Publié le: 1 mars 2024

Ne pas évincerle secteur privé

conseil – Les spécialistes en gestion de carrière deLaufbahnswiss se battent pour être mieux reconnus. L’usam les soutient dans ce sens.

Lors de la session de printemps en cours, le Conseil des États traite une motion de commission spécifique qui demande que l’orientation professionnelle, universitaire et de carrière (OPUC) privée soit ancrée dans la loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr). L’OPUC est une tâche commune à la Confédération et aux cantons, dont fait partie le traitement équivalent des prestations de conseil des conseillers privés.

Une étude commandée en 2019 par le Sefri et réalisée par la Haute école HTW de Coire recommande à la Confédération et aux cantons d’intégrer les expériences des OPUCprivés dans le développement de l’orientation professionnelle. Des contrats existants ont été résiliés au motif que la condition légale de l’article 49 LFPr n’était pas remplie.L’exclusion des conseillers privés se manifeste de manière exemplaire dans le projetViamia. À de très rares exceptions près, les cantons effectuent le bilan de compétences et conseillent les ayants droit exclusivement avec leur propre personnel. En conséquence, les fournisseurs privés risquent d’être évincés du marché, et ce, avec l’argent des contribuables.

Bonnes vibrations

Par le passé, la collaboration a bien fonctionné. Les conseillers privés ont donné des impulsions pour le développement de l’orientation professionnelle jusqu’à aujourd’hui. Dans les années 1980, ils ont fondé l’orientation professionnelle, universitaire et de carrière, une approche moderne et globale. Ils se sont constitués en une association professionnelle baptisée FFBB. Aujourd’hui, elle s’appelle Laufbahnswiss. Comme la collaboration entre public et privé était à la base de cette démarche, on a créé une association commune, l’Association suisse pour l’orientation scolaire et professionnelle (ASOSP).

Avec l’introduction de la nouvelle loi sur la formation professionnelle en 2004, les cantons ont pris la responsabilité de la mise en œuvre de l’orientation professionnelle. Ils ont fondé la Conférence suisse des directrices et directeurs de l’orientation professionnelle, universitaire et de carrière (CDOPU, aujourd’hui CS-OFPC). Une première révision a eu lieu en 2012, après la réalisation en 2008 du Centre suisse de services pour l’orientation et la formation professionnelles (CSFO). Ce dernier avait pour but de reprendre les anciennes tâches d’information et de documentation, ainsi que la formation continue des conseillers en orientation professionnelle.

Avec la création du CSFO en 2008 et la reprise des tâches de l’ASOSP, cette dernière avait perdu son importance économique et a été dissoute en 2011 après 100 ans d’existence. Il ne restait plus que les professionnels privés et publics qui avaient perdu leur association faîtière. Avec un nouvel ancrage légal des OPUC privées, la compétence et la marge de manœuvre et de décision des cantons ne seront pas affectées. C’est même le contraire qui prévaut. Ainsi, ces derniers peuvent faire appel de manière flexible à l’expertise de longue date des indépendants, afin de soutenir les services publics sur le plan technique ou personnel.

De telles collaborations peuvent conduire à de précieuses synergies, en particulier dans le cadre de projets de grande envergure. Le partenariat public-privé, si souvent cité et évoqué, conduit ici aussi à de meilleurs résultats.

Dieter Kläy, usam

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