Publié le: 6 mars 2015

«Ça tourne, ça scie et ça débite»

arnaque – Sur le terrain, la réalité montre à quel point le fait de vouloir imposer les entreprises relève de l’absurdité. Exemples concrets en Suisse romande.

Dans la halle de production, le niveau sonore du aux différentes machines ne permet pas de regarder la télévision ou d’écouter la radio. «Et ce serait du reste très dangereux», ajoute Alexandre Poggi, qui a repris il y a quelques années la société Jauslin Plexacryl au Mont-sur-Lausanne. «Vous voyez, ça tourne, ça scie et ça débite. Un accident est vite arrivé et malheureusement, un doigt, ou une main, c’est très vite sectionné.» Comme dans d’innombrables PME du pays, il faut faire attention à ce que l’on fait huit heures par jour. Les grandes plaques de plexyglass servent à des usages variés, notamment dans l’horlogerie et l’industrie de la machine-outil. Alexandre Poggi se retrouverait dans la même situation que 150 000 entrepreneurs de tout le pays, au cas où un impôt sur les médias serait introduit. «Nous payons déjà comme individu, se rebelle-t-il. Pourquoi devrions-nous payer une deuxième fois comme entrepreneur?» En fonction du chiffre d’affaires, cet impôt grimpe vite à 6300 francs, comme le confirme Reto Moresi, directeur dans l’industrie du bâtiment chez A. Bill AG à Wabern. «C’est une vraie arnaque, la SSR exige de l’argent pour une prestation qui n’est même pas utilisée dans la vie quotidienne des entreprises. Bien sûr, il soutient la campagne, tout comme Etienne Guggisberg, à la tête d’une entreprise de construction métallique à Aclens expliquait qu’il était «très remonté» contre ce nouvel impôt et qu’il fallait absolument s’engager en glissant un NON ferme dans les urnes le 14 juin.

«Il est inacceptable de signer un chèque en blanc au conseil fédéral!»

Pour Philippe Louis (MWH Suisse SA)à Genève un autre élément d’arnaque le frappe: «La gestion de cet argent a été confiée à un organisme privé qui touche plus de 60 millions de francs pour cette tâche. Les coûts de gestion augmenterait de 2,3 millions de francs pour gérer la perception des 200 millions de francs pris aux entreprises.»

Alexandre Poggi entend s’engager lui aussi avec vigueur dans la campagne anti-Billag: «Il est inacceptable de donner au Conseil fédéral un chèque en blanc. Mais où ira cet argent? Si je vois la qualité des programmes de la SSR, je ne suis pas sûr que cela soit vraiment meilleur qu’ailleurs, déclare-t-il. Mais surtout, ce qui est inacceptable, c’est que dans nos entreprises, les gens bossent vraiment et paient déjà une première fois Billag chez eux.» Il avoue son effroi en constatant à quel point la facture Billag a déjà augmenté au cours des dernières années, de 64%. «Où va-
t-on s’arrêter? On n’aura plus aucun moyen d’influencer le Conseil fédéral et, de plus, le contrôle démocratique n’existe pas non plus pour la SSR. Chacun fera ce qu’il veut et la situation sera opaque. Si nous travaillions de cette manière dans les PME, nous ne pourrions pas survivre.» OGI

billag: arnaques et absurdités

Battez-vous avec nous pour le NON!

Le 14 juin prochain, nous voterons sur l’initiative Billag. Rejoignez nos rangs et luttez activement avec nous contre cette injustice qui péjorerait les charges des PME. Montrez-nous de manière concrète les conséquences absurdes de cette situation. Prenez-vous en photo avec votre smartphone et rédigez une courte citation, dans une situation de travail qui rend impossible le fait d’écouter la radio ou de regarder la télévision (par ex., un chauffeur au volant, un installateur, un polymécanicien, etc.). Puis, envoyez le tout à

l.ravani@sgv-usam.ch.

Nous nous ferons un plaisir de publier le tout dans nos journaux et de la diffuser dans les réseaux sociaux. Nous avons besoin de vous, merci!

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