. Cette proportion est du même ordre de grandeur que dans la formation professionnelle initiale.

Ces bons résultats sont notamment le fruit de l’engagement des entreprises et des écoles professionnelles participantes, ainsi que de la motivation des réfugiés et des personnes admises à titre provisoire et qui ont suivi le programme.

Thomas Fuhrimann, chef suppléant

section Encouragement de

l’intégration, Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM)