Dans trois cantons, Vaud, Neuchâtel et Genève, les Journées européennes des métiers d’art (JEMA) ont à nouveau attiré un large public de curieux ou d’amateurs. «Les rencontres avec ou sans inscription et le programme de ce millésime ont conquis les visiteurs», commentent les organisateurs vaudois. Le «fait main», ou le «bel ouvrage», fait encore et toujours recette. Si admirer un objet de belle facture et à l’exécution irréprochable ne laisse pas indifférent, avoir l’opportunité d’assister à sa fabrication est une expérience unique. «Un public nombreux a pu le constater ce week-end en prenant part aux JEMA 2017, selon le canton de Vaud. La manifestation propose des rencontres avec des artisans d’art dans leurs ateliers, avec des apprentis dans des écoles professionnelles et des visites sans inscription préalable dans un espace d’accueil permanent.» Une septantaine de professionnels, ou de professionnels en devenir, étaient à l’ouvrage dans 38 lieux. Du côté des jeunes en formation, ce sont les apprentis des métiers d’art du cuir du Centre d’enseignement professionnel de Vevey (CEPV) et les apprentis créatrices et créateurs de vêtement de l’Ecole romande d’arts et de communication (ERACOM), rejoints pour l’occasion par les apprentis créateurs de tissus du Centro scolastico per le industrie artistiche (CSIA) de Lugano, qui ont partagé cette année le goût de leur futur métier.

Ce rendez-vous printanier a enregistré une fréquentation totale égale à celle de 2016. Le lieu d’accueil, abritant l’activité de six artisans et accessible sans inscription préalable, se trouvait au Château de Nyon et a attiré plus de 800 personnes. Deux musées, le Musée du Vieux Pays-d’Enhaut et le Musée du Fer et du Chemin de Fer à Vallorbe, se sont aussi joints pour la première fois à l’aventure. L’offre de médiation culturelle «Rencontres écoles et artisans d’art» a rencontré un joli succès et va permettre à près de 220 écoliers vaudois d’aller à la rencontre d’un artisan d’art aux mois de mai et juin prochains.

On y a vu Pascal Schwitter, garnisseur en carrosserie, transmettre son savoir-faire par le biais de l’apprentissage. On y a vu un constructeur de bateaux de Saint-Aubin. Et tant d’autres! Les médias ont joué le jeu et offert une belle visibilité à cet événement.

«Vas-y, souffle dans le tube! Plus fort!» Suivant les instructions du souffleur de verre, une petite fille transforme en ballon un manchon translucide, sous les regards attentifs des autres visiteurs, écrit Muriel Grand («La Tribune de Genève»). La scène se déroule samedi après-midi au Bâtiment des Forces Motrices, lieu central des Journées genevoises des métiers d’art 2017. Une trentaine d’artisans, réunis sous l’égide de l’association Label Genève, démontrent leurs talents au public, les invitant même à tester leurs techniques. Entre le bruit des marteaux entamant la pierre, celui des machines à coudre et les discussions qui s’engagent entre artisans et curieux, l’ancienne usine se trouve fort animée. Sur les étals, outils et matériaux reflètent la diversité des professions représentées: ébéniste, sellière, brodeuse, sérigraphe, ferronnier, maroquinière ou encore émailleur.

Au-delà de nos frontières également, les JEMA ont eu de beaux échos, 
en France, en Belgique et même en Guadeloupe. A l’année prochaine!