Publié le: 4 février 2022

Un impôt à abolir le 13 février

DROIT DE TIMBRE – Les visages de celles et ceux qui ont fait vivre cette campagne aux côtés de l’Union suisse des arts et métiers. Pour renforcer les PME et sécuriser les emplois, per­met­tre l’innovation et soulager les entre­prises. Votez OUI à la suppression d’un impôt devenu....

«Le droit d’émission renchérit les investissements. C’est une erreur. Dans la période qui suit la crise de Covid-19, il est important de ne pas mettre en péril la reprise des entreprises!»

Sidney Kamerzin, conseiller national (Le Centre/Valais)

«Le droit de timbre d’émission provoque une incitation contreproductive et doit donc être supprimé. Il favorise le financement des entreprises par des capitaux de tiers. Or, il s’est avéré que des fonds propres en suffisance augmentent nettement la capacité de survie en cas de crise.»

Thierry Burkart, conseiller aux États (PLR/AG)

«Freiner la croissance des jeunes entreprises par des impôts supplémentaires, c’est un mauvais calcul et c’est se priver de nouveaux emplois. Le droit de timbre d’émission doit clairement être supprimé!»

Johanna Gapany, conseillère aux États (PLR/FR)

«Les start-up apportent le progrès économique. Je veux permettre l’innovation et ne pas entraver les investissements par des taxes. C’est pourquoi je dis oui à la suppression du droit de timbre d’émission.»

Judith Bellaiche, conseillère nationale (PVL/ZH)

«Les PME traversent des temps difficiles. Le droit de timbre d’émission coûte et complique les investissements. Pour aider notre tissu économique, je veux supprimer ce prélèvement absurde.»

Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC/GE)

«Les recettes du droit de timbre d’émission représentent pour la Confédération 0,3 % de son budget annuel. La suppression de ce droit est supportable. C’est un investissement dans la place économique suisse: nous créons ainsi des emplois et allégeons la charge des entreprises.»

Vincent Maître, conseiller national (Le Centre/GE)

«Je trouve que c’est une erreur de taxer les investissements avant qu’un franc de bénéfice ait pu être réalisé. C’est pourquoi le droit de timbre d’émission devrait être supprimé!»

Pierre-André Page, conseiller national (UDC/FR)

Une start-up a besoin de toutes les ressources possibles pour avancer, passer le cap difficile du lancement et espérer atteindre le break-even. Ne vaudrait-il pas mieux lui laisser le temps avant de la ponctionner? Il nous paraît légitime que l’État ne vienne pas prélever de la valeur avant même qu’elle ne soit créée et sans y avoir contribué!»

Christian Jacot-Descombes, La Vigne

un entrepreneur

Start-up: chaque franc compte!»

«Dans le monde des start-up, le droit de timbre est une aberration, relève Yves Loerincik. On prélève une taxe à une société qui ne fait aucun bénéfice, qui n’a parfois même pas encore de revenus, et qui va investir toute sa fortune – c’est-à-dire l’argent levé – dans le développement de son innovation. Pour toutes les start-up, chaque franc compte. Il faut se rendre compte du défi que représente la mise sur le marché d’une innovation.»

Yves Loerincik est le fondateur d’Eqlosion – creating the future. Physicien et docteur dans le domaine de l’analyse du cycle de vie, ou empreinte environnementale, il a plus de quinze ans d’expérience dans les domaines de la durabilité et de l’entrepreneuriat, fondateur de Quantis en 2005, puis d’Eqlosion en 2015. Yves est passionné par l’entrepreneuriat, la durabilité et l’innovation (lire page 13).

Et il s’oppose au droit de timbre. «Ces revenus fiscaux sont de plus ridicules par rapport à ce que la start-up rapportera peut-être grâce à l’impôt sur les bénéfices ou la fortune des années plus tard, si elle réussit à se développer, analyse-t-il. Si des investisseurs y mettent de l’argent, c’est qu’ils espèrent et sont convaincus que la start-up va prendre de la valeur, et que l’argent investit sera récupéré avec une plus-value. La même logique s’applique aux revenus fiscaux. C’est un peu comme si on prélevait une partie des semences d’un agriculteur, à la place de le laisser les cultiver.»JAM

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