Publié le: 15 décembre 2017

Progression soutenue en Asie

conjoncture – L’Institut CREA confirme la hausse des activités économiques au plan global.

L’Institut CREA de Lausanne mentionne dans son bulletin les récentes estimations du Seco. Celles-ci tiennent compte des révisions, parfois importantes, des chiffres des comptes nationaux annuels, le PIB réel suisse a progressé de seulement de 0,4% au cours des deux premiers trimestres de 2017. Or, la demande intérieure finale et la demande globale (sans objets de valeur) ayant progressé de 1,6%, il s’ensuit que le PIB a été tiré vers le bas par les acquisitions nettes d’objets de valeur (y compris l’or non monétaire), la demande intérieure diminuant en effet de 1,1%. Dans une moindre mesure, les exportations nettes sans objets de valeur ont également eu un impact négatif sur le PIB, puisqu’elles ont diminué de 0,3%.

La Chine continue de progresser

Après une croissance de 1,2% en 2016, la plus faible depuis 2009, les exportations mondiales se sont redressées au cours des deux premiers trimestres de 2017 en augmentant de 4% et cette amélioration est synchrone à travers les diverses régions économiques. Elle s’appuie notamment sur une reprise marquée des flux commerciaux en Asie, une forte demande d’importation en Amérique du Nord et, de façon globale, une hausse des activités économiques à travers le monde. Malgré tout, l’OMC continue de mettre en garde contre les risques à la baisse constitués à la fois de tensions géopolitiques, de résurgences protectionnistes et aussi d’effets négatifs de catastrophes naturelles qui se sont multipliées ces derniers temps. Le récent indicateur avancé du commerce mondial de l’OMC (WTOI) reste supérieur à la tendance de long terme, mais il s’est retourné et pointe désormais vers une modération de la croissance du commerce au 4e trimestre. Les commandes à l’exportation ont diminué au cours du 3e trimestre, de même que la vente de voitures neuves, alors que le fret aérien et le transport par conteneurs restent stables pour le moment. Il s’ensuit que l’OMC prévoit un ralentissement du commerce en 2018 par rapport à 2017.

Allemagne, Italie: croissance

Dans l’ensemble de la zone OCDE, la croissance des activités économiques reste stable et il en est ainsi dans la zone euro, l’Allemagne et Italie se dirigeant même vers une croissance plus forte, selon les récents indicateurs composites avancés de l’OCDE. Cette dernière table dès lors sur une accélération de la croissance à court terme, tout en mettant en doute la durabilité à moyen terme, non seulement à cause des divers risques mentionnés plus haut, mais avant tout à cause de la faiblesse de l’investissement privé et des salaires qui globalement résistent à la hausse. L’économie chinoise continue à progresser, soutenue par l’investissement dans les infrastructures publiques, et la confiance des consommateurs et des entreprises s’améliore. Au Japon, la croissance plus forte stimule les investissements, mais la consommation privée reste confrontée à une progression des salaires beaucoup trop modeste, freinant les activités.

DĂ©lia Nilles, Institut CREA

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