Les quatre organisations faîtières de l’économie et de l’agriculture – l’Union suisse des arts et métiers usam, economiesuisse, l’Union patronale suisse et l’Union suisse des paysans veulent favoriser une percée d’une politique plus favorable à l’économie et à l’agriculture.

Pour les votations populaires du 25 septembre, les quatre associations ont déjà mis en œuvre des mesures communes – en partie avec succès. «Une alliance forte et unie peut faire bouger beaucoup de choses et assurer des majorités.» La campagne commune est baptisée «Perspective Suisse».

Les faîtières se donnent la main

Son objectif principal est de faire (re)prendre conscience aux Suisses de l’importance sociale de l’économie et de l’agriculture. «L’économie assure des emplois et des places d’apprentissage attrayants, des revenus décents, suffisamment de denrées alimentaires et d’énergie, des assurances sociales sûres ainsi qu’une politique climatique durable - des raisons plus que suffisantes pour s’engager en faveur d’un renforcement de l’économie suisse et pour rejeter ceux qui essaient constamment de la dénigrer.» La campagne entend mettre en évidence de tels liens au cours des prochains mois.

Vraie capacité de réformer

La collaboration des associations se concentre dans un premier temps sur les champs thématiques «sécurité et stabilité», «assurances sociales sûres», «formation professionnelle», «durabilité», «sécurité alimentaire» ainsi que sur un «approvisionnement énergétique orienté vers l’avenir». Tous les participants sont «conscients que notre époque, qui évolue rapidement, exige un haut degré de flexibilité». Il est important que «la boussole et la perspective» concordent. Les plus de 600 000 entreprises suisses et leurs 4,5 millions d’employés ont l’habitude de réagir quotidiennement avec agilité et rapidité. Il devrait en être de même pour l’alliance politique des associations et les champs thématiques à traiter.

Fabio Regazzi, président de l’Union suisse des arts et métiers et conseiller national, rappelle qu’il faut aussi regarder les faits qui dérangent, comme la baisse de l’attractivité fiscale de la Suisse (cf ci-dessus). La capacité de réforme de notre pays doit être renforcée. La mobilisation des associations devrait «amener au Parlement une attitude modérée, bourgeoise et constructive, favorable aux réformes, afin d’élaborer et d’obtenir des solutions».

Valentin Vogt, président de l’Union patronale suisse se félicite du succès de l’alliance lors de la dernière votation sur l’AVS. Une impasse de plusieurs décennies, provoquée par une «politique de blocage de la gauche» sans précédent, a pu prendre fin au profit d’une réforme équilibrée, a-t-il lancé. Pour Christoph Mäder, président d’economiesuisse, la Suisse a besoin de solutions et de perspectives viables. Il n’est pas acceptable que certaines parties renoncent à résoudre les problèmes de manière constructive. Quant à Markus Ritter, président de l’Union suisse des paysans et conseiller national, il est inquiet de constater que le Parlement, et en particulier le Conseil national, adopte une politique de plus en plus «hostile à l’économie et à l’agriculture». La Suisse s’en trouve affaiblie. Il faut des conditions-cadres fiables, et non de l’activisme ou de la bureaucratie. Les liens entre l’économie et l’agriculture ainsi que l’implication de la population en tant que partie de l’économie doivent être mieux mis en évidence.

La campagne de l’association débute par des actions spéciales d’affichage, d’annonces et de médias sociaux sur le thème «Perspective Suisse». Il s’agit d’aiguiser le regard sur les thèmes économiques. Dans une phase ultérieure, l’accent sera mis sur une approche plus thématique.

Gerhard Enggist

www.perspectivesuisse.ch