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C’est lui qui l’affirme. «Le titre est certes un brin provocateur, mais le problème bien réel», admet Nicolas Jutzet, qui vient de publier son dernier opus chez Slatkine. Ce jeune désormais ex-radical s’est en effet retiré de la politique pour se consacrer désormais entièrement au débat d’idées. Comme lors des «Journées libérales» organisées par l’Institut Libéral de Lausanne, où il est chargé de projet. Nicolas Jutzet a lancé avec deux amis à Paris le Liber-thé, diffusé sur YouTube. À suivre!

Sur la couverture de son livre, il utilise le slogan de l’artiste Ben Vautier «La Suisse n’existe pas» qu’il a transformé pour la circonstance en «La Suisse n’existe plus». Certains se souviendront peut-être – cela fait un bail – de cette phrase figurant sur une toile exposée au Pavillon suisse de l’Exposition universelle de Séville (1992). C’est lors d’un séjour à Paris, dont il vient de rentrer, qu’il réalise à quel point les clichés sur la Suisse ont la vie dure. Il se met alors à chercher des faits et réalise que le décalage entre le pays que nous aimons raconter aux autres et la la réalité helvétique s’est creusé: politique de milice, décentralisation, liberté individuelle. Enquête dans le fossé qui sépare, cette fois, le mythe et la réalité. Lors de cette interview, on évoquera au passage le fantôme de feu David de Pury et son fameux «Livre blanc». Et ce que le grand homme dirait de la Suisse aujourd’hui. p. 16