banques cantonales

Les financements d’équipement présentent cette particularité de ne pas être adossés à une garantie matérielle, mais de reposer sur la confiance que l’on place dans les plans et capacités de l’entreprise emprunteuse. Autant dire une gageure, tant pour la banque que pour les PME.

En 2022, les entreprises suisses ont investi environ 130 milliards de francs dans ce que l’on appelle les équipements: nouveaux appareils, machines, installations, véhicules, applications informatiques ou nouveaux postes de recherche et développement.

Le ratio de financement tiers moyen n’est pas connu, mais une étude du SECO postule que 60 % des PME suisses comptant plus de 10 postes à temps plein ont un ou plusieurs crédits bancaires à leur bilan. En tant que représentants des Banques Cantonales, nous savons d’expérience en particulier que les investissements importants sans prêts à long terme sont rares.

Le financement d’équipement constitue une activité particulière dans le domaine du crédit, car contrairement à une hypothèque, un crédit d’équipement ne s’appuie pas sur des biens réels dont la valeur reste comparativement stable sur les marchés de l’immobilier, quelle que soit leur volatilité. Véhicules, installations et licences logicielles perdent rapidement de la valeur, et il est impossible de chiffrer les coûts salariaux d’un ingénieur de développement en termes de garantie de crédit.

La garantie que nous, les banques, détenons, réside dans la confiance que nous accordons aux entrepreneurs et dans leur aptitude à générer à l’avenir, grâce à leurs acquisitions, autant de cash-flow positif que possible pour payer les intérêts et amortir leur crédit.

Mettez-nous au défi!

La confiance doit être nourrie, idéalement au moyen de données et d’arguments. Exposez-nous les effets que doivent engendrer les investissements que vous envisagez, que ce soit sur la productivité, la qualité de vos produits et services ou votre positionnement vis-à-vis de la concurrence. Mettez-nous sans complexe au défi! Nous savons que chaque projet d’investissement est unique.

Une fois que nous aurons compris vos réflexions guidées par le marché, nous mettrons en jeu toute notre expérience et notre expertise du financement. Dans notre rôle de partenaire, nous vous demandons de nous communiquer des événements prévisibles: règlement de succession imminent, étapes d’investissement selon des grands cycles ou prévisions de dividendes des propriétaires.

Il faut en outre clarifier s’il existe déjà des sources de financement, des réserves disponibles ou des dépendances par rapport à des contrats de financement existants.

L’aspect de financement technique pour finir

Une fois le cadre défini se posent les questions liées au financement technique. Quelles prestations préalables pécuniaires ont déjà été fournies? Dans quelle structure le financement peut-il être assuré? L’utilisateur du prêt est-il également le preneur de crédit, ou d’autres modèles s’imposent-ils au sein d’un groupe d’entreprises ou d’une structure de propriété? Et c’est seulement à ce moment-là qu’intervient la dernière étape, l’optimisation du coût des intérêts et/ou des capitaux dans le bilan d’ensemble de l’entreprise.

Notre expérience montre que c’est d’un dialogue ouvert entre l’entreprise et la banque que naissent les meilleurs financements. La solution finit souvent par s’imposer comme une évidence, même si elle est le fruit d’une réflexion approfondie menée conjointement.