Publié le: 6 juillet 2018

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Venez l’an prochain à Champéry!

jram – Les 51es Journées Romandes se sont déroulées fin juin avec des présentations intéressantes 
et de nombreux échanges. On souhaite attirer aussi plus d’entrepreneurs en altitude!

Les 51es Journées romandes des arts et métiers se sont ouvertes le lundi 25 juin par l’allocution d’ouverture du nouveau vice-président de l’usam le Vaudois André Berdoz, qui succède au Valaisan René Fournier, en présence de 120 personnes environ. «Nous devons innover en restant humain. En sachant maintenir un dialogue direct permanent avec les autorités. Et en restant vigilants face à la multiplication des règlements. Et ce faisant, nous devons également viser le soutien du peuple.»

Invitée d’honneur de ces journées, la Française Laurence Parisot a créé l’émotion en situant la valeur des PME dans leur dimension humaine – et humaniste. Et en plaidant pour une plus grande ouverture aux femmes. «Ne laissez pas 2000 ans d’histoire se reproduire indéfiniment et de manière biaisée.»

«Ne laissez pas 
2000 ans d’histoire se reproduire 
indéfiniment.»

«C’est toujours un immense plaisir de rencontrer les chefs d’entreprises a lancé Laurence Parisot. Mais quand il s’agit de PME, mon cœur bat encore plus fort! Je suis née au milieu d’une PME pas loin d’ici, en Franche-Comté. J’aimerais vous parler de la PME attitude: le grand plus qu’offre la PME, c’est votre âme. Cette valeur humaine, cet humanisme sans laquelle elle ne survit pas, contrairement au grand groupe. J’aimerais attirer votre attention sur la dimension de proximité, le lien interpersonnel. Des valeurs essentielles dans le monde d’aujourd’hui. La PME a besoin de garder ses atouts.»

Le repas de midi fut pris dans les jardins du Palladium face à un superbe décor alpin. L’après-midi était consacrée à la transmission d’entreprises. Avec Nathalie de Castro qui dirige désormais le groupe First Industries Holding de François Schoch. «C’est allé aussi vite qu’un TGV! Le plus difficile, c’était de se mettre à sa place, mais le timing était parfait. Il faut savoir déléguer, je suis en train de créer une équipe pour aborder la suite.»

Puis ce fut Christophe Rérat. Avec son frère Philippe, il a repris le Groupe Recomatic fondé par leur père. «Travailler avec sa famille, ce n’est pas toujours facile! Un saut de génération implique l’arrivée de nouvelles idées. Il fallait que mon père nous fasse confiance. Quand mon frère nous a rejoint, nous avons demandé à mon père de prendre une décision. Nous étions trois enfants. Mon frère et moi avons racheté les parts de ma sœur.»

Avec Sabine E. Baerlocher, Active Synapses SA. «J’ai appris à l’interview que l’entreprise était à reprendre. J’ai proposé de travailler six mois gratuitement à l’essai. Et au bout de trois mois, j’ai fait une offre. Je me suis tout de suite senti à l’aise. Depuis toute petite, j’ai su que je serais cheffe d’entreprise.»

Puis ce fut le tour d’un spécialiste de la transmission d’entreprises, Christophe Comte, Business Broker SA. «La nouvelle génération poursuit de plus en plus souvent une carrière en dehors de l’entreprise. Il faut compter une année pour préparer un dossier. Parmi les causes d’échec, le plus souvent, c’est le manque d’anticipation qui fait défaut. La transmission à l’ancienne à la poignée de main, c’est difficile. Il vaut mieux s’entourer de spécialiste.»

Caroline Menoud a pour sa part présenté les résultats de l’enquête qu’elle a menée à la Haute école de gestion de Fribourg en collaboration avec la Fédération Patronale et Economique à Bulle. «Le chœur mixte, le club de football, en tout, ce sont 45 millions de francs distribués par année à la vie associative dans les districts de la Gruyère et de la Veveyse», révèle-t-elle. Pourquoi les PME donnent-elles? «D’abord par proximité avec la manifestation ou l’association. Ensuite, en lien avec une contre-affaire ou un réseautage, en espérant un retour à titre professionnel ou privé. Enfin, elles soutiennent les activités dans lesquelles les collaborateurs sont impliqués.» Caroline Menoud mentionne un entrepreneur de la région qui lui a dit: «Une région qui ne soutient pas ses activités associatives, c’est une région qui meurt.»

Avec Olivier Mark, directeur de JardinSuisse et membre du Comité directeur de l’usam, l’audience admire une fleur aux larges pétales, autant de valeurs que les PME cultivent au jour le jour. «De quoi parle-t-on? De la valeur sociétale, 
de ce que les PME peuvent apporter à notre pays. Plus un domaine est réglementé, plus il perd de la valeur. J’ai produit des fleurs coupées, 
or c’est un commerce qui est parti sous d’autres cieux. En matière de fiscalité, les plus petits ruisseaux font les plus grandes rivières et l’on réalise que les entreprises donnent beaucoup d’argent à l’Etat. Il faut prendre soin des fleurs et des PME de la même manière. Nous sommes des romantiques dans la branche. Que toutes ces fleurs contribuent à la productivité de notre pays.»

Avec Manfred Stiefel, directeur des ventes internationales Chocolats Camille Bloch SA, on abordait la ­durabilité et la valeur ajoutée de la PME. «Nous voulons faire pousser nos propres noisettes ici. Quant au sucre et à la poudre de lait, ce sont des produits suisses. Le chauffage s’effectue avec du bois de la région. Et l’énergie est certifiée durable et solaire. Bref, nous avançons à petits pas, mais nous avançons.»

«Nous voulons faire pousser nos propres noisettes ici.»

Les espaces de travail partagés ont été présentés par Alexandre Hernan, du blueLab Coworking, deux sites à Yverdon-les-Bains et un au Mont-sur-Lausanne. «Avec des taux de location bas, de la flexibilité pour le coworkeur, une résiliation simple, des temps de déplacement limités, les avantages sont considérables: certains coworkeurs gagnent jusqu’à 8 heures par semaine. Nous sentons que le télétravail monte en force en Suisse romande aussi.»

Pour terminer, Marc Häsler, Fédération suisse de la Franchise, a présenté ce mode de distribution. Le franchiseur veut ouvrir plusieurs points de vente et transmet son savoir-faire au franchisé. Les limitations ou les contraintes existent pour le franchisé, mais ce dernier bénéficie en retour du soutien du franchiseur et d’une formule qui a fait ses preuves. Sur ce même thème, le témoignage de Bernard Domon, franchisé McDonald’s: «J’ai effectué une formation en 2011. J’ai trois restaurants avec 130 personnes. C’est une soution peu contraignante et l’on peut compter sur du soutien de la part du franchiseur. Le franchisé agit dans le local et investit localement.»

JAM

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