Publié le: 10 février 2017

Recherche de nouvelles synergies

PORTRAIT D’ASSOCIATION – A la tête d’une société de gestion (fiduciaire), Laurent Bleul administre la Fédération romande de
métiers du bâtiment (FRMB). Cette entité souhaite actuellement obtenir plus de visibilité au plan politique et y travaille.

Nous avons rencontré Laurent Bleul, secrétaire général de la Fédération romande de métiers du bâtiment (FRMB) et administrateur d’une PME qui gère diverses associations, et ins-titutions sociales, la SGIP S.A.. Son sens de la pédagogie sera mis à rude épreuve. Si le centre de gravité vaudois des métiers de la construction se trouve bien, comme on le sait, à Tolochenaz, sur le site de la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE), un certain nombre d’associations résident encore partiellement en dehors de ce complexe voué aux métiers du bâtiment. C’est notamment le cas de la Fédération romande de métiers de bâtiment, dont le secrétariat se trouve à Lausanne, rue du Maupas 34.

Certains de ses métiers, à vocation corporative, ont commencé à s’organiser de longue date. Ainsi, pour exemple, en 1972 déjà, l’Association cantonale vaudoise des installateurs électriciens, la Chambre syndicale vaudoise des installateurs de chauffage et de ventilation et la Fédération vaudoise des maîtres ferblantiers et appareilleurs se voyaient mettre à leur disposition un immeuble moderne et bien conçu, au Maupas 34 à Lausanne, dotées d’un secré-tariat, à l’enseigne de la MEVAUBA (Métallurgie vaudoise du bâtiment).

Mais comment en est-on aussi arrivé là? Revenons un instant à la création de l’AVS en 1948. Les associations et corporations existantes ont voulu s’organiser pour gérer l’encaissement de l’assurance-vieillesse et survivants et ont mis sur pied une association fondatrice liée à ces institutions. 
Elles l’ont fait sous une appellation légèrement différente à l’époque, la Fédération romande de la métallurgie du bâtiment. La caisse AVS Meroba, numéro 111, a été constituée à Genève en 1948, en lien consécutif avec deux agences, celle de Lausanne et celle de Sion, en différé.

Complexité du paysage

Mentionnons également le fait que la Fédération romande de métiers du bâtiment implique cinq associations patronales à Genève, soit: l’AGCV-suissetec (Association genevoise des entreprises de chauffage et de ventilation), Métal Genève (Association genevoise de la construction métallique et du store), l’AMFIS (Association des maîtres ferblantiers et installateurs sanitaires du canton de Genève), AIEG (l’Association des ins-tallateurs électriciens du canton de Genève) et l’Association suissetec sanitaire ferblanterie toiture Genève.

En Valais, c’est à l’enseigne du Bureau des métiers à Sion que les appartenances associatives ont été définies, à l’exemple de l’AVEMEC, soit l’association regroupant les métiers de la filière bois en Valais et l’AVIE, l’Association valaisanne des métiers de l’électricité.

A cela, il faut ajouter le fait que le groupe Métal Vaud est également membre de la Fédération romande de métiers du bâtiment, avec deux délégués à la FRMB. Le secrétariat de ce groupe professionnel se trouve à Tolochenaz. Cette situation est liée à un historique institutionnel (caisse de pensions).

Formation professionnelle

Nos métiers de la technique du bâtiment disposent de leurs propres locaux et ateliers à Tolochenaz, en copropriété sur le site de la Fédération vaudoise des entrepreneurs. Il en va de même pour nos collègues électriciens vaudois qui nous y ont rejoints, il y a peu.

Pour la RIE III et contre la LPPPL

En politique, la Fédération soutient actuellement la RIE III et FORTA, en vote le 12 février.

Au plan cantonal vaudois, elle s’associe à ceux qui se battent con-tre la LPPPL (loi sur la Préservation et la Promotion du Parc Locatif), loi qui bloque les rénovations, qui créée une véritable usine à gaz et qui s’en prend pour rien à la propriété.

Toujours en politique cantonale, du reste, plusieurs questions sont en discussion au Grand conseil vaudois, sur la formation professionnelle, sur l’orientation professionnelle (et les problèmes de manque d’objectivité par rapport à l’image des métiers du bâtiment). Sur l’asymétrie entre choix de la voie de l’apprentissage et du cursus académique. Sur les jeunes qui reviennent à la filière professionnelle après un échec dans le monde universitaire.

Au plan fédéral, la fédération sou-tient la lutte de fond contre l’accroissement de la bureaucratie et de la densité réglementaire.

constructionromande (cf. p. 10)

Un autre projet consiste à consolider ses intérêts et dynamiser la collaboration avec les associations sœurs et les faîtières. Qu’il s’agisse de votations fédérales, de projets et d’actions ponctuels, la FRMB souhaite se repositionner et collaborer à la définition d’une stratégie plus fédératrice. Trouver des synergies structurelles, fonctionnelles et institutionnelles. Valoriser les potentiels existants. Etre capable de créer des synthèses. Aiguiller aussi mieux les membres dans la complexité du monde juridique actuel.

Le «monde» romand de la construction vient du reste d’effectuer récemment un important pas en avant avec la création de constructionromande qui regroupe désormais une quin-zaine d’associations faîtières interprofessionnelles cantonales du gros œuvre, du second œuvre et de la 
construction métallique, ainsi que des associations romandes de branches et de conférences cantonales 
de la construction.JAM

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