Publié le: 10 juillet 2015

Quête du compromis au sommet

48es journées romandes de l’usam – «Infrastructures du futur: mobilité routière et conditions-cadre pour nos exportations.
La bonne tenue des débats a permis de prendre la route qui conduit à une position commune sur les trois objets routiers.

Le coup d’envoi est donné lundi en début d’après-midi avec les salutations de bienvenue du vice-président de l’usam et conseiller aux Etats, Jean-René Fournier. «Vous témoignez de votre attachement à l’usam et aux Journées romandes et je vous en remercie. Le compte est bon. Il y déjà 101 participants.»

Dans le vif du sujet, l’assemblée a plongé dans les eaux troubles de la politique des transports et des routes. Le premier invité à s’exprimer sur ce thème fut Jürg Röthlisberger, directeur de l’Office fédéral des routes. «Je vous ai préparé un petit menu et quelques défis qui se posent aux routes. La Suisse est un pays de rail même si trois-quart du transport s’effectue sur les routes.» Il prévoit une augmentation des coûts d’entretien. «Le trafic a déjà plus que doublé depuis 1990, a-t-il lancé. Mais cela a eu lieu uniquement sur les autoroutes!» Les bouchons coûtent selon lui un milliard de francs. Ils induisent aussi une perte de prévisibilité sur les trajets. «Au final, relève Jürg Röthlisberger, le trafic augmente plus rapidement que notre capacité à augmenter la surface à disposition.»

Après des heures de discussion entre les acteurs présents, un compromis s’est dessiné au sein de l’assemblée: dans le sens d’un triple «oui» à un tunnel d’assainissement au Gothard, à l’initiative populaire «vache à lait» et au fonds routier FORTA. Ce dernier exerce déjà son influence sur l’initiative. Sur le traitement de FORTA, les débats de la commission des transports du Conseil des États sont donc très attendus!

Un auditoire emmené en voyage exploratoire en Chine

Le mardi, les participants ont scruté en détail le paysage chinois, les chances et les défis qu’il représente pour les PME suisses. Gérald Béroud, fondateur de SinOptic et président de la Section romande de la Société Suisse-Chine, a emmené son auditoire en exploration: «La Chine est à la fois un Eldorado et un enfer pour une PME qui voudrait s’y développer. Avant de prendre une décision, allez voir sur place!»

L’entrepreneur Bernard Rueger a rendu compte de son expérience sur place. «Nous sommes allés en Chine pour le marché local, cela nous a permis de garder des emplois en Suisse, puis d’apprendre de nouvelles technologies et de développer des gammes de capteurs très sophistiqués.» En fin de matinée, le débat s’est orienté sur les conséquences du franc fort et les mesures permettant de renforcer la place économique suisse. Parmi les intervenants, Olivier Feller (conseiller national PLR), Jean-François Rime (conseiller national UDC, président de l’usam) et Yannick Buttet (PDC) ont exploré diverses pistes permettant aux PME de se profiler dans un contexte économique devenu difficile. Le débat fut nourri, les arguments contrastés avec la volonté de construire des ponts politiques. Quelques pistes ont été dévoilées au sujet des élections fédérales de cet automne. La prochaine édition des Journées aura lieu les 27 et 
28 juin 2016! JAM

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