Publié le: 8 mai 2020

Se remettre à bouger!

SMART RESTART – L’usam s’engage pour que l’économie revienne à la normale le plus rapidement possible. Dans son «Agenda pour l’action», elle rejette clairement les nouvelles convoitises de la gauche.

Cette semaine, le Conseil fédéral a décidé d’assouplir encore les mesures de protection contre le coronavirus. À partir du lundi 11 mai, les magasins et les restaurants, entre autres, pourront rouvrir. Le gouvernement va plus loin que ce qu’il avait annoncé le 16 avril. À l’époque, la restauration n’avait même pas été mentionnée et on ne savait pas clairement quelle gamme de produits les grossistes étaient autorisés à vendre, tandis que le secteur du détail devait continuer à attendre.

Tant les déclarations que les non-déclarations ont suscité un grand mécontentement et une frustration généralisée dans les secteurs concernés. En conséquence, d’innombrables rapports ont été envoyés à l’usam, les détaillants en particulier étaient en colère contre la distorsion de concurrence ordonnée par les autorités.

La branche du tourisme avec ses puissantes acteurs, GastroSuisse et Hotelleriesuisse, a fait entendre sa voix au plus haut niveau: dimanche dernier, des représentants de onze associations au total ont rencontré une délégation du Conseil fédéral pour représenter conjointement leurs préoccupations.

C’est une réussite: à partir du 11 mai, les établissements de restauration pourront rouvrir sous conditions strictes. Dans une première étape de réouverture, un maximum de quatre personnes ou parents avec enfants seront autorisés à s’asseoir à une table.

Le Conseil fédéral a l’intention de prendre une décision sur les prochaines étapes dès le 27 mai. Comme dans d’autres secteurs, l’ouverture progressive sera accompagnée de concepts de protection.

Le point de vue de l’usam

Dès Pâques, l’usam a présenté son concept de «Smart Restart», un plan qui prévoit une ouverture progressive en fonction de l’évolution épidémiologique. L’association professionnelle a donc réagi positivement au retour progressif et clairement programmé à la normale. «L’usam est particulièrement satisfaite que le 11 mai, deux secteurs économiques qui ont été très touchés par le verrouillage, le commerce de détail et la restauration, puissent bénéficier de l’ouverture», a déclaré son directeur Hans-Ulrich Bigler.

La faîtière des PME s’est également félicitée du fait que le Conseil fédéral ait repris ses considérations et les ait intégrées dans ses décisions. Ce n’est pas rien. Ces dernières semaines, l’usam et ses alliés dans les cantons ont fortement résisté à ce qu’ils considèrent comme une «distorsion inacceptable de la concurrence» et ont exercé une pression correspondante sur les grands distributeurs. Au final, un succès.

Non Ă  la redistribution ...

En marge de la première étape de cette réouverture, on trouve déjà les premières demandes pour la période suivante. Les syndicats ont longtemps essayé d’étendre leur influence – sans succès jusqu’à présent. Le PS, toujours aussi imaginatif, exige que tous les résidents de Suisse reçoivent chacun un bon de 200 francs. La joyeuse troupe des jeunes socialistes trouve la proposition insuffisante et pousse la valeur du bon à 1000 francs. Comme l’argent coule à flots, pourquoi pas? Et bien sûr, les socialistes, toutes générations confondues, réclament une cure drastique anticapitaliste, histoire de freiner davantage les entreprises...

... et Ă  de nouvelles charges

Au milieu de ce brouhaha, l’usam se tourne vers l’avenir. Contrairement à la gauche, elle le fait noir sur blanc, avec son «Agenda pour l’action», tout en étant consciente de la gravité de la situation.

Et un constat émerge de cette période troublée: il n’est vraiment pas possible d’étendre encore les prestations sociales. Il faut de la discipline budgétaire et une réduction durable de la charge pesant sur l’économie. Tout en évitant systématiquement de nouvelles charges. Gerhard Enggist

Les plus consultés