Cela s’est construit un 14 décembre sur les bords du Léman. Une nouvelle association vient de naître pour défendre les intérêts du secteur de la construction en Suisse romande. constructionromande veut «fédérer les avis de la branche en terre romande pour mieux la représenter à Berne», selon son premier directeur Nicolas Rufener. L’assemblée constitutive de l’association constructionromande s’est déroulée à Tolochenaz (VD), en présence des représentants des associations romandes de la construction.

Une quinzaine d’associations

Les organisations professionnelles de l’industrie romande de la construction se sont réunies pour fonder officiellement constructionromande. Affiliée à constructionsuisse, cette nouvelle association a pour objectif de défendre la sensibilité romande au sein de la faîtière et de renforcer le lobby de la construction à Berne, auprès des parlementaires romands. Elle fédère d’ores et déjà une quinzaine d’associations faîtières interprofessionnelles cantonales du gros œuvre, du second œuvre et de la construction métallique, ainsi que des associations romandes de branches et des conférences cantonales de la construction.

André Buache président

Lors de l’assemblée constitutive, l’entrepreneur vaudois André Buache, également président de la Fédération suisse romande des entre­prises de plâtrerie-peinture (FREPP) et membre d’honneur de la Fédération vaudoise des entrepreneurs, a été désigné au poste de président. La vice-présidence a pour sa part été attribuée à l’entrepreneur valaisan Serge Métrailler qui occupe aussi les présidences de constructionvalais et de l’Association valaisanne des entrepreneurs (AVE). Enfin, Nicolas Rufener, secrétaire général de la Fédération genevoise des métiers du bâtiment (FMB), assumera la direction.

Déjà visibles à Berne

Un autre pas a déjà été effectué à Berne. En effet, constructionromande a déjà été présentée aux parlementaires romands le 27 septembre dernier, lors de la précédente session parlementaire. A cette occasion, l’association avait distribué aux élus un dossier de plus de quarante propositions politiques concrètes sur des sujets tels que l’aménagement du territoire ou le travail au noir.

L’entité fera partie de l’association de lobbying constructionsuisse, qui existe 
déjà à Zurich, «mais au sein de laquelle les voix de la Suisse francophone sont peu entendues», précise «La Tribune de Genève». Un grand nombre de métiers dans la construction sont regroupés au sein d’associations. Rien qu’à Genève, on en recense 18 uniquement pour les métiers de la construction.» (lire le portrait de la FRMB, page 18).

Un marché difficile

Les conditions de travail dans le secteur sont difficiles. Alors que les marges sont minces, l’offre est dispersée. Un contexte favorable au jaillissement de nombreuses micro-entreprises qui font rapidement faillite. Environ 100 000 personnes travaillent dans le secteur en Suisse romande pour un chiffre d’affaires que Nicolas Rufener estime entre dix et quinze milliards de francs.

JAM