Publié le: 4 octobre 2024

Une journée de misère routière

TRAFIC D’ÉVITEMENT – Les embouteillages autoroutiers entraînent des retards inutiles et des coûts supplémentaires pour les entreprises, des collaborateurs improductifs, des clients en attente. Le cas de l’entreprise X-Light de Zollikofen montre pourquoi les goulets d’étranglement doivent être éliminés.

Zollikofen, dans la région de Berne, compte environ 12 000 habitants, quelque 520 entreprises et 7700 emplois, un raccordement autoroutier proche – et un problème de circulation massif dû au trafic d’évitement. Lorsque l’autoroute est surchargée à Grauholz, ce qui arrive souvent plusieurs fois par jour, les voitures traversent Zollikofen, bouchonnent le trafic local et paralysent le travail de nombreuses PME.

Déviation massive du trafic

Stefan Merki est cofondateur et directeur de X-Light GmbH, société active dans les techniques d’éclairage pour l’événementiel, et aussi président de l’association des PME de Zollikofen. Son équipe de cinq collaborateurs fixes et de plusieurs indépendants gère chaque année environ 150 événements et 250 locations à emporter. Depuis 24 ans, il s’occupe de location de techniques d’éclairage, d’image et d’audio, avec des services liés comme la planification et la réalisation; cela constitue son activité principale.

«Nous installons sur place l’infrastructure nécessaire aux manifestations», explique-t-il. Le matériel requis est livré via trois gros véhicules de transport avec remorques. «Le trafic d’évitement à Zollikofen est massif et nos véhicules très souvent bloqués dans les embouteillages», raconte-t-il. Cela entraîne une perte de temps considérable. «Le trajet entre le siège de notre entreprise à Zollikofen et la jonction autoroutière de Wankdorf à Berne dure normalement environ dix minutes. Mais après 17 heures, cela devient pénible et il faut entre une demi-heure et une heure pour effectuer le même trajet.»

Ces pauses forcées et improductives dues aux routes surchargées coûtent cher: Stefan Merki estime les pertes à plusieurs milliers de francs par an. Il n’a aucun moyen de rentrer dans ses frais.

Bouchons: du matin au soir

Le cauchemar des embouteillages accompagne le responsable de PME toute la journée. «J’aime bien faire les quelques centaines de mètres qui me séparent de mon entreprise à vélo», soupire Stefan Merki. «Le matin, j’ai souvent du mal à traverser la route de transit en raison de la densité du trafic. Mais lorsque les véhicules sont complètement à l’arrêt le soir, c’est plus facile.»

Pour le président des arts et métiers de Zollikofen, un OUI à l’élimination des goulets d’étranglement, sur laquelle nous voterons le 24 novembre, est tout à fait justifié: « De plus en plus de personnes vivent et travaillent en Suisse. Le rail est – à juste titre – constamment développé. Il est logique de faire de même pour la route.»

Tout le pays est concerné

Le cauchemar quotidien vécu par Stefan Merki à Zollikofen concerne tout le monde: pendant les loisirs ou pour aller au travail, les ralentissements et les bouchons sont omniprésents. Mais ce n’est pas une fatalité. L’élimination des goulets d’étranglement sur les routes nationales doit être combattu.

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